La communauté européenne autorise le glyphosate pour 5 ans
Le glyphosate est suspecté d’être cancérigène.
Les députés européens ont demandé mercredi à la Commission de ne renouveler l’autorisation du glyphosate, une substance utilisée dans les pesticides comme le Round Up, pour 7 ans au lieu des 15 prévus, en raison des inquiétudes quant à son caractère cancérogène.
Les eurodéputés ont adopté une résolution, sans valeur juridique, demandant à la Commission européenne de renouveler cette autorisation de commercialisation du glyphosate seulement « pour une période de sept ans », alors que cette autorisation va expirer au mois de juin.
Le texte initial de la résolution demandait à la Commission de ne pas renouveler du tout l’approbation du glyphosate, mais les députés ont adopté un amendement présenté par le Parti populaire européen (PPE, droite) proposant une autorisation pour 7 ans, qui représente un compromis avec la position de la Commission.
Utilisée depuis les années 1970, cette substance active est notamment présente dans le Round Up du groupe Monsanto, pesticide le plus utilisé dans le monde. Le texte de la résolution pointe que « son utilisation sur la planète a augmenté d’une manière spectaculaire, puisqu’elle a été multipliée par un facteur de 260 au cours des 40 dernières années », malgré des inquiétudes quant à son risque cancérogène et à ses effets perturbateurs sur le système endocrinien.
La Commission européenne. n’est pas parvenue à faire accepter par les États-membres, ce 6 juin, une réautorisation provisoire du glyphosate en Europe, aucune majorité qualifiée n’ayant été obtenue. Or, le glyphosate voit son autorisation expirer le 30 juin prochain… En cas d’absence de décision, le glyphosate pourrait donc se retrouver interdit sur le marché intérieur à partir du 1er juillet. Sept États-membres se sont abstenus : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Grèce, le Luxembourg, l’Autriche, le Portugal. Malte est le seul pays à s’y être clairement opposé, tandis que vingt autres pays – représentant 52 % de la population de l’Union, moins que le seuil requis [2] – ont voté favorablement. Ségolène Royal et Marisol Touraine affirmaient dans les médias que la France s’opposerait à la réautorisation du glyphosate, cependant les experts du comité envoyés par la France se sont abstenus; Au sein du gouvernement français, la question divise les ministères de l’agriculture et de l’environnement.
Extrait de Basta
L’Agence européenne de sécurité alimentaire a copié 100 pages d’un rapport de Monsanto, qui est maintenant contrôlé par le groupe allemand Bayer, pour évaluer un herbicide très contesté: le RoundUp.
Encore une polémique dont l’Europe aurait pu se passer. Tandis qu’un groupe d’experts de l’Union européenne doit discuter, début octobre, du renouvellement ou non de l’autorisation pour le glyphosate, le principe actif utilisé dans le désherbant RoundUp de Monsanto-Bayer, l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) est accusée d’avoir recopié 100 pages d’une étude du chimiste allemand, dans son dossier d’évaluation du produit de 2015.
Selon les quotidiens The Guardian et La Stampa (respectivement britannique et italien) qui ont révélé cette curiosité, même s’il ne s’agit que d’une centaine de pages sur un document qui en fait 4 300, le «copier-coller» concerne «les parties les plus controversées, qui ont été au centre du débat ces derniers mois, notamment sur la génotoxicité, le risque cancérogène et celui de toxicité pour la reproduction», déplorent les deux quotidiens. Le rapport de l’Efsa aurait donc repris des études scientifiques sur la santé humaine, sélectionnées par Monsanto dans un ancien rapport, et aurait mis de côté deux études qui auraient été négatives pour le produit. Récemment, l’Efsa s’était défendu d’être mis en cause pour 2 articles sur plus de 700 références scientifiques.
Le CIRC a classé le glyphosate comme probablement cancérigène
Mi-juin, l’Efsa s’était ainsi déjà défendu d’avoir fondé son rapport sur de «prétendus papiers de Monsanto». Pour évaluer la toxicité du produit, l’agence européenne avait précisé qu’elle allait reprendre son rapport de 2015 (favorable au glyphosate) ainsi que les nouvelles études scientifiques conduites depuis 2012, y compris «une étude de toxicologie étendue conduite actuellement par le programme de toxicologie nationale des États-Unis». Par ailleurs, lors de l’examen de l’autorisation, le Bureau fédéral allemand, avait déclaré fonder son «opinion uniquement sur des évaluations indépendantes de la recherche scientifique». Mais l’indépendance ne serait pas le fort de l’instance allemande ni celle de l’Efsa, après les révélations de The Guardian et La Stampa.
