La Bouriane se mobilise pour lutter contre la pandémie
Un collectif d’entrepreneurs, FabLab et bénévoles s’organisent pour produire des visières de protection lavables et stérilisables selon un modèle et procédé agréés par le CHU de Nantes.
Côté production :
Les structures sont imprimées actuellement en 3D à Cazals, Salviac et Gourdon ; d’autres acteurs de Figeac rejoignent le réseau.
Les plaques transparentes de protection sont découpées au laser par le pôle numérique de Gourdon
Les sangles élastiques de maintien sont approvisionnées à Gourdon et façonnées à Gindou.
Ces visières, premières barrières de protection en complément du port du masque et lunettes, sont à destination de toute personne ou structure voulant se protéger de façon durable et fiable.
Leur double arceau permet d’éviter la formation de buée, la large plaque offre une protection maximale des yeux, du nez et de la bouche. Les 2 lanières extensibles, disponibles par masque, permettent une rotation pour lavage et stérilisation.
Cette visière prolonge l’efficacité des masques et réduit les risques de contamination quand on le retire, elle évite également de porter les mains au visage.
Nous appelons l’ensemble des acteurs Lotois à se joindre à cet effort collectif en proposant leurs compétences dans les domaines production, approvisionnements, gestion de la demande et recherche de financements.
Le site internet www.lesvisieresdulot.fr est d’ores et déjà en ligne pour enregistrer les réservations de visières, propositions de sponsoring ou tout autre support technique et logistique.
Contact : bouriane@lesvisieresdulot.fr
Rien n’est décidément comme avant. Le 3 avril 2020, l’Académie nationale de Médecine a recommandé de consulter un « tuto » sur YouTube ! … Le 14 mars, soit à peine 3 semaines plus tôt, la Société française d’hygiène hospitalière déclarait qu’il fallait « éviter d’utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux. Pourquoi ces deux avis scientifiques divergent autant ? Comme le stipule le ministère de la Santé sur son site,le masque est destiné à éviter lors de l’expiration de celui qui le porte la projection de sécrétions.. Il ne protège donc pas celui qui le porte, mais ceux qui sont dans son entourage.
Les masques FFP fonctionnent eux dans les deux sens : ils protègent donc le porteur du masque. Le port de masque FFP2 est actuellement réservé aux personnels soignants, dès qu’il est mouillé ou tâché, il doit être changé
Le port de masques chirurgicaux est fortement recommandé lorsque l’on est malade ou même dès que l’on ressent les premiers symptômes du Covid-19 pour éviter de contaminer les personnes que l’on croise. Il peut donc être utile à domicile lorsqu’un membre d’une famille est infecté.
Faut-il porter un masque dans d’autres situations, telles qu’aller faire ses courses ?
Les avis des scientifiques divergent cependant sur cette question. Deux experts du centre de recherche et de politiques sur les maladies infectieuses de l’université du Minnesota ont publié un avis le 1er avril dans lequel ils estiment qu’il ne faut pas « obliger le grand public qui ne présente pas de symptômes de maladie de type COVID-19 à porter systématiquement des vêtements ou des masques chirurgicaux car il n’y a pas de preuve scientifique de leur efficacité pour réduire le risque de transmission du SRAS-CoV-2. » Ils ajoutent que « leur utilisation peut amener les personnes qui portent les masques à relâcher d’autres efforts d’éloignement parce qu’elles ont un sentiment de protection. »
Dans un contexte de pénurie des masques chirurgicaux, cette utilité « très limitée » justifie-t-elle le recours à des masques en tissu, ou en papier, faits maison ?
les matériaux textiles courants peuvent offrir une protection « marginale » contre les particules contenant des virus dans l’air expiré. Les serviettes de toilette, filtrant 40% des particules, étaient les plus efficaces. Après avoir épluché la littérature scientifique, les chercheurs de l’université de Minnesota indiquent « les masques en tissu ou faits maison ont une très faible efficacité de filtration (2 à 38 %). »
Il faut maintenir tous les gestes barrière et de manier les masques avec précaution. Se laver les mains avant et après l’avoir mis, s’assurer qu’il est le plus ajusté possible sur le visage, mais aussi ne pas se toucher le visage sont des règles impératives pour lui maintenir une quelconque efficacité.
en savoir plus: Sciences et Avenir
« On peut porter un masque en tissu lorsque l’on est autorisé à sortir, mais selon plusieurs conditions. Je pense que la problématique, c’est la mauvaise utilisation des masques. Les gens s’en servent sans savoir comment on le met et comment on le retire. Il faut respecter une procédure pour éviter la contamination” indique Pr. Odou, mentionnant le risque de poser son masque sur son menton, puis le glisser à nouveau sur le nez, en touchant la zone de filtre sans cesse ainsi que son visage. « Dans ce cas, son utilisation est pire que mieux ».
Doctissimo
Comment mettre, utiliser, enlever et éliminer un masque
Avant de mettre un masque, se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon
Appliquer le masque de façon à recouvrir le nez et la bouche et veillez à l’ajuster au mieux sur votre visage
Lorsque l’on porte un masque, éviter de le toucher; chaque fois que l’on touche un masque usagé, se laver les mains à l’aide d’une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon
Lorsqu’il s’humidifie, le remplacer par un nouveau masque et ne pas réutiliser des masques à usage unique
Pour retirer le masque: l’enlever par derrière (ne pas toucher le devant du masque); le jeter immédiatement dans une poubelle fermée; se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon
OMS
Ces masques dit alternatifs doivent être lavés tous les jours à 60°.
Ils sont utiles pour protéger les autres, une proportion importante de la population, porte le virus sans avoir de symptomes, il est donc opportun de protéger les autres même si on croit ne pas être malade.