Jean-Marc Vayssouze réagit, après son déplacement au Congrès des maires à Paris
Après trois jours passés au congrès des maires de France, Jean-Marc Vayssouze a rejoint Cahors, jeudi soir. Sur place, il a assisté aux tables rondes, aux débats et échanges, mais aussi parcouru les allées des prestataires et fournisseurs techniques des collectivités locales.
Cet événement a vu l’élection d’un nouveau président pour succéder à François Baroin. Que dire de l’élection de David Lisnard à la tête de l’AMF ?
Plus de 62% des maires se sont prononcés pour la continuité, après la mandature de François Baroin, en élisant le maire de Cannes, candidat de sensibilité de droite, qui a formé un tandem avec André Laignel, maire PS d’Issoudun. Ils sont davantage tournés vers les attentes et les revendications des élus locaux.
Quels sont les sujets majeurs qui ont alimenté les échanges ?
À six mois de l’élection présidentielle, il n’y avait pas d’actualité même si l’urbanisme a occupé une place importante dans les débats. En effet, tous les maires ont entendu la problématique climatique, la limitation de l’empreinte carbone à laisser aux futures générations et cela passe aussi par une réduction de l’artificialisation des sols, donc par une pression forte sur nos politiques d’urbanisation. Nous sommes entrés dans une politique à rebours de ce qui a été fait ces dernières années en termes de construction.
Le projet de loi Climat et Résilience n’est pas tout à fait adapté aux territoires ruraux, au moment même où ceux-ci renouent avec leur attractivité, la vente de biens immobiliers et la demande de terrains constructibles. Ce sujet et ces tensions ne sont pas spécifiques à Cahors ou au Lot, mais d’envergure nationale. Nous demandons donc une pause ou un report de cette loi qui sera encore plus exigeante sur l’urbanisation, visant l’objectif de diviser par deux le rythme d’artificialisation sur la décennie à venir.
Avez-vous eu l’occasion d’intervenir sur ce thème ?
Cahors, notre ville, est bien identifiée dans sa stratégie de reconstruction de la ville sur la ville, dans le respect du patrimoine. Nous inventons un compromis entre ces grands ensembles immobiliers dont plus personne ne veut et un habitat de qualité, lumineux, proche des services, en restaurant le patrimoine urbain. Je suis intervenu avec les représentants d’Action Logement.
Quant à la densification de l’habitat, elle mettra fin au modèle pavillonnaire que l’on a connu, consommateur d’espace. On ne verra plus des ensembles fonciers de 3000, 4000 ou 5000m².
Comment réagissez-vous à la déclaration du Président Macron, en fin de congrès ?
Finalement, le Président de la République a fait peu d’annonces, il a surtout défendu son bilan. Quant à notre nouveau président, David Lisnard, il lui a rappelé nos attentes et nos revendications.
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