La poste dans nos territoires

Entre les boites jaunes fermées pour cause de maintenance et le bruit qui courait que l’état diminuerait sa part dans le financement des agences postales communales et les points relais, on s’inquiétait de ce qui se passait.

Medialot rapporte que Christophe Proença s’en était ouvert à  la Déléguée Territoriale de La Poste du Lot, Céline Garrigues pour demander des explications claires. Au cours de cet entretien, la déléguée a pu confirmer que les boites postales fermées pour maintenance étaient désormais toutes réouvertes sans exception. Un comptage pour évaluer l’efficacité du service en milieu rural était en cours. Christophe Proença a regretté l’absence de consultation préalable ni même d’information des maires sur la procédure en cours. « Avant toute évolution du service, le minimum est de mettre en place une concertation avec les élus locaux. Tout comme le maintien des agences postales dans les petites centralités, les services de la Poste restent essentiels en milieu rural, qui plus est, quand cet événement se superpose avec le départ du Crédit agricole dans plusieurs territoires. Ce n’est pas le bon signal »

Finalement le PDG de La Poste, Philippe Wahl et notre premier ministre ont assuré que cette