La Mission Locale, la Garantie Jeunes et les Emplois D’Avenir, une réussite dans le Lot
La Mission Locale du Lot aide chaque année des jeunes à trouver leur voie sur le marché du travail. À Cahors, Ahmed Taha et son équipe reçoivent les 16/25 ans en quête d’indépendance.
Décrocher un emploi durable est une véritable mission pour les 3 000 jeunes Lotois accompagnés chaque année par cette association qui porte bien son nom. L’an dernier à Cahors, la Mission Locale a reçu 1 500 jeunes dont 500 premiers accueils. L’association ne fonctionne qu’avec des subventions publiques, dont 55 % apportées par l’État. L’Union Européenne participe au financement à travers la Garanties Jeunes.
Ce dispositif, qui alloue aux 16-25 ans déscolarisés et sans emploi 475 euros pendant un an, a été généralisé au 1er janvier 2017. Dans le Lot, 330 jeunes en bénéficient. Durant ces 12 mois, ils doivent apporter des preuves de leur démarche vers l’emploi.
Un an c’est court, et pourtant, près de 60 % arrivent à trouver un emploi ou une formation au cours de cette période. «Notre objectif, c’est que ces jeunes qui partent d’une situation de chômage avancent vers l’autonomie au bout de 12 mois» explique Ahmed Taha, directeur de la Mission Locale du Lot à Cahors. «C’est ambitieux, mais la Garantie Jeunes cible vraiment les jeunes peu ou pas diplômés, alors que la Mission Locale accueille tous les jeunes quel que soit leur niveau d’études. L’idée, c’est que plus on met le jeune en situation d’emploi, plus il va apprendre les codes demandés par les employeurs» explique-t-il.
Le revenu universel peut-il être la solution ?
Accompagner les jeunes dans un projet professionnel cohérent est le mot d’ordre. «Il faut aussi que le projet plaise au jeune. On pourrait se dire qu’il faut l’envoyer où il y a du boulot. Ce n’est pas mon concept. Ça se discute et ça n’appartient qu’à moi. Mais on écoute son projet et s’il tient la route, peu importe le temps que ça prendra, on suivra son objectif de vie» indique le directeur.
Selon Ahmed Taha, les jeunes manquent aujourd’hui de ressources financières, car pour trouver un travail, il faut aussi pouvoir se déplacer, se loger… Un revenu universel serait-il la solution ? «La Garantie Jeunes s’arrête au bout d’un an, et pour 40 % des jeunes, ce n’est pas suffisant. Je ne suis pas pour une somme automatiquement versée ad vitam æternam. Ce peut être dangereux. On pourrait imaginer une Garantie Jeunes mais avec une durée plus longue, en gardant cette condition d’engagement. Je sais qu’on ne peut chercher du boulot que si on n’a pas l’esprit parasité par des questions de ressources» estime Ahmed Taha.
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