Il s’agit d’une «incompréhension du contexte et du contenu des documents publiés», s’est défendu vendredi l’Agence européenne de sécurité alimentaire. Selon cette dernière, les documents auxquels se rapportent les quotidiens ne font pas partie du rapport de l’Efsa mais des notes fournies par l’Etat membre rapporteur auprès de l’agence dans ce dossier.
Il reste qu’en 2015, un groupe de travail international de 17 experts de 11 pays du Circ (Centre international de recherche sur le cancer), «a classé le glyphosate comme probablement cancérogène pour l’homme», après avoir constaté des risques de lymphome non hodgkinien chez l’homme et une génotoxicité probable (c’est-à-dire des lésions chromosomiques et sur l’ADN de mammifères y compris sur des cellules humaines, selon des expériences conduites in vitro). Une précédente étude du Circ avait été plus mesurée.
Lors du vote qui devra intervenir avant la fin de l’année, la France a l’intention de voter contre le renouvellement pour dix ans du glyphosate, notamment en raison du principe de précaution. Une majorité qualifiée est nécessaire pour prolonger le droit d’utilisation de l’herbicide, c’est-à-dire le vote d’au moins 16 pays représentant près des deux-tiers de la population de l’Union européenne.
La rédaction vous conseille
L’article du Guardian (en anglais)
L’article de La Stampa (en italien)
Le résumé de l’évaluation du groupe du travail du CIRC (en français)
Une étude de Générations Futures sur le glyphosate dans des aliments
Paris préconise le principe de précaution
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/09/15/01008-20170915ARTFIG00265-l-europe-s-inspire-de-monsanto-pour-etudier-l-impact-du-glyphosate.php
Ce mercredi 25 octobre, la Commission européenne aurait dû se prononcer sur le renouvellement ou non de l’autorisation de ce pesticide très controversé. Le vote a finalement été reporté.
Huit Français sur dix (81%) estiment qu’il faut interdire le glyphosate, parce que cet herbicide est « potentiellement dangereux pour la santé », selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting* pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 26 octobre. Seuls 19% des sondés pensent au contraire qu’il « ne faut pas l’interdire », parce que « sa dangerosité n’est pas certaine et que les agriculteurs français en ont besoin ».
La communauté eropéenne a autorisé le glyphosate pour 5 ans, c’est une décision regrettable pour notre santé mais les agriculteurs auront le temps de changer profondément leurs méthodes de culture.
Comment se passer du glyphosate ?La remise en cause de cet herbicide est l’occasion de repenser en profondeur le modèle agricole. Reportage dans une « ferme d’avenir ».Un agriculteur heureux. Endetté, conscient des défis à relever, mais heureux. Voilà ce qui transparaît lorsque l’on rencontre Félix Noblia, dans sa ferme de Bergouey-Viellenave, village situé au cœur du Pays basque, à une heure de route de Bayonne. « Ici, je travaille à l’agriculture de demain et ça me plaît », sourit l’homme de 32 ans, qui s’est trouvé une vocation de précurseur dans l’agroécologie.
CONSO : La permaculture, une façon de jardiner et de philosopher
La fin d’une monoculture de maïs
Il y a dix ans, sur ces parcelles en pente douce, accrochées aux collines, son oncle cultivait du maïs de manière conventionnelle. Une exploitation en quasi-monoculture, fonctionnant grâce aux intrants chimiques, notamment du glyphosate, herbicide total qui suscite la controverse.
Aujourd’hui, la ferme a totalement changé de visage. On y trouve du soja, du maïs et du blé, cultivés grâce à des couverts de phacélie, de luzerne, de pois, de radis fourrager, etc. Des champs où dansent de fins épis de sorgho laissent entrevoir, un peu plus loin, tournesols, sarrasin et trèfle d’Alexandrie. Et plusieurs plateformes expérimentales, servant à tester les modèles in vivo.
« Le labour épuise les sols »
En quelques années, le neveu a bouleversé la donne. « Pourtant, en 2008, quand j’ai repris l’exploitation, mes préoccupations étaient ailleurs, raconte-t-il. Cette vente, c’était surtout l’opportunité de travailler dans ma région natale et de garder la ferme dans le giron familial. »
Mais le modèle lui apparaît rapidement à bout de souffle. Le labour, privilégié par son oncle, « fragilise et épuise les sols, ce qui obère les rendements à long terme », déplore le jeune homme, qui décide de produire autrement, en respectant les écosystèmes.
