la Mission locale épaule les jeunes sans formation

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En avril 2015, la Mission locale a mis en place la garantie jeune. Cet accompagnement s’adresse à des jeunes de moins de 26 ans, sans formation et en situation de précarité financière. Guillaume Bolos, coordonnateur lotois, détaille le dispositif.

Ce dispositif doit permettre aux jeunes d’être orienté vers l’autonomie sociale et professionnelle.

«C’est un accompagnement intensif. L’objectif de cette démarche est de travailler à lever un maximum de freins sur la santé, la mobilité, l’hébergement, la gestion d’un budget» explique Guillaume Bolos.

«Il permet aux jeunes de multiplier les activités professionnelles et de participer ainsi à la mise en emploi des garanties jeunes. Pendant son parcours d’accompagnement, le jeune peut prétendre à la condition du respect de ses engagements à une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 470, 95 €», ajoute le coordonnateur. Ce parcours d’une durée d’un an débutera par une période de modules collectifs et prendra la forme d’un accompagnement individuel par la suite. Des ateliers collectifs de retour stage et des informations collectives sur thématiques seront proposés tout au long de l’année. Sur l’année 2016 245 jeunes sur l’ensemble du territoire, de niveaux d’étude V (CAP- BEP) ont suivi le dispositif. «En 2016, nous avons réalisé 170 contrats de travail et 237 stages en immersion. Les retours sont positifs avec 55 % de mise en emploi». Le repérage des jeunes se fait par les centres médicaux socio, les Missions locales, Pôle emploi. «Les jeunes sont demandeurs de ce cadre. Chaque individu a une valeur, il faut la mettre en évidence pour s’affirmer», remarque Jean-Pierre Lefèvre, bénévole au réseau parrainage professionnel BTP. Le dispositif s’appuie sur un réseau fort, avec notamment, 17 parrains et marraines sur le territoire. Ce sont d’anciens responsables dans des entreprises, également d’anciens professeurs.

Par des ateliers nommés «raisonnements logiques», «savoirs de base». Les savoirs fondamentaux sont abordés. Les outils proposés permettent de mieux appréhender la communication verbale et non verbale, utile à la recherche d’emploi, à la relation aux autres. Des évaluations de niveau, de repérage de freins relatifs à la lecture, à l’écriture, aux règles de base mathématiques font partie de l’accompagnement. «En aucun cas, ces évaluations devront mettre en difficulté les usagers. Le potentiel, les compétences et la volonté sont là. Il ne reste plus qu’à les révéler» conclut Guillaume Bolos.

Des rencontres avec des professionnels

Des rencontres avec des professionnels, un ciblage des entreprises, des visites d’entreprises, des simulations d’entretien professionnels, des modules «droit du travail» sont autant d’outils mis à la disposition des jeunes. Cet accompagnement permet de mettre en relation l’usager jeune avec le monde de l’entreprise par les immersions, de trouver un point d’équilibre entre les critères requis et les compétences professionnelles que bien souvent les jeunes possèdent et ne savent pas mettre en exergue.

Marielle Merly La Dépêche