Gourdon: Une marche pour sauver les platanes
Samedi matin, un rassemblement s’est formée au parking du cinéma pour une marche lente du cinéma au kiosque à musique, manifestation organisée par l’association «Ne touchez pas à nos platanes» et état d’urgence oblige, sous protection de la gendarmerie de Gourdon. Plus de 300 personnes y ont participé selon l’association.
A la fin de la manifestation, son président Philippe Cabanès a commenté : «Nous voulions démontrer l’attachement des habitants à leur ville de Gourdon, en tant que cité historique et médiévale». Puis de préciser : «Aujourd’hui, notre pétition a réuni les signatures de plus de 2.500 personnes, soit la moitié de la population gourdonnaise».
Le président de «Ne touchez pas à nos platanes» a remercié la large majorité de Gourdonnais qui, par leur présence, s’oppose à ce projet, en ajoutant : un projet sans vision architecturale et environnementale, mal étudié et mal conçu.
L’association demande une nouvelle étude
Les manifestants s’opposent : à l’abattage de la totalité des arbres de la rive extérieure entre le Crédit Agricole et le Kiosque à Musique ; à leurs remplacements par des treilles ou pergolas agrémentées de plantes mexicaines ; à la suppression de 40 places de parking et du stationnement en épi ; à la piste cyclable de 400 m d’inutilité publique et leur inquiétude sur le coût des travaux pour deux millions d’euros et leurs financements, ce qui hypothéquerait les nécessaires futures réalisations.
Les enfants aussi s’étaient mobilisés. Juliette, petite fille de 10 ans, avait écrit pour l’occasion un texte qui fut lu au public : «Les arbres nous donnent de l’air pur, ils sont les fils de la nature. Il faut les garder pour survivre, pour nous donner des couleurs vives.»
Fort de ces soutiens, l’association continue son action. Elle dit prendre contact avec les édiles et espère que le bon sens et la raison l’emporteront.
En bref, ses membres demandent une nouvelle étude qui tiendra compte de leurs souhaits et de leurs arguments. –
Malheureusement c’est un constat dans de nombreuses villes peu soucieuses du respect de la vie de ces platanes centenaires (parfois plus). Pourquoi certains sont fragilisés parce que les responsables locaux n’ont jamais fait le nécessaire pour les préserver des chocs des véhicules, n’ont jamais pris de disposition pour leur permettre d’avoir un apport hydrique conséquent et Gourdon n’est pas la seule commune dans ce cas. Aujourd’hui de nombreuses communes optent pour une circulation piétonnière en centre ville ce qui rend plus attractif les commerces et l’architecture des bâtiments. Par ailleurs il est à craindre que ces fameuses pergolas avec des …..plantes mexicaines (?????) subissent des dégradations et servent de poubelles. Bref, l’idée n’est pas géniale !
Comment faut-il le dire pour que les gens comprennent: les gens de « ne touchez pas à nos platanes » veulent des choses contradictoires: à la fois protéger les spécimens en place, garder le stationnement, améliorer l’attractivité des commerces, ….
les platanes de Gourdon n’ont pas assez de place pour être protégés et entretenus correctement, la largeur du boulevard Gambetta a Cahors est par exemple beaucoup plus grande ce qui a permis la conservation des arbres lors des travaux. Évidemment un espace piétonnier (comme sur la carte postale de l’ association sur facebook) serait ideal pour ces arbres mais ce serait la bronca générale des habitants et des commerçants qui veulent des espaces dédiés au stationnement et aux terrasses. Et puis l’ère du sans voiture n’est pas pour tout de suite et les gens de la campagne ne sont pas comme en ville avec les transports en commun, les navettes etc… Ensuite, stop avec ces pauvres plantes mexicaines, que l’on demande à Divona Paysages de Cahors (choisi lors des marchés publics pour l’aménagement paysager) ce qu’il va mettre comme plantes et ce sera fini de ces critiques. On en peut pas vouloir un centre ville piétonnier et se plaindre quand on déplace 35 places de parking. L’équilibre précaire qui a été trouvé par la mairie et ses partenaires vise effectivement à améliorer tous ces points: attractivité, amélioration de l’accessibilité, montrer que Gourdon n’est pas dans la fatalité après les erreurs du mandat Feixa et que l’on peut faire quelque chose pour le centre. prenons les choses dans l’ordre et tout peut s’améliorer petit à petit, mais ne demandons pas tout à la fois …
Oui, je suis contente que dans les commentaires on soit passé des insultes aux explications. Vive la démocratie! Vous avez raison on ne peut pas respecter tous les objectifs c’est pourquoi dans les méthodes de gestion de projet on fait une étude de risques dès le début du projet et là, on se serait dit dès le départ: Aye! la différence de niveau entre les seuils des deux cotés des boulevards atteint jusqu’à 90 cm, on va avoir des problèmes avec les arbres.
Ensuite, lors des réunions de participation on aurait déterminé les priorités des participants, priorité 1: les arbres? Les parking, de quelle taille? quelle orientation? Souhaite-t-on que chaque côté de boulevard soit parfaitement horizontal ou se contente-t-on de respecter la loi etc…. Je dois remarquer que les méthodes habituelles de gestion de projet n’ont pas été suivie, j’ajouterais que si on n’arrive pas à s’entendre on propose un deuxième scénario et on tranche.
