La plateforme participative des gilets jaunes occitans
Cet « outil participatif » mis en ligne par les « gilets jaunes de Toulouse et Midi Pyrénées » a pour objectif de regrouper les principales revendications de ses membres. Ils pointent les limites du grand débat national et doutent de son efficacité.
Près de 800 propositions déposées, 2 000 votes : la plateforme de débat des « gilets jaunes » en Midi-Pyrénées compte déjà de nombreux participants. Lancée au début du mois, elle a été adoptée en assemblée générale ce dimanche 20 janvier pour pallier le grand débat national qui « ne répond pas à la demande citoyenne », expliquent-ils dans un communiqué.
Cette plateforme participative permet de « donner la parole à tous », « permettre à chacun de réagir », synthétiser et « faire émerger les tendances d’opinion ». En clair, chacun peut proposer ses idées et les autres utilisateurs votent pour, contre ou « mitigé ». « Le but principal est de porter les revendications des « gilets jaunes » quels qu’ils soient », note l’un d’entre eux.
« Dès leur première assemblée générale en décembre 2018, les « gilets jaunes toulousains » ont décidé à la majorité de se structurer sans représentants, d’où la nécessité de mettre en place des outils les plus ouverts et horizontaux possible », justifient les auteurs de la plateforme.
On voit déjà que les propositions sont diverses, traitant de l’organisation du mouvement, des actions à mener ou encore de revendications générales comme la mise en place d’un « référendum d’initiative citoyenne ».
« Pour l’instant, nous sommes dans une phase de collecte, puis nous procéderont au dépouillement quand nous auront atteint les 5 000 participations, indique un membre du collectif toulousain. Puis des synthèses seront effetuées par plusieurs groupes, ce qui permettra de faire émerger de opinions globales pour la région. »
Justice fiscale, ISF, CICE…
La justice fiscale est un sujet récurent avec plusieurs demandes de rétablissement de l’ISF, la suppression du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) mis en place par Emmanuel Macron quand il était ministre, ou encore le plafonnement des hauts salaires.
Problème : puisque les « gilets jaunes » ne comptent pas participer au grand débat national, il sera difficile de faire remonter leurs propositions pour en faire part aux dirigeants ou en débattre à l’échelle nationale et même régionale.
« Nous ne sommes pas un organe décisionnaire, donc nous nous coordonnerons avec les mêmes plateformes qui existent dans cinq autres régions pour faire remonter nos principales revendications au gouvernement », poursuit le même membre du collectif toulousain qui préfère rester anonyme.
Et pour faire plier Emmanuel Macron, plusieurs moyens d’action sont envisagés : grève générale, poursuite des manifestations le samedi, blocages…
La principale limite du grand débat voulu par le chef de l’Etat, selon les auteurs du communiqué, est le non-respect « des règles élémentaires de démocratie ouverte, notamment avec des questions définies à l’avance et une communication gouvernementale destinée à limiter le choix des sujets qui mériteraient pourtant d’être débattus ».
Et les « gilets jaunes » restent globalement sceptiques sur les suites qui seront données à ce débat. Ils regrettent « le manque d’engagement politique sur la prise en compte des propositions qui vont émerger », l’absence de transparence et veulent une « prise en compte du citoyen » qui s’inscrive dans la durée.
Un sujet qui mériterait l’ attention de tous les contribuables, un sujet régalien, source de puissantes langues de bois…
A porter à la connaissance et à la réflexion publique de préférence:
Retarder le début des dépenses sur un futur avion de combat qui doit être lancé cette année en coopération avec l’ Allemagne. Tous les pays européens doivent y participer financièrement (au moins une majorité d’ entre eux). C’est le minimum à obtenir avant de commencer vingt années de dépenses jusqu’ au début de production. Ce programme a été décidé à la sauvette pour essayer de garder en vie une industrie aéronautique européenne militaire et surtout pour tenter d’ éviter un quasi monopole du F35 américain grâce à ses avantages opérationnels, bien installé en Europe dès l’ an dernier (6 pays), et au moins pour trente ans.
Les spécialistes lobbyistes peuvent-ils garantir que ce projet fera mieux sur le plan opérationnel que le F35 d’ aujourd’hui sur tous les plans et pour quel prix forcément sous évalué par eux ? Ils ne le peuvent, ignorant ce que fera de plus le F35 dans 20 ans selon la tradition américaine qui ne va pas arrêter de faire évoluer cet avion pour nous offrir le plaisir de pouvoir éventuellement combler notre retard…
Quel nouveau système pointera son nez dans 20 ans aux US pour intéresser une bonne partie des européens comme avec le F35 il y a quelques années, provoquant la mévente du Rafale depuis le début du siècle, imposant une dispendieuse cadence de survie en production de 11 par an depuis 2006 et moins avant. Une véritable gabegie :
20 ans (1999/2018), après 20 ans d’ études et d’ essais (1979/1998), pour livrer 152 avions à nos forces…, c’ est à peine plus que le nombre de F35 qui seront livrés cette année (131) à une douzaine de pays; et la gabegie n’ est pas terminée puisque le dernier de l’ engagement ancien pour 180 exemplaires ne serait livré qu’ en 2027!!!
L’ excuse d’ étaler la dépense à fait long feu
Tous les européens, doivent pouvoir entendre des avis « autorisés » de tous bords sur cette situation ( s’ il y a des volontaires ), après 20 ans de silence à l’ exception d’ un de nos ministre qui avait osé dire que le programme Rafale était mal géré, engagé; il avait été invité à faire un tour en Mirage 2000 et on ne l’ a plus entendu).
Les français sont assez intelligents (les candidats aux élections savent nous le dire en campagne électorale), pour comprendre si un programme d’ armement est plus motivé par le souci d’ occuper l’ industrie, pour être présent, pour continuer à exister, que par le souci d’ être sûr de posséder un armement d’ une efficacité suffisante dans la durée.
Des échanges ont-ils eu lieu avec les pays européens engagés sur le F35 depuis plusieurs années, plus récemment pour d’ autres (Belgique), et bientôt au moins un autre, pour fonder nos choix?…..Aucun débat au niveau européen sur le sujet. Pas de commentaire sur ces choix…