Jean Jouclas

C’est le 21 février 2025 à 10 :30 à l’EHPAD de l’Ouvroir à Gourdon, que Jean Jouclas était élevé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

il a reçu cette distinction devant un aéropage de personnalités et entouré d’un bon nombre d’employés et d’infirmiers de l’établissement tous très fiers de se trouver autour de leur illustre pensionnaire, des membres de sa famille avec, à ses côtés, un de ses camarades, Jean-Mazet, du Corps-franc Pommiès dont les 101 ans et sa décoration de la légion d’honneur avaient étés fêtés le 15 janvier dernier dans les locaux de la communauté de communes.

« Jean Jouclas est né le 8 octobre 1925 à Payrac dans le Lot. Après sa scolarité à Souillac , il exerce les fonctions de mécanicien au sein de la société Ratier. En 1943, il a 18 ans et avec ses camarades il se rend chaque soir chez Madame Ginette Malbec pour écouter Radio Londres et s’enquérir de ce que fait la Résistance. Un soir, alors qu’ils pratiquent des activités sportives dans la commune de Payrac, ils sont surpris par une patrouille allemande de passage. Ils sont menacés d’être amenés à Cahors pour procéder à des vérifications plus approfondies. Il faudra toute la conviction du maire de la commune pour empêcher ce transfert qui aurait pu avoir de graves conséquences.

Pour Jean Jouclas, c’est le déclic. Il part le soir même rejoindre le maquis dans le vallon de la Dame entre Payrac et Cales. Il y reçoit une formation de combattant et de gradé, dispensée par deux anciens légionnaires. Nommé sergent, il participe à toutes les opérations de son groupe jusqu’au débarquement des alliés. Cette période dans la Résistance lui vaut l’attribution du Certificat d’Affiliation aux Forces Françaises de l’Intérieur (CAFFI).

Après la libération de Toulouse, tous les maquis du Lot sont regroupés à la caserne Niel pour constituer, sous les ordres du Colonel Georges, le 2ème Régiment d’Infanterie au sein des forces de l’ouest commandées par le général de Larminat. Jean Jouclas s’engage le 22 août 1944 comme volontaire dans ce régiment qui est affecté aux Forces françaises de la Pointe de Grave. Il prend part aux combats pour la libération du Médoc qui dureront jusqu’au 20 avril 1945. Dans ce nouveau contexte, il ne s’agissait plus d’actes de sabotage, mais de combats directs et rudes contre les Allemands qui dureront 8 mois, et au cours desquels 380 soldats français, dont 72 lotois du 2ème RI, perdront la vie ».

Source : smlh(société des membres de la légion d’honeur)