La courbe du chômage continue de baisser

« Il n’y a jamais eu autant d’opportunités d’emploi ! » Christelle Roux, la directrice de l’agence Pôle emploi à Cahors, est formelle : la courbe du chômage continue de baisser. Depuis septembre, cette tendance n’a fait que s’accélérer. Le Lot affiche désormais un taux de chômage de 8%, quand la région en a 9,4% et que le niveau national est de 7,8%.

« Entre 2019 et 2021, les offres d’emploi ont augmenté de 50% », précise Christelle Roux qui ne veut pas prendre en compte dans ses calculs l’année 2020, trop fortement impactée par le Covid pour être pertinente. Les agences du Lot proposent actuellement 845 offres sur leur site. Ce n’est pas la première fois que l’emploi repart à la hausse. Faut-il pour autant être confiant sur la stabilité de cette tendance ? « La demande est prégnante et bien installée », assure la directrice. « Et surtout, ce qui la distingue des autres périodes de reprise de l’emploi, c’est qu’on l’observe dans tous les secteurs d’activité »

En cette fin d’année, les entreprises d’hôtellerie et de restauration du nord du Lot mais aussi de Cahors sont d’ailleurs en pleine recherche de travailleurs pour la saison des fêtes. Elles ne sont pas les seules. Dans le bâtiment, l’industrie, les commerces ou la grande distribution, les besoins se font toujours plus pressants. Le domaine de la santé est également en forte demande, notamment d’aides-soignants. Partout, le marché de l’emploi retrouve son dynamisme.

Le savoir-être avant le savoir-faire

« Les employeurs ont pris la mesure des difficultés liées à la crise sanitaire. Cette coupure a amené les gens à changer d’orientation. Les employeurs sont en train de revoir leurs critères de sélection et c’est une bonne chose. Ils recherchent désormais plus de compétences de savoir-être que de savoir-faire, c’est-à-dire des gens surtout curieux, motivés et prêts à apprendre », explique Xavier Pocous, le directeur de l’agence Pôle emploi à Souillac.

Autre bonne nouvelle : l’âge ne paraît plus être un facteur discriminant. « Aujourd’hui, et notamment avec le recul de l’âge du départ en retraite, tous les âges sont recherchés, même les plus de 50 ans », confie-t-il. Pour rappel, sur les 14 302 demandeurs d’emploi du département, 11% sont âgés de moins de 25.

Les entreprises aussi ont dû s’adapter à ces temps changeants, notamment en remodelant souvent leur image publique et leur management. « Notre rôle est aussi d’accompagner les entreprises et de travailler sur leur marque », note Xavier Pocous. « Il y a une évolution des mentalités, surtout chez les jeunes : au-delà du salaire, ce sont les valeurs de l’entreprise qui importent. D’ailleurs beaucoup d’employeurs revoient leurs conditions de travail ou communiquent mieux sur leur investissement dans des projets et dans la société plus globalement ».