La fusion avec Cauvaldor ne passe pas

cauvaldor2Les élus de Cère et Dordogne n’ont toujours pas digéré la décision préfectorale et des représentants de la CDCI (commission départementale de coopération intercommunale) de fusionner leur communauté de communes à Cauvaldor. Mardi soir, une délégation constituée d’ Angèle Préville, conseillère départementale, Pierre Moles et Marie Jo Bouysset respectivement maire et 1re adjointe de Bretenoux et Jacques Lorblanchet maire de Puybrun et Elie Atemayoux, maire de Biars ont annoncé à la fois l’envoi d’un courrier à tous les habitants du territoire et l’organisation d’une marche solennelle de protestation entre Biars et Bretenoux samedi.

Les termes employés dans la lettre adressée aux habitants sont forts. On y dénonce un «diktat» on parle de «situation grave». En voici les principaux extraits : «Après le refus par la CDCI coprésidée par la Préfète et le président des élus du Lot et compose de 40 élus lotois, de nous associer à la commune nouvelle de Sousceyrac en Quercy, ou au Sud Corrézien ou aux deux comme nous le souhaitions, il ne restait plus que la fusion Cère et Dordogne-Cauvaldor.Une structure de 47 000 habitants, 79 communes sur un linéaire de 75 km, avec un siège social à Souillac, des réunions à 106 délégués parmi lesquels Cère et Dordogne ne pèsera pas 25 % » (… ) «On aboutira à la négation des bassins de vie, de notre bassin de vie qui va être absorbé dans une organisation qui fera fi des décisions de vos élus. Élus très inquiets quant à la gouvernance et l’administration de notre secteur par Cauvaldor ou de nombreux Maires ont déjà baissé les bras devant leur perte d’identité et de prérogatives».

Les élus évoquent ensuite «un risque d’évaporation de la richesse créée par les industriels, commerçants, artisans, agriculteurs et l’ensemble de leurs salariés du secteur».

Les signataires du texte affirment vouloir utiliser toutes les solutions pour inciter la préfète du Lot à revenir sur sa décision : «Deux solutions s’offrent à elle, disent-ils, associer Cère et Dordogne et Sousceyrac avec constitution d’une nouvelle communauté à l’échelle du canton Cère et Ségala ou associer Cère et Dordogne, Sousceyrac et Saint-Céré».

Pour finir par appeler la population à les rejoindre samedi pour la marche entre les mairies de Biars et Bretenoux.


«Juridiquement, je n’ai aucun moyen de leur donner satisfaction»

«Très sincèrement je comprends l’attachement des élus de Cère et Dordogne à leur bassin, mais juridiquement, assure Catherine Ferrier, la préfète du Lot, je n’ai aucun moyen de leur donner satisfaction». La préfète ajoute : «Cère et Dordogne n’atteint pas le seuil légal pour rester en l’état. Je suis obligée de par la loi de les faire évoluer. Ils souhaitaient se rapprocher de la Corrèze, or ce scénario a recueilli les avis négatifs de la CDCI du Lot. Cère et Dordogne s’est tournée ensuite vers la commune nouvelle de Sousceyrac qui m’a fait savoir qu’elle souhaitait faire jouer son droit d’option légal lui permettant d’attendre encore plusieurs mois avant de choisir une intercommunalité. Lors de la dernière réunion de la CDCI, les trois présidents d’intercos, Cauvaldor, Sousceyrac et Cère et Dordogne ont dit qu’ils étaient d’accord pour fusionner. J’ai soumis ce projet à la décision des communes de ces territoires, 60 % de la population représentée par les délibérations est pour. Je note aussi qu ‘au sein de Cére et Dordogne, des élus sont favorables à une grande intercommunalité. Catherine Ferrier conclut : «Une CDCI doit se tenir le 26 septembre, qu’un membre de la commission dépose un amendement sur une 3e voie, s’ils le souhaitent».