La circulation de véhicules à moteur interdite dans le lit de la Dordogne
Un nid de petits gravelots vient d’être détruit à la Saule, en rive droite de la rivière de la Dordogne. En cause ? Une voiture qui s’est approchée de l’eau et a écrasé trois œufs sur les galets. « C’est un naturaliste qui nous a prévenus », explique Sébastien Durand, chargé de mission du Domaine Public Fluvial à Epidor (Établissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne). La circulation de véhicules à moteur est, pourtant, interdite sur ces lieux.
Quelles solutions ?
La Dordogne abrite une grande biodiversité, qu’elle soit faunistique ou floristique. Elle a même été classée sur la liste mondiale des Réserves de biosphère en 2012 par l’Unesco. « En période estivale, c’est une rivière très fréquentée, les gens veulent s’approcher au plus près », indique Sébastien Durand. En effet, le cours d’eau attire de nombreuses activités : promenade, baignade, navigation, pêche, chasse… Certains touristes n’hésitent pas à se rendre sur les bords en voiture, ce qui est pourtant interdit.
Après l’incident avec les trois œufs de petits gravelots, qui est une espèce fragile et protégée sur l’ensemble du territoire, des mesures temporaires ont été mises en place. Contacté par l’Office français de la biodiversité et Epidor, le maire de Bétaille, Christian Delrieu, a pris les choses en main. Des blocs de pierre empêchent l’accès à la plage de la Saule pour tous véhicules. « C’est temporaire, et pas forcément très joyeux », regrette le chargé de mission. La semaine prochaine, une réunion se tiendra en présence d’Epidor, de l’Office français de la biodiversité et du maire de la commune. L’objectif est de trouver une solution pérenne. Sébastien Durand évoque d’ores et déjà la possibilité de mettre des panneaux à l’entrée de la plage : « le premier pour rappeler l’interdiction, et le second pour en expliquer les raisons », dans le but de sensibiliser les gens à la biodiversité qu’ils risquent de mettre en péril.
Ce constat n’est pas unique au site de la Saule, et l’ensemble de la rivière de la Dordogne doit être protégé.
Aouregan Texier La Dépêche
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