La loi Rist et l’intérim médical :
La loi Rist, (du nom de la députée Stéphanie Rist), sur le contrôle des rémunérations (Art 33) devrait entrer en vigueur le 3 avril prochain. Votée en 2021 mais jamais appliquée en raison du Covid-19, elle prévoit de plafonner le salaire des médecins intérimaires à 1 170 euros bruts pour 24 heures de garde.
Cette mise en application inquiète des directions d’hôpitaux .
Aujourd’hui, un médecin intérimaire peut facturer jusqu’à 4 000 euros, soit six fois plus qu’un titulaire. La facture est donc salée pour les hôpitaux, et au total plus d’un milliard d’euros sont dépensés chaque année pour ces intérimaires chers mais indispensables pour assurer la continuité des soins.
En cause, la pénurie de médecins.
Ils seraient aujourd’hui 6000 en France à enchainer ces courtes missions lucratives à enchainer ces courtes missions lucratives.
C’est peut-être cela qui a décidé l’actuel ministre de la Santé, François Braun, ancien médecin hospitalier, à accélérer l’application de l’article 33 suspendu pendant la période Covid et qui avait mis sous tension les hôpitaux français.
Ces questions agitent les directions d’hôpitaux, surtout les plus éloignés des grands centres. La crainte est que cette mesure, apparemment équitable risque d’aggraver la situation
Source : Midi libre
Le point dans le lot
Selon Medialot, à Saint-Céré, Dominique Bizat, présidente du Conseil de Surveillance de l’hôpital Saint-Jacques, Yves Godard, directeur du centre hospitalier, et le Docteur Franck Picot, président de la commission médicale de l’établissement, communiquent:
Nous tenons à rassurer la population sur le maintien de ce service public de santé, indispensable pour les 48 000 habitants de notre bassin de vie limitrophe avec la Corrèze et le Cantal
…. à l’hôpital de Saint-Céré, cette situation a été anticipée et les contrats ont été renouvelés en amont de la mise en application de la loi.
Il en est de même à notre connaissance dans l’ensemble des établissements du Groupement Hospitalier de Territoire du Lot. (1)
Nous restons vigilants toutefois sur la situation des hôpitaux de proximité situés en zones rurales où l’accès à l’offre de soins reste lié à la mobilisation des professionnels de santé et des élus. De notre point de vue, les plafonnements devraient être revus à la hausse en lien avec ces conditions particulières d’exercice. »
(1) Centre Hospitalier Jean Rougier – Cahors
Centre Hospitalier Figeac
Centre Hospitalier Louis Conte Gramat
Centre Hospitalier Jean Coulon Gourdon
Centre Hospitalier Saint Jacques
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