Grand Cahors: 6 réunions dans les communes sur l’aménagement du territoire
La volonté du Grand Cahors de mettre en œuvre une politique d’aménagement territorial cohérente et efficace a conduit les élus à valider, le 7 décembre 2015, le lancement d’un plan local d’urbanisme unique pour ses 36 communes : le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Ce document d’urbanisme stratégique se substituera aux PLU, POS et cartes communales existants, pour doter le territoire d’un outil au service des enjeux majeurs du Grand Cahors.
Le PLUI est l’opportunité d’établir un projet d’aménagement concerté à l’échelle du territoire en prenant en compte les spécificités de chaque commune et des populations. Pour que tous les acteurs du territoire du Grand Cahors (habitants, associations locales, acteurs économiques et de l’agriculture…) puissent contribuer à la construction de ce projet d’aménagement, six réunions publiques sont organisées :
lundi 9 octobre à 19 heures à l’amphithéâtre espace Clément-Marot à Cahors ;
mardi 17 octobre à 19 heures à la salle des fêtes de Gigouzac ;
jeudi 19 octobre à 19 heures à la salle des fêtes d’Espère ;
mardi 7 novembre à 19 heures à la salle des fêtes de Catus ;
mardi 14 novembre à 19 heures à la salle des fêtes du Montat ; et
jeudi 16 novembre à 19 heures à la salle des fêtes de Saint-Géry.
Ces réunions seront l’occasion : de découvrir le diagnostic du territoire du Grand Cahors pour mieux appréhender les enjeux de son développement, pour les 7 à 10 ans à venir ; de partager les orientations générales d’aménagement et de développement envisagées pour les prochaines années ; d’exprimer son point de vue et de témoigner de la façon de vivre sur le territoire du Grand Cahors.
En outre, un registre de concertation est mis à disposition du public au siège de la communauté d’agglomération du Grand Cahors, 72, rue Wilson. Toute observation peut également être adressée par courrier à l’attention de M. le Président du Grand Cahors à la même adresse.
Site internet : www.grandcahors.fr.
Les diagnostics établis par les bureaux d’études Citadia Conseil et Even Conseil vont servir de base à la réflexion générale. Déjà, l’autre soir, l’expert de Citadia Conseils faisait un premier diagnostic du territoire notant des forces mais en contrepoint des signaux d’alerte.
Le territoire reste attractif (350 nouveaux habitants par an entre 2000 et 2012) mais vieillit, 30 % de ses habitants ont plus de 60 ans.
Sur la période 2009-2015, il s’est construit 243 nouveaux logements par an avec 40 ha consommés chaque année pour l’habitat. Le point noir ce sont ces 2 500 logements vacants en centre-ville et centre bourg.
L’étalement urbain a généré des déplacements de plus en plus nombreux pour accéder aux lieux d’emplois et de commerces. «Des alternatives à la voiture» seront à trouver recommande l’expert de Citadia qui évoque l’importance que joueront les transports collectifs ainsi que «la trame des liaisons douces à conforter et à valoriser».
Le diagnostic sur la concentration des emplois sur le pôle Cahors et Pradines n’est pas une surprise, en revanche on apprend que 58 % des actifs qui travaillent dans l’unité urbaine de Cahors n’y habitent pas. Dans cet état des lieux, il est question des activités économiques là encore Cahors et Pradines attirent à elles une majorité d’entreprises , 63% des établissements commerciaux sont basés dans le chef-lieu.
L’agriculture n’est pas oubliée, plus de 10 000 ha sont exploités sur le territoire du Grand Cahors. Une des priorités repérées dans le diagnostic, sera de préserver les terres agricoles en organisant mieux l’urbanisation moins dispersée, plus concentrée.
La Dépêche
Jean-Marc Vayssouze, le président de la communauté d’agglomération du Grand Cahors est le premier à le reconnaître : «Le document (le PLUI) peut paraître à première vue hermétique, mais il pose tous les enjeux économiques, sociaux, agricoles du territoire. C’est une étape importante qui doit permettre de faire preuve de pédagogie».
La pédagogie à laquelle fait allusion le président du Grand Cahors porte sur le développement non maîtrisé qui coûte cher quand il faut prolonger les réseaux, sur les atteintes aux paysages, sur la nécessité de maintenir des terres agricoles.
Le PLUI devrait permettre, selon Jean-Marc Vayssouze, de penser autrement l’attractivité du territoire en organisant les zones économiques, les zones d’habitation, les zones de services. «En matière d’habitat, on ne peut plus favoriser ou laisser un développement un peu anarchique, on est plus dans une logique nationale d’encadrement et de développement harmonieux. Je rappelle souvent ces données chiffrées : les zones occupées par l’habitat ont progressé 5 fois plus vite que la population».
J-M. F. La Dépêche