Journée des droits de la femme
Selon une étude de l’Insee publiée lundi, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées est la région où les femmes et les hommes ont les conditions de vie les plus proches.
Les inégalités femmes-hommes varient d’une région à l’autre, selon une étude de l’Insee publiée lundi. Concernant la situation familiale, le mode de cohabitation et les transports, c’est en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées que les inégalités entre les femmes et les hommes sont les plus faibles.
En revanche, c’est en Bretagne que filles et garçons ont les résultats scolaires les plus proches et en Ile-de-France que les écarts sur le marché du travail sont les plus faibles.
Globalement, en France, les filles réussissent mieux leur scolarité que les garçons, mais les hommes occupent plus souvent un poste à la hauteur de leur niveau de diplôme, rappelle cette étude publiée à la veille de la Journée internationale des droits des femmes.
Les femmes cumulent plus souvent plusieurs emplois, sont plus souvent à la tête d’une famille monoparentale et prennent davantage les transports en commun pour se rendre à leur travail.
D’une région à l’autre, les différences sont d’amplitude variable. La Corse et l’Ile-de-France se distinguent souvent des autres régions : les différences selon le sexe y sont, soit bien plus marquées, soit bien plus faibles.
Dans toutes les régions, les femmes réussissent mieux leurs études, mais sont davantage au chômage que les hommes, moins bien rémunérées, plus fréquemment à temps partiel.
L’Ile-de-France est la région où les écarts sont les plus faibles sur le marché du travail, excepté en termes de rémunérations: l’écart des salaires est de 19,9% au détriment des femmes en 2012, proche de la moyenne nationale (19,3%).
L’écart de salaires le plus bas de la métropole se trouve en Corse : 15,5%.
En Bretagne, et dans une moindre mesure dans les Pays de la Loire, les écarts de réussite scolaire sont comme ailleurs en faveur des filles, mais ils sont plus faibles que la moyenne. En Bretagne cependant, les femmes en âge de travailler sont bien plus fréquemment diplômées du supérieur que les hommes (39% des femmes de 25-54 ans, comparé à 30% des hommes).
L’Ile-de-France se trouve dans la situation inverse : les filles s’y distinguent nettement des garçons en matière de réussite au baccalauréat, mais l’arrivée de diplômés venus d’autres régions efface ensuite ces différences. Et au final, les écarts sont plus faibles qu’ailleurs concernant les taux de diplômés du supérieur (44% pour les hommes, 48% pour les femmes).
France3
Dominique Orliac, députée du Lot, a déposé à l’Assemblée Nationale, une proposition de loi relative à la prolongation de la période légale d’interdiction de rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeur pour les femmes à l’issue de leurs congés liés à la grossesse et à la maternité.
Cette proposition de loi, qui sera examinée le jeudi 10 mars en discussion générale à l’Assemblée Nationale, vise à étendre la période de protection contre le licenciement pour les femmes et pour les hommes.
Actuellement, les mères bénéficient d’une période de protection contre le licenciement lors de leur congé de maternité ainsi que pendant une période de quatre semaines à compter de la fin de ce congé, et les pères bénéficient de même période de protection à compter de la naissance de l’enfant. Ce texte vise à étendre cette durée de protection de quatre à dix semaines pour les mères et pour les pères.
En outre, le texte propose de codifier la jurisprudence relative à la prise de congés payés à l’issue du congé de maternité, à savoir, le report du point de départ de la protection des dix semaines en cas de congés payés pris immédiatement après la fin du congé de maternité.
« Cette proposition de loi vise à favoriser le maintien des emplois des mères qui traversent obligatoirement une période de réadaptation à l’issue de leur congé de maternité. Elle s’inscrit également dans la lignée de l’égalité entre les femmes et les hommes en leur reconnaissant la même période de protection. C’est une vraie loi sociale qui prend en compte les mutations que la société connaît quant au rôle des pères au moment de la naissance de l’enfant et quant à l’indépendance de la femme d’aujourd’hui. Elle est d’autant plus importante que la France connaît un retard en ce qui concerne la durée de cette période de protection contre le licenciement par rapport aux autres pays européens. »
La Vie Quercynoise