Impacts de l’écobuage: Pollution, biodiversité, incendies
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L’écobuage est plus encadré, d’une part car mal maîtrisé il est à l’origine d’incendies, d’autre part à cause de l’impact sur la biodiversité et la pollution. «Mais on a des parcelles moins entretenues. Dès qu’il y a de la végétation et des broussailles, il y a une propagation plus rapide du feu. Ce n’est pas le seul problème pour les pompiers, prévient Serge Rigal, président du Service départemental d’incendie et de secours du Lot, car ils sont de plus en plus confrontés à des chemins difficiles d’accès pour leurs véhicules d’intervention et il n’existe bien souvent aucune aire de retournement possible, ni réserve d’eau dans les massifs, ce qui complique leurs interventions».
Serge Rigal l’assure : «Si les feux de végétation sont rapidement maîtrisés par les sapeurs-pompiers du Lot, c’est grâce à un maillage pertinent des centres de secours, au professionnalisme des hommes du feu et à l’importance des moyens engagés dès l’alerte qui peut parfois sembler surdimensionnée à nos concitoyens. C’est pourtant ce qui fait notre efficacité».
Notez qu’il existe de nombreuses tranchées pare-feu à travers la végétation dans notre département. Il y en a aussi de nouvelles en projet à Lugagnac/Crégols, Floirac… À chaque création d’une association foncière pastorale, des pistes d’accès sont créées, qui font office de pare-feu.
Trop d’écobuages mal contrôlés : les pompiers du Lot appellent à la prudence. Les sapeurs-pompiers du Lot effectuent ces jours-ci 2 à 3 interventions en moyenne quotidiennement pour éteindre des feux de végétation provoqués par des écobuages mal maîtrisés.
Les conditions climatiques actuelles, avec une météo ensoleillée au moins jusqu’à la fin de la semaine et pas d’humidité, conduisent les pompiers du Lot à intervenir en moyenne 2 à 3 fois par jour pour lutter contre des feux de végétation qui sont, pour la grande majorité, des écobuages qui échappent à leurs auteurs.
Les pompiers du Lot vous rappellent que cette pratique, si elle est autorisée sur la période allant du 15 septembre au 15 juin, est soumise à un certain nombre de conditions consignées dans l’arrêté Préfectoral permanent en date du 5 juillet 2012.
Un brûlage des déchets végétaux sous surveillance
Le brûlage des déchets des parcs et jardins des particuliers et des collectivités est interdit en tout temps, ces déchets doivent donc être valorisés sur place (compostage, broyage) ou conduits en déchetterie équipée.
– Les feux de chantiers sont interdits en tout temps sauf pour l’incinération sur place de bois infestés par des insectes xylophages.
– L’écobuage (brûlage de végétaux en place) des résidus de cultures est proscrit par les bonnes conditions agro-environnementales définies dans le cadre de la politique agricole commune.
L’usage du feu reste autorisé pour la destruction de déchets végétaux par certaines professions (pépiniéristes, forestiers, agriculteurs), sous conditions (vitesse du vent, surfaces, surveillance etc…).
Lorsqu’un écobuage dérape, invariablement, des sapeurs-pompiers interviennent.
La gestion d’un feu de végétation n’est jamais anodine. Outre le risque routier pris par les personnels afin d’accéder au sinistre ou durant l’intervention, la lutte contre les feux de végétations occasionne de très nombreux blessés et parfois malheureusement des victimes dans les rangs des pompiers. D’où ce rappel à la prudence lancé dans le Lot.
La Dépêche