Haut Segala: Pas de fermeture d’école et le maintien des 6 postes d’enseignants

école manifL’inspecteur d’académie du Lot, propose un moratoire de deux ans pour le RPI du Haut Ségala. Le collectif se donne le temps de la réflexion.

 C’était une rencontre tendue. Il y a eu une avancée de la part de l’inspecteur d’académie : un moratoire de 2 ans. Mais on ne saute pas de joie, dit Séverine Cassan, parents d’élèves au sein du RPI du Haut Ségala.

Elle a participé à la rencontre qui s’est tenue mardi soir, à la sous-préfecture de Figeac, avec Guillaume Lecuivre, les élus des 7 communes, le président de la communauté de communes du Haut Ségala et le sous-préfet.

Pas de fermeture d’école et le maintien des 6 postes d’enseignants, pour les rentrées 2016-2017 et 2017-2018, telles sont les mesures annoncées par Guillaume Lecuivre.

«Il nous a proposé un moratoire d’un an. On a refusé, poursuit Christian Venries, maire de Saint-Cirgues. C’est bosser avec un pistolet sur la tempe, dans le cadre de ce protocole, en devant désigner celui qui fermera son école au prochain tour».

Aux arguments des chiffres, ils ont répliqué par la ruralité. «On ne peut pas fonctionner ainsi, il nous faut de la lisibilité sur le long terme, au moins à trois ans. Nous ne sommes pas dans l’opposition mais dans une démarche constructive», poursuivait le maire de Saint Cirgues.

«Car, depuis 18 jours que l’on tient notre campement place Vival, on a réfléchi à un projet d’éducation alternative, autour de la transition écologique qui mobiliserait tous les acteurs du Haut Ségala», expliquaient élus et parents.

Ils réservent leur réponse, le temps du recul nécessaire à la réflexion. Le collectif de soutien aux écoles du Haut Ségala se réunira donc ce jeudi soir, pour en débattre. «Deux ans, c’est long et c’est court. On aurait voulu plus, mais c’est déjà une avancée», souligne Claudine Rigal, maire de Gorses.

«Ce qui est sûr, insiste Christian Venries, c’est que notre détermination à rester place Vival, nuit et jour, nos actions et démarches et l’intervention de Martin Malvy en faveur d’un moratoire, ont pesé».

L’inspecteur d’académie souhaite de la concertation

Contacté, l’inspecteur d’académie nous expliquait : «Les mouvements qui ont eu lieu témoignent de l’incompréhension des enjeux et du malaise territorial scolaire. On ne peut pas conduire un projet qui ne soit pas compris par les acteurs locaux. Il faut mobiliser de l’énergie à construire un projet partagé plutôt qu’à défendre ce que l’on a peur de perdre».

Soulignant que le protocole permettait de prendre le temps nécessaire, Guillaume Lecuivre indiquait : «Il nous reste 2 ans pour travailler à l’organisation d’un maillage territorial, pour structurer le système éducatif avec un projet qualitatif et de proximité», précisant : «J’ai dû renoncer à 8 des 9 mesures de la carte scolaire 2016, ce sont autant de dispositifs qualitatifs qui ne seront pas mis en place dans les écoles à la rentrée.»


Un délai aussi pour Assier

Mardi soir, les parents et élus d’Assier ont eux aussi demandé à être reçus par l’inspecteur d’académie. Guillaume Lecuivre leur avait déjà rendu visite, dans l’après-midi. «Il nous avait proposé de maintenir la suppression de poste, mais d’attribuer un demi-poste de stagiaire occitan sur l’école. Cela rendait l’organisation impossible», explique le maire d’Assier, Patrick Roques.

Finalement, à l’issue d’un nouvel échange, c’est un moratoire d’un an qui est proposé pour l’école. «C’est un sursis», s’inquiètent les parents qui occupaient toujours l’établissement scolaire hier, et tiendront une réunion ce mercredi soir, pour décider de leur position.