Grand Cahors: Stratégie de l’Après-crise

L’heure était aux votes des budgets, jeudi soir, pour le Grand Cahors. Un exercice pour lequel les élus sont rodés, mais qui n’a cependant rien d’une formalité car il en dit long sur les orientations de la collectivité autant que sur sa situation financière.
Le président de la communauté d’agglomération, Jean-Marc Vayssouze fait le point pour La Dépêche du Midi.
Comment se présente ce budget 2021 ?
Il suffit de regarder les chiffres pour voir qu’ils révèlent la place qu’occupe aujourd’hui le Grand Cahors dans ce territoire. Nous sommes une collectivité qui pèse et qui compte pour toutes ces communes, surtout en temps de crise.
Ainsi en 2021, l’ensemble de nos budgets porte sur un montant global de 75 millions d’euros, dont 35 millions pour le seul budget principal. Voté à l’unanimité, moins 4 abstentions.
Comment qualifieriez-vous les finances du Grand Cahors ?
De saines. Nous avons un budget à l’équivalent du précédent ; mais avec une épargne nette d’environ 1 million d’euros et un encours d’endettement qui tend à baisser, avec également un recours à l’endettement limité. Pour preuve de cette situation saine, il est bon de noter une capacité de désendettement de l’agglomération qui est de 8,6 années, ce qui est tout à fait correct.

« Plusieurs projets privés attendent le déconfinement pour se concrétiser»

Quelles seront les priorités d’investissement en 2021 ?
Nous consacrerons 8 millions d’euros à l’investissement, c’est un peu plus que l’an passé. Il portera plus sur de la rénovation des équipements, de la réhabilitation du bâti que sur des projets d’équipements lourds, car sur ce point nous sommes plutôt à jour. L’orientation se fera vers le logement avec l’OPAH-RU ( opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat – renouvellement urbain) notamment, la maîtrise du foncier, le développement de nos zones d’activités, mais aussi la prise en main de ce qui pourrait devenir des friches industrielles. Avec le Plan France Relance et les dispositifs Région, nous serons dans l’accompagnement économique. Plusieurs projets privés attendent le déconfinement pour se concrétiser. Le développement du Grand Cahors passe par ses acteurs économiques.
Le territoire est-il en capacité de surmonter cette crise ?
J’ai confiance notre collectivité sera au rendez-vous, elle a déjà consacré plus de 700 000 euros d’aides économiques (fonds local, exonération partielle de CFE, aide à l’immobilier d’entreprises, etc.). Cet effort conséquent pour l’économie profite à la sauvegarde de l’emploi. Le Grand Cahors joue son rôle protecteur et pour l’instant, le coût de la crise sur la collectivité est géré. L’atterrissage est réalisé, mais il faut que la saison touristique, que la saison culturelle, que l’activité reprennent. Soyons prudents pour cette sortie de crise, ayons conscience que tout est sous perfusion.
Et en termes de fonctionnement, est-ce que le Grand Cahors maîtrise ses dépenses ?
La mutualisation a permis de résister à la hausse des dépenses de fonctionnement. Je pense sincèrement que notre collectivité est à la bonne échelle pour gérer d’autant que cela correspond à un bassin de vie où Cahors, ville centrale, appartient à toutes les communes. Notre territoire est cohérent et porte une véritable adhésion, car nous sommes complémentaires et solidaires.

Laetitia Bertoni La Dépêche