Grève le 11 septembre à l’hôpital de Cahors

Une grève est prévue le mercredi 11 septembre à l’hôpital de Cahors. La souffrance au travail et l’incapacité de garantir des soins de qualité demeurent au centre de la problématique sociale et sanitaire qui plombe le moral des soignants.  

La saison estivale n’a, à l’évidence, pas été de tout repos pour les agents du centre hospitalier de Cahors. Ces derniers restent suspendus aux capacités de leur direction à mettre en œuvre des solutions efficaces afin de retrouver la qualité de soins attendus par les patients.

Dans cet objectif vital, qui passe forcément par la prise en compte des revendications et surtout de la souffrance des agents, la CGT appelle tous les salariés de l’établissement hospitalier cadurcien à observer une grève le mercredi 11 septembre.

 

« Nous leur donnons rendez-vous à 14 heures à l’entrée du service des Urgences pour des prises de paroles. Ils pourront témoigner, s’ils le souhaitent, de leur situation personnelle au sein des services. Une situation qui s’est considérablement dégradée cet été, d’une manière jamais vue ici. De nombreux agents sont à bout. Plusieurs d’entre eux ont donné leur démission. Le problème grave et persistant de la souffrance au travail, en raison de conditions dégradées et d’effectifs moindres, doit alerter et sensibiliser rapidement le plus grand nombre », lance vigoureusement Laurence Chabert, secrétaire de la vie syndicale à la CGT de l’hôpital.

L’organisation syndicale fait appel ici à la prise de conscience et à l’intervention de la direction de l’hôpital, certes, mais aussi de la ville et des pouvoirs publics en demandant  « des moyens humains et une écoute suivie d’actes efficaces ».

Ceci pour éviter l’hécatombe déjà amorcée des démissions qui ne sont pas de nature à rassurer le personnel en place.

« Des difficultés sans précédent »

« Nous avons vécu un été abominable pour les patients et le personnel » insiste Laurence Chabert. Elle souligne, en outre, des « difficultés sans précédent à l’USLD (Unisté de soins de longue durée) du Payrat, au service de l’HAD (Hôpital à domicile) et à la pneumologie notamment où le travail s’est dégradé à cause de la fatigue et de l’épuisement des agents. C’est indéniable ».

De surcroît, Laurence Chabert tient à rappeler que « cette grève s’inscrit dans le mouvement national de la journée de la santé, le 11 septembre donc, mais va bien sûr se focaliser sur nos problématiques locales. L’hôpital de Cahors ne peut plus continuer ainsi ».

Le maire et les intérimaires

Le maire Jean-Marc Vayssouze, appelé au chevet de l’établissement, s’est prononcé sur ces questions sensibles après le conseil de surveillance agité qu’il présidait le 7 juin dernier. Il avait alors espéré une certaine « stabilité » au niveau de la direction qui fonctionne, pour l’instant, avec Pierre Aury, directeur intérimaire, pendant la convalescence de Francis Teulier et après le départ d’une première remplaçante, Agnès Drouhin, ex-directrice par intérim. Il faut suivre ! Pas facile !

« Les procédures de recrutement sont très compliquées » avait regretté le maire en réaffirmant son soutien aux agents et en assurant « rencontrer régulièrement l’ARS (Agence régionale de santé) ».

Situation compliquée alors ? Oui, c’est le mot qui convient.

Jean-Luc Garcia La Dépêche