ENQUÊTE : À quoi ressemble la ferme du futur ?
Le prix de l’innovation des trophées de l’agroécologie
Commence alors un long cheminement. Félix se forme, multiplie les rencontres, approfondit, teste, innove. Cessant le labour, il opte pour la méthode du semis direct sous couvert, dont l’avantage est de préserver les sols – on ne retourne plus la terre – et de limiter le recours aux herbicides – la couverture végétale permettant de lutter contre les adventices, les plantes qui poussent à des endroits où on ne les a pas intentionnellement plantées, comme les mauvaises herbes. L’inconvénient : il est difficile de totalement se passer de ces supports chimiques. Il en fait pourtant le pari pour des cultures céréalières à large échelle, maïs, soja et blé.
« On m’a dit que j’étais fou, que je ne pouvais pas réussir. Mais, après plusieurs années de travail et d’ajustements, ça y est : j’ai eu de bons résultats l’année dernière, j’attends qu’ils se confirment mais je suis confiant », explique le trentenaire qui, en mars dernier, a reçu le prix de l’innovation des trophées de l’agroécologie, remis par le ministère de l’agriculture, et qui appartient au réseau des fermes d’avenir.
Ne plus contraindre la Nature pour produire
Devant son ordinateur, le paysan fait défiler de longs tableaux, où se dessine la partition subtile des espèces, des dosages, des conditions météorologiques permettant à la nature d’œuvrer sans chimie à des rendements substanciels.
« Au lieu de contraindre la nature pour produire – puis de compenser par des intrants les déséquilibres engendrés, comme on le fait depuis des décennies –, on s’appuie au contraire sur les écosystèmes pour qu’ils travaillent pour nous », résume l’entrepreneur en soulevant une motte de terre dans laquelle s’agitent de gros vers de terre : « Mes auxiliaires, les voilà ! Ce système marche parce que le sol, que l’on préserve et que l’on entretient, est ultra-vivant. Mieux, les rendements ne cessent d’augmenter, alors que le modèle conventionnel et ses sols éreintés se heurtent aujourd’hui à un plafond en termes de productivité. »
Garder le glyphosate, de façon limitée et occasionnelle
Il n’y a pas si longtemps, pourtant, Félix Noblia utilisait encore des herbicides, dont du glyphosate. « Je ne suis pas arrivé là du jour au lendemain, rappelle-t-il. Et si je reste convaincu que l’on pourra à terme se passer des herbicides grâce aux couverts végétaux, une interdiction brutale serait une erreur. » Il estime en effet que la molécule doit pouvoir être utilisée de façon limitée, comme un « produit pompier », dans certaines situations particulières.
Au risque, dans le cas contraire, de créer des effets pervers. « Les agriculteurs vont se tourner vers d’autres herbicides, tout aussi dangereux. Sans parler de l’hypocrisie qu’il y aurait à en interdire l’usage alors que nous importons du maïs et du soja OGM traités au glyphosate pour nourrir nos animaux… »
EXPLICATION : Cinq questions pour comprendre le débat sur le glyphosate
Augmenter le prix du glyphosate pour limiter son usage
C’est bien tout le système qu’il faut repenser. « Mais, pour y parvenir, il faudra du temps, poursuit l’agriculteur. Le modèle auquel je crois ne va pas s’imposer avant des décennies. Tout l’enjeu, c’est d’engager la transition, ce qui passe par un travail de fond et de la volonté politique – car les préjugés et les lobbys sont très puissants. »
Pour ce faire, Félix ne manque pas d’idées. Il en a débattu récemment avec ses collègues, lors des états généraux de l’alimentation, qui se tiennent en ce moment dans toute la France. « Si l’on veut cantonner l’usage du glyphosate au strict nécessaire, il faut augmenter fortement son prix. Vous verrez, les agriculteurs vont s’adapter et arrêter de l’utiliser n’importe comment. Mais dans le même temps, il faut les former pour que les pratiques évoluent en profondeur. Pourquoi ne pas conditionner les subventions de la PAC (politique agricole commune européenne, NDLR) à l’obligation de suivre quelques jours de formation dans l’année ? »
EXPLICATION : Le gouvernement précise son schéma de sortie du glyphosate
Une chose est sûre : depuis qu’il tente de passer au semis direct sans pesticides – quand de nombreux producteurs bio ne peuvent se passer du labour –, la ferme de Félix suscite un intérêt croissant. Et d’abord celui de son vieil oncle, qui habite toujours le village et observe avec attention ce remuant successeur. « Il y a encore beaucoup de sceptiques, confie Michel Lataillade. Moi je pense que Félix va y arriver. Certains agriculteurs franchiront peut-être le pas… mais, d’abord, ils attendent de voir s’il réussit son pari ! »
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► Pour en savoir plus
Le glyphosate est un herbicide non sélectif très utilisé en France pour lutter contre l’ensemble des adventices (8 660 tonnes commercialisées en 2013 pour l’agriculture).
