La police dans la rue : ils étaient 200 à défiler à Cahors
L’appel au rassemblement citoyen lancé par les policiers cadurciens sur les réseaux sociaux a été entendu. Hier à la mi-journée devant l’hôtel de police, place Bessières, la manifestation réunissait bien au-delà des seuls personnels du commissariat de Cahors. Des habitants étaient présents, des familles avec leurs enfants, des retraités, des policiers municipaux, des élus de tous les bords politiques, Françoise Faubert, adjointe à Cahors (PS), Geneviève Lasfargues, conseillère régionale (PRG), Aurélien Pradié, conseiller régional et Brigitte Rivière conseillère d’opposition à Cahors (LR), Emmanuel Crenne, conseiller régional(FN). C’est en cortège que les 200 manifestants (police et participants arrivaient forcément au même comptage hier) gagnaient le centre-ville, descendant le boulevard Gambetta jusqu’à l’hôtel de ville, devancés par un véhicule de police toute sirène hurlante. Aucune prise de parole, tout était écrit sur les banderoles et pancartes : «Stop à la haine anti flic», «Soutien aux collègues de Viry-Chatillon», «Stop au laxisme», «Citoyens solidaires», «Tolérance zéro».La manifestation a stoppé sa marche à hauteur du parvis de la mairie de Cahors et puis spontanément la Marseillaise a été entonnée.
Réactions dans le défilé
Un gendarme en retraite : «Je soutiens à 100 % le mouvement, j’avais moi-même participé à un rassemblement c’était du temps de Jospin. Il manque des effectifs, leur matériel est obsolète et en matière de légitime défense, policiers et gendarmes devraient être à égalité». Le militaire d’ajouter : «Autrefois les jeunes avaient peur de l’uniforme, maintenant la peur a changé de camp».
Françoise Faubert, élue socialiste : «Leur manifestation est totalement légitime. Les policiers ont droit au respect et eux aussi à la sécurité. S’attaquer à la police, c’est s’attaquer à la République, aux valeurs qui nous rassemblent».
Emmanuel Crenne (FN) : «Le Front National demande depuis deux ans au gouvernement un renforcement de nos moyens de police dans le Lot alors que notre département fait face à une augmentation considérable de la délinquance et du péril islamiste».
Geneviève Lasfargues (PRG) : «Des zones de non droit dans notre pays, ce n’est plus possible».
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