Grippe aviaire

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire lance à compter d’octobre 2023 une campagne de vaccination nationale contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), ou plus simplement dit contre la grippe aviaire.

Autrement dit la vaccination devient obligatoire pour tous les élevages français de palmipèdes de plus de 250 têtes.

Ciblée sur les canards d’élevage, cette campagne vaccinale est une première en Europe.

Le ministère de l’agriculture a mis à disposition un dossier complet à consulter ici . Il explique notamment pourquoi on n’a pas vacciné plus tôt :

  • la règlementation européenne interdisait cette vaccination qui n’est devenue possible que depuis février 2023
  • Un certain nombre de partenaires commerciaux étrangers étaient très réticents et refusaient d’importer des volailles ou des produits issus de volailles qui auraient été vaccinés. 

Cette vaccination complète les mesures de prévention déjà en vigueur (biosécurité, mises à l’abri des animaux, surveillance…), et devrait réduire le recours aux abattages massifs.

La procédure se déroule en deux temps :

une première injection sur des canetons âgés de 10 jours et un rappel à 28 jours. 

100 millions d’euros

C’est le montant du coût estimé de cette campagne. La profession estime à 64 millions le nombre de canards qui seront concernés. d’ici l’été prochain. Le journal Le Monde précise que la première commande de 80 millions de vaccins passée au laboratoire allemand Boehringer Ingelheim ne suffira donc pas, Un autre appel d’offres de 60 millions de doses sera lancé. Le laboratoire français Ceva, qui a mis au point un vaccin à ARN messager contre l’influenza aviaire, à l’efficacité équivalente au produit allemand, espère en profiter pour revenir dans la course.

85% des coûts seront pris en charge par l’état et 15% resteront à la charge des filières ..Par comparaison, la crise de 2021-22 avait coûté au moins 650 millions d’euros aux finances publiques, notamment pour indemniser les éleveurs dont les animaux ont été euthanasiés

Le principe de la vaccination a été longtemps combattu par la filière volaille, qui craignait de voir se fermer des marchés à l’export, Aujourd’hui le Japon refuse d’acheter le foie gras produit après le 1er Octobre. et Les Etats -Unis ont mis en place des restrictions sur les importations de volailles françaises, évoquant un risque d’introduction du virus dans le pays.

La France entame donc un travail de « diplomatie vétérinaire » comme l’indique le Monde, afin de rassurer les pays importateurs sur la maîtrise du risque sanitaire,

« C’est une campagne de vaccination que l’on fait sous l’observation de nos voisins européens, constate Jean-Luc Guerin. La France est le seul pays qui a pris la décision de vacciner en masse sa population de canards. Les autres Etats sont intéressés, mais sont dans une position d’attente. »

Sources : Le Monde – Msn (Reuters)

Le niveau de risque au regard de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est qualifié de « négligeable » sur l’ensemble du territoire métropolitain depuis le 7 juillet 2023; Dans le Lot, aucune zone structurellement à risque n’était présente au 11/07/2023 et a cette date 1 seul foyer (élevage non commercial) était recensé.

Source : agriculture.gouv.fr