L’association « Fermes d’avenir », qui agit pour l’accélération de la transition agricole, fédère de nombreuses exploitations (maraîchage, élevage ou grandes cultures céréalières) dont les pratiques, « s’inspirant de l’agroécologie et de la permaculture », visent à préserver la santé et l’environnement. Rens. : http://www.fermesdavenir.org
Marine Lamoureux, envoyée spéciale à Bergouey-Viellenave (Pyrénées-Atlantiques)
Le gouvernement a reçu vendredi 1er décembre le rapport scientifique de l’Inra visant « à mettre l’expertise de l’Institut au service de l’élaboration d’un plan de sortie du glyphosate »
C’est une nouvelle pièce versée à l’abondant dossier du glyphosate. Le gouvernement a reçu vendredi 1er décembre le rapport scientifique de l’Inra visant « à mettre l’expertise de l’Institut au service de l’élaboration d’un plan de sortie du glyphosate ». Un plan demandé par le premier ministre et qui sera présenté « avant la fin de l’année », indiquent les ministres concernés.
Rédigé en un mois de temps, ce rapport est publié à un moment qui n’a rien d’anodin. En effet, si les États membres de l’Union européenne (UE) ont accepté le 27 novembre d’autoriser pour cinq ans supplémentaires le glyphosate, le président Macron a, lui, affirmé que l’herbicide controversé – c’est un cancérigène probable pour l’homme, selon le Centre international de recherche sur le cancer, dépendant de l’Organisation mondiale pour la santé – serait interdit en France « au plus tard dans trois ans ».
Ce rapport « permettra au gouvernement de présenter, lors de la clôture des états généraux de l’alimentation, une feuille de route ambitieuse visant une agriculture moins dépendante des pesticides, dont le glyphosate », assurent les ministres.
L’Inra identifie différentes alternatives techniques pour remplacer le glyphosate. La plupart relèvent de techniques purement agronomiques, subtiles et parfois délicates à mettre en œuvre. La finalité est, évidemment, de se débarrasser de ce qu’on appelle communément « mauvaises herbes ».
On peut ainsi déjà recourir à la destruction physique par le désherbage mécanique superficiel avec une herse étrille qui, dérangeant les graines de mauvaises herbes, les oblige à germer bien avant que l’on sème le blé ou le colza. En cas de persistance de ces mauvaises herbes, on passe alors à un travail plus profond, le labour, qui, lui, enfouit les graines de mauvaises herbes, les empêchant alors de germer.
Autre solution : entre deux cultures de rapport comme l’orge ou le tournesol, semer des graines d’espèces très vigoureuses (appelées cultures intermédiaires ou intercultures) qui vont empêcher les mauvaises herbes de sortir et ensuite de laisser le gel hivernal détruire ces plantes auxiliaires de l’agriculteur, afin que la terre soit « propre » avant le véritable semis de la plante qu’on veut récolter. Inconvénient de ces techniques : cela prend du temps et coûte de l’énergie (gazole du tracteur).
Avec certaines mauvaises herbes très vivaces comme le liseron, le chardon ou le chiendent, on n’a pas vraiment de solution. Dans ce cas, on peut repérer les zones des champs touchées par ces plantes indésirables et faire appel à un pesticide sélectif homologué, dont la nocivité, cependant, n’est pas toujours moindre à celle de glyphosate. L’Inra a retenu une douzaine de désherbants pouvant jouer ce rôle.
Autre problème : le désherbage mécanique n’est pas techniquement faisable sur les terrains en pente comme dans les vignobles de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées orientales) ou en Champagne, où les ceps sont trop rapprochés.
