Groupe Cahors renforcé
Le Groupe Cahors a vécu un printemps et un été compliqués. Les assemblées extraordinaires des actionnaires se sont succédées, la situation difficile de l’entreprise y était décrite sans que la nouvelle ne s’ébruite. Le sort du Groupe s’est joué en fait à 500 kilomètres de Cahors, devant le tribunal de commerce de Marseille. Un adossement financier et industriel a été réalisé entre Groupe Cahors et EPSYS. La solution pour aider l’entreprise cadurcienne a été validée avec l’arrivée de EPSYS Holding et le montage financier qui a été trouvé.
Président de la holding EPSYS, et de EPSYS SAS, Grégoire Libert va aussi conduire les destinées du Groupe Cahors. En exclusivité, il a réservé à La Dépêche du Midi, sa première interview.
Quelle était la situation du Groupe Cahors avant que vous intéressiez au dossier ?
Il y a eu des investissements, des décisions stratégiques qui n’ont pas eu les effets escomptés, le résultat de l’entreprise s’est dégradé avec de la dette et les banques l’ont asphyxiée. Michel Hibon (l’ancien PDG) s’est battu, a fait face contre vents et marées.
Quel a été votre rôle à ce moment-là ?
On a trouvé un accord avec les banquiers. On a épuré le problème. Nous n’avons pas voulu disséquer, scinder l’entreprise, on a fait l’inverse en la renforçant en lui apportant du chiffre d’affaires.
Pouvez-vous nous expliquer le montage qui a été trouvé ?
EPSYS Holding détient les titres, la majorité des actions Dans le cadre de l’activité industrielle, EPSYS SAS devient une filiale du Groupe Cahors comme la MAEC, CRDE à Mercuès ou Transfix. Nous avons renforcé le conseil d’administration avec des grandes figures de l’industrie, l’ancien patron de Enedis, un dirigeant du CAC 40 et un autre ancien de Veolia. L’objectif est de réveiller la belle endormie.
Le cœur du Groupe va-t-il rester à Cahors ?
Le siège social sera toujours à Cahors et je peux vous indiquer qu’on apportera de l’activité à la MAEC. Les autres filiales du groupe sont les fournisseurs d’EPSYS et grâce à cette opération, le Groupe Cahors va devenir le numéro 1 en France dans son domaine d’activité, moyenne et basse tension, coffrets, pilotage des réseaux énergie.
Comment a été perçue votre arrivée à la tête du groupe ?
On a rencontré ce matin les instances syndicales, j’ai fait le tour de l’entreprise pour saluer tous nos salariés. Les gens semblent soulagés, ils sentaient bien que quelque chose se passait. Ils veulent bosser. On a assaini une situation, maintenant il faut reconstruire brique après brique, redonner cette confiance dans l’entreprise qui a pu être abîmée. Il faut fédérer l’entreprise autour du projet, créer un élan.
Quels sont les atouts de l’entreprise qui vous rendent optimiste pour l’avenir ?
Nous arrivons dans une période où la question de la transition écologique est devenue la première des préoccupations. Or avec les panneaux solaires, les bornes de recharge pour véhicules électrique, nous avons avec la MAEC, le Groupe Cahors, tout le matériel pour accompagner cette transition et préparer les chantiers d’avenir et les nouveaux marchés à conquérir. Nous avons le vent qui souffle dans le dos, profitons-en.
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