Gourdon. Réseau de chaleur : la fin des travaux prévue en mars
La ville de Gourdon s’est portée candidate en 2012 auprès du Syded du Lot pour l’installation d’un réseau de chaleur au bois dans le cadre de son Agenda 21 local. La chaufferie a été mise en service en octobre 2016. Depuis lors, chaque année le réseau s’amplifie.
Jean-Pierre Cousteil, adjoint au maire, est en charge des travaux et répond à quelques interrogations.
Où en sont les travaux de la deuxième tranche du réseau de chaleur ?
Ces travaux ont débuté en juin et aujourd’hui plus de 80 % des canalisations de la deuxième tranche sont posées. Le chantier marque actuellement une pause pour les fêtes de fin d’année et reprendra le 13 janvier par la rue Molinié Montagne. Les travaux de revêtement sur les tranchées ont dû être différés compte tenu des mauvaises conditions météo de l’automne et seront regroupés en fin d’opération.
Qui pourra être raccordé et quand ?
Les écoles Daniel Roques et Hivernerie, la halle des sports et la crèche sont déjà chauffées par le réseau de chaleur. Les riverains des rues Maître Pierre, Quarteron et du marché Vieux sont raccordés ou peuvent l’être. Pour les rues du Colonel Jaubert, Barairon et l’école Frescaty le réseau sera opérationnel début janvier et les branchements pourront se faire à partir de mi-janvier. Les riverains de la rue Molinié Montagne pourront se raccorder en mars.
À quand la fin du chantier et de la gêne pour les usagers ?
La pose des canalisations devrait être achevée en février. La fin du chantier est prévue en mars 2020 avec la remise en état des rues empruntées par le réseau.
Y aura-t-il une troisième tranche de travaux ?
La réalisation d’un réseau de chaleur n’est économiquement possible que pour répondre à des besoins importants. Seule la présence de gros consommateurs comme l’hôpital, la cité scolaire et les écoles permet de justifier sa mise en place. Avec la deuxième tranche, les gros consommateurs vont être desservis et il n’est donc pas prévu une troisième tranche de travaux.
Alors qu’en 2015, la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissante Verte a fixé l’objectif ambitieux de porter à 38% la part des énergies renouvelables utilisées pour la consommation finale de chaleur, celle-ci n’atteint que 5 à 6% dans le Lot comme sur le territoire national. Les 15 réseaux de chaleur du Syded contribuent fortement à cette création d’énergie verte sur le Département.
Considérer que les réseaux de chaleur bois sont une « avancée en matière d’économie d’énergie et de développement durable » et « une fausse bonne estimation » sur deux niveaux :
1) par rapport à la pollution
2) par rapport au bilan carbone (essence pour tronçonneuse, essence ou gasoil pour le transport, énergie pour le broyage du bois……)
Si ces chaufferies sont aussi peu polluantes, pourquoi les analyses des rejets des fumées ne sont-elles pas affichées à l’extérieur de celles-ci et pourquoi ajoute-t-on de nouvelles filtrations.
Contenu des fumées : (source Gabriel Ullmann, Docteur-Ingénieur, expert auprès des tribunaux en matière d’environnement)
D’abord il y a beaucoup de carbone, c’est-à-dire du gaz carbonique. Il y a aussi des métaux lourds, des éléments radioactifs, les Hydrocarbure Aromatique Polycyclique (HAP) reconnus cancérigènes, des précurseurs de dioxine qui sont des éléments chlorés, qui lors du refroidissement des fumées se recombinent pour créer des dioxines et furanes.
Il y a également beaucoup de poussières, parmi lesquelles, celles que l’on appelle les ultra-fines, inférieures à dix microns, connues également sous la dénomination PM 10. Ces particules ne se voient pas à l’œil nu. Dès lors qu’elles sont inspirées, elles passent directement dans le sang à travers les alvéoles pulmonaires. Le bois est la source d’énergie qui produit le plus de particules ultra-fines. Ce qui n’est contesté par personne.
Les contrôles des rejets atmosphériques ont lieu tous les 3 ans et il est écrit sur les notices qu’avant de procéder au relevé des mesures, il convient de prévenir le constructeur quelques semaines à l’avance pour que les réglages soient vérifiés !
A coups de subventions, certaines chaufferies sont installées à proximité des populations (parfois vulnérables) : EHPAD, école, bibliothèque….. habitations
Le bois : Quel bois est-il utilisé ? y aura-t’il toujours du bois pour toutes ces chaufferies, où irons nous le chercher, des plantations sont-elles effectuées ?
Espérons que nous ne serons pas en présence d’un prochain scandale sanitaire dans les 10 prochaines années !
Commentaire intéressant car en zone rurale, le chauffage au bois engendre des pollutions hélas sous-estimées (ah, la belle campagne lotoise !). Promenez-vous à pied, à vélo. Beaucoup de zones sentent les fumées en tous genres. Les poumons ne doivent pas en sortir indemnes.
Le problème, c’est l’alternative qu’il faudrait creuser.
Ce qui est grave, c’est l’addition de pollutions à la pollution disons « nécessaire » du chauffage. Exemple très courant par ici : depuis plusieurs jours à Gourdon, sous l’hôpital vers Laguarrigue, un gars brûle pendant des heures les branches de ses sessions infernales de tronçonnage. L’air est trouble, vicié. Il récidive et rerécidive (même le jour de l’An) car non verbalisé. Un bel exemple de l’idée de développement durable et d’agenda 21 pour la commune de Gourdon, aux autorités inexistantes pour faire appliquer la loi.
http://www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr/interdiction-du-brulage-a-l-air-libre-des-dechets-a23841.html