Grève à la mairie de Sarlat pour dénoncer de la « souffrance au travail »
Depuis le 5 avril, une quinzaine d’employés de la mairie de Sarlat et de la communauté de communes Sarlat-Périgord noir débrayent une heure par jour.
« Il y a une insuffisance de dialogue social entre les représentants du personnel et la direction, les décideurs administratifs et les élus », déplorent d’une seule voix les deux co-secrétaires du syndicat Unsa territoriaux du Périgord noir, Patrice Larénie et Habib Mjidou. Mardi matin, ils étaient avec banderoles et drapeaux devant la mairie de Sarlat pour une heure de débrayage, comme tous les jours depuis jeudi 5 avril.
Selon les jours, ils sont entre 15 et 25 à participer au mouvement. « Il y a de la souffrance, un mal-être au travail, des différences de traitement entre agents, des conflits qui ne sont pas réglés« , témoigne Patrice Larénie. « Les agents demandent juste une écoute, du dialogue » explique Habib Mjidou.
Appel à la négociation
Les deux représentants syndicaux ont déjà rencontré, vendredi 30 mars, le maire de Sarlat, Jean-Jacques de Peretti, également président de la Communauté de communes Sarlat-Périgord noir (CdC). S’ils ont été satisfaits de cette entrevue, avec un dialogue ouvert, ils le sont moins des suites qui ont été données, d’où leur préavis de grève et leur mouvement.
Ils lancent un nouvel appel à la négociation sur des points précis. Sans réponse, ils promettent un nouveau mouvement mardi 24 avril.
Le maire surpris
La mairie de Sarlat compte environ 450 employés et la CdC 50. L’Unsa a récolté 20% des voix aux dernières élections de décembre 2014 au niveau local. De son côté, Jean-Jacques de Peretti se déclare surpris par ce mouvement qui n’est selon lui pas du tout représentatif :
« À part cinq ou six personnes, ce sont tous des gens avec qui on a des problèmes. »
D’autre part, il indique avoir répondu à tous les points soulevés par les deux représentants syndicaux. Il annonce un communiqué officiel ce mardi soir pour apporter des précisions sur ce conflit.
Sud-Ouest 10/04/2018
le maire s’adresse aux agents
Le maire Jean-Jacques de Peretti, également président de l’intercommunalité, a choisi d’écrire un courrier aux 500 employés concernés.
Après avoir répondu aux points soulevés par les grévistes, il reconnaît « un contexte général difficile pour les petites collectivités », tout en assurant s’être « efforcé d’appliquer à [la] collectivité le meilleur de ce que [les agents pouvaient] attendre de la fonction publique territoriale, parfois même en allant au-delà de ce qui était possible ».
« J’ai aussi fait preuve de compréhension et d’une grande tolérance à l’égard de quelques-uns, poursuit-il. Mais chacun comprendra que la hiérarchie doit être respectée, que des règles élémentaires de fonctionnement de la collectivité ne peuvent être bafouées et que le dilettantisme ne peut trouver refuge dans nos missions. »
Avant la publication de ce courrier, les grévistes réclamaient des négociations sur les conditions de travail et menaçaient, dans le cas contraire, d’une nouvelle action mardi 24 avril.
Sud-Ouest 12/04/2018
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