Grand débat national sur l’agriculture

Un groupe de 134 Français tirés au sort se réunit à Paris ce week-end dans le cadre du « grand débat national sur l’agriculture » qui doit servir à définir la position de la France dans les négociations de la future politique agricole commune (Pac).

Sur le modèle des conventions citoyennes, les participants à cette « assemblée citoyenne pour l’agriculture » ont été choisis en fonction de leur région, de leur tranche d’âge et de leur niveau social par un prestataire spécialisé chargé de représenter la diversité et la significativité de la population française.

Ils débattront samedi et dimanche, avoir avoir été accueillis vendredi soir par trois ministres et plusieurs spécialistes pour caler les termes du débat. Leur déplacement et leur hébergement est pris en charge par la commission nationale du débat public (CNDP), organisatrice. Six des 140 personnes initialement prévues ont déclaré forfait en raison de l’épidémie, a indiqué la CNDP.

« Il n’y a pas de sujet réservé aux experts, vous avez toute votre place dans ce débat. Vous allez vivre les conséquences de la PAC, c’est normal que vous puissiez travailler dessus », leur a déclaré la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.

« Il nous faut une Pac plus simple, plus incitative (pour accélérer la transition agroécologique, ndlr), plus protectrice et plus ambitieuse », a-t-elle poursuivi, évoquant notamment un système illisible avec plusieurs milliers de mesures d’accompagnement possibles pour les agriculteurs ».

« Dans tous vos débats, mettez-vous toujours à la place de l’agriculteur ou des gens qui le conseillent », a suggéré le ministre de l’agriculture Julien Denormandie, remarquant qu’il y avait des sujets méchamment compliqués, comme de trouver comment se passer du glyphosate, un désherbant controversé, ou des insecticides néonicotinoïdes dans la culture de la betterave.

L’assemblée compte 55 femmes et 79 hommes. Deux agriculteurs y participeront aux côtés de 36 cadres et professions intellectuelles, 29 employés, 21 professions intermédiaires, 19 artisans commerçants, 16 étudiants, 9 ouvriers, 2 personnes sans étiquette et aucun inactif. Ils rendront les conclusions de leurs échanges dimanche soir.

Durant la première phase de ce grand débat, démarré le 23 février et suspendu le 3 avril en raison du confinement, plus de 9 500 contributions ont été enregistrées sur la plate-forme participative.

Outre l’assemblée citoyenne, 11 débats régionaux sont organisés. Deux ont déjà eu lieu: le 11 septembre, à Châlons-en-Champagne sur les modèles agricoles et le 18 septembre à Saint-Lô sur les ressources naturelles et l’agriculture ». Les neuf autres auront lieu d’ici à la fin octobre, à raison d’un par région, au lieu de deux prévus initialement, le programme ayant été allégé par la crise sanitaire.

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