J’en profite pour répondre à Sidoine, oui, le problème ne concerne pas que les Gourdonnais, Gourdon est la capitale de la Bouriane, bassin de vie et bassin d’emploi, on y travaille, on y fait ses courses, tous les Bourians ont leur mot à dire, les touristes aussi car on a intérêt à ce qu’ils continuent à venir.
Le point sur les platanes
Le tour de ville compte plus de 130 arbres, dont 35 sur la partie du Tour de Ville à réaménager. Il s’agit en très grande majorité de platanes.
Un diagnostic phytosanitaire réalisé par l’Office National des Forêts (ONF) a montré que sur ces 35 arbres seuls 3 n’avaient pas leur avenir hypothéqué.
L’ONF a préconisé une surveillance continue sur 23 sujets, la réalisation de 5 diagnostics approfondis et l’abattage de 4 acacias.
La situation des arbres du Tour de Ville est donc globalement préoccupante et a été prise en compte dans le projet d’aménagement* retenu par le Conseil Municipal.
La différence de niveau entre les seuils des deux cotés des boulevards atteint jusqu’à 90 cm ce qui rend particulièrement difficile le traitement de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
La réponse a été apportée dans une gestion de ce dénivelé et la mise en place de rampes coté avenue Gambetta.
Elle ne permet pas de maintenir 14 arbres dont 10 platanes, ce qui a conduit à adopter un traitement paysager qualitatif de la gestion du dénivelé avec une alternance de massifs et de pergolas qui valorisera le boulevard par rapport à la situation actuelle.
L’obligation de reprendre le réseau d’assainissement pluvial de ce coté aurait par ailleurs conduit à des blessures sur les racines de nature à hypothéquer l’avenir de ces arbres dont 4 posent déjà des problèmes sanitaires sérieux.
Le projet doit permettre de sauvegarder la plantation coté butte avec :
– la limitation des terrassements à proximité des arbres pendant le chantier,
– le déplacement du réseau d’alimentation en eau qui est aujourd’hui enserré au milieu des racines,
– la libération d’un espace de 2×2 mètres au pied des arbres, souvent blessés aujourd’hui par des chocs dus à des véhicules, pour leur permettre d’avoir un espace de respiration et de protection.
– le remplacement des sujets malades.
*Le comité de pilotage associant élus, Conseil des sages, un représentant des commerçants, un représentant des cafetiers, Architecte des Bâtiments de France, CAUE, Conseil départemental, DDT, CCQB, CCI, SGAR, PETR, a contribué au projet et a tenu 5 réunions.
Pour répondre à la Maire de Gourdon :
– Lorsqu’on veut se débarrasser de son chien, on annonce qu’il a subitement contracté la rage. Tout arbre a son avenir hypothéqué dés sa naissance…
– Avant de défigurer la ville, demandons leur avis aux handicapés.
– Quant au traitement paysager proposé, il est difficile d’appliquer le mot traitement à consonance médicale à une euthanasie.
– La prise en compte des arbres lors de travaux de terrassement (eau, gaz, électricité) n’a jamais été qu’une histoire de volonté et de moyens. Le moins cher passe toujours par le sacrifice des arbres.
– Le projet en question n’est qu’un projet ; où sont les projets alternatifs à ce massacre ?
– Pour finir, on observera que le comité de pilotage est remarquable par l’absence des citoyens (ceux qui au final passent à la caisses sans avoir leur mot à dire).
Pour trancher la question, je propose la constitution d’une assemblée tirée au sort parmi les gourdonnais(e)s qui émettra en toute connaissance de cause (sagesse populaire oblige) ses recommandation.
Si ce projet scandaleux devait voir le jour, je demande aux gourdonnais de regarder des photos d’ »avant le massacre », avant de se rendre aux urnes en 2020 (ça approche…).
Ces plantes mexicaines ne sont rien d’autre qu’un petit arbuste à fleurs blanches étoilées fleurissant de mai à octobre et que tout le monde a dans son jardin ( sans le savoir?!)
Les platanes n’étant eux-mêmes pas de « souche Gourdonnaise » puisque ce sont des arbres sub-tropicaux.
Petit clin d’œil à certains qui ne vous laissent pas donner votre avis parce qu’il n’est pas le leur et que vous n’êtes pas de « souche Gourdonnaise » …
Pour information aux béotiens en matière de botanique qui semblent fleurir dans le sillage du flamboyant qui a lancé le slogan des plantes mexicaines (en l’occurrence des orangers du Mexique), le massif de 15m de large sur 3 ou 4m de profondeur qui se situe à droite de l’entrée de la sous-préfecture est entièrement composé d’orangers du Mexique. Allez, il faut se forcer un peu mais on vous aime quand même.
Merci pour cette démonstration!!
Deux arguments sont à prendre en considération 1) si on veut plus de piétons en ville, il faut en effet rendre les trottoirs praticables 2) si on doit intervenir sur les canalisations d’eau imbriquées dans des racines, il faut effet réduire ou supprimer ces racines.
Le reste n’est que solution technique et esthétique à prendre en considération. Mais il faut intervenir… en préservant l’âme de Gourdon.