L’Inra n’a pas réussi à trouver non plus d’alternative pour la récolte des fruits à coques comme les noisettes où on « nettoyait » le sol avant la récolte en donnant un coup de glyphosate, ni pour la production de carottes absolument indemne d’une mauvaise herbe appelée Datura. « Mais, quoi qu’il en soit, il est hors de question que l’Inra préconise de revenir au travail manuel », a assuré Christian Huyghe, ingénieur agronome et directeur scientifique de l’agriculture à l’Inra.
La Croix
Loi Agriculture et Alimentation.
L’interdiction du glyphosate n’a pas été gravée dans la loi définitivement adoptée ce 2 octobre 2018 alors que huit Français sur dix ne veulent pas du glyphosate, L’exécutif a martelé que l’engagement présidentiel de limiter l’emploi du glyphosate à 3 ans serait tenu. Une mission parlementaire a été lancée la semaine dernière « sur le suivi de la stratégie de sortie » de l’herbicide controversé.
Interdiction du plastique à usage unique
Interdiction avant 2020 d’une série d’ustensiles à usage unique: «pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre jetables, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et bâtonnets mélangeurs pour boissons.
Fin de «l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique dans les services de restauration collective des établissements scolaires et universitaires» avant 2025 et celle de «l’utilisation de bouteilles d’eau plate en plastique dans le cadre des services de restauration collective scolaire» avant 2020.
Plus de produits bios et locaux dans les cantines
Le projet de loi impose à la restauration collective un objectif de 50% des achats de produits locaux ou sous signe de qualité (Label Rouge…) à l’horizon 2022, dont au moins 20 % issus de l’agriculture biologique. Selon l’Agence bio, le taux de bio est aujourd’hui inférieur à 3% dans les cantines.
Un étiquetage des produits alimentaires moins ambitieux que prévu.
Un amendement LREM adopté contre l’avis du gouvernement prévoyait de faire figurer sur certains produits des mentions comme «nourri aux OGM», ou indiquant le mode d’élevage, l’origine géographique, ou encore «le nombre de traitements, par des produits phytosanitaires sur les fruits et légumes frais». La disposition a toutefois été retirée au Sénat.
Le bien-être animal.
L’expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs volontaires validée. Certains amendements ont tenté, en vain, de rendre obligatoire la mesure dans la totalité des abattoirs.
Le délit de maltraitance envers des animaux sera étendu aux abattoirs et au transport d’animaux vivants.
l’Interdiction des élevages de poules en batterie ou de lapins en cage ou celui sur l’interdiction de la mort des poussins mâles par broyage pas retenue. Les amendements pour une interdiction de la castration à vif ou de la caudectomie (coupe systématique des queues) des porcelets, ont eux aussi été rejetés.
« La prise en compte de la souffrance animale ne semble pas être une priorité au Sénat »
La loi entend instaurer une meilleure rémunération des agriculteurs.
Redonner du revenu aux agriculteurs, notamment en inversant le rapport de force et en permettant aux producteurs de proposer un prix à leurs acheteurs.
Autre mesure : les distributeurs auront interdiction de revendre avec moins de 10 % de marge par rapport au prix d’achat au fournisseur, et les promotions seront plafonnés à 34 % de la valeur finale d’un produit.
En savoir plus
Angèle Préville sénatrice du Lot a défendu les propositions visant à introduire 50 % de nourriture bio ou provenant des circuits courts dans les cantines». Angèle Préville indique avoir agi aussi auprès du ministre de l’Agriculture «pour qu’il fasse le ménage dans tous les additifs alimentaires et autres exhausteurs de goût». La sénatrice du Lot s’est opposée à une disposition ouvrant la possibilité de qualifier de fromages fermiers, des fromages non affinés à la ferme.
Participation d’Angèle Préville au sénat
Quand s’arrêtera la descente aux enfers de Bayer ? Le groupe pharmaceutique, qui a racheté Monsanto a une nouvelle fois dégringolé en Bourse. La chute fait suite à un jugement en sa défaveur à San Fancisco, mercredi soir : un jury a associé le cancer d’un plaignant au défaut d’information de Monsanto sur les risques liés à l’utilisation de son produit phare, le Roundup, à base de glyphosate. Bayer a été condamné à payer 80,3 millions de dollars (71,5 millions d’euros) de dommages et intérêts à la victime, Edwin Hardeman, âgé de 70 ans.
Bayer, qui pesait 136 milliards d’euros en 2015, ne vaut plus désormais que 52 milliards. Onze mille deux cents plaintes liées au glyphosate ont été déposées aux Etats-Unis contre l’entreprise.
Le Monde extrait daté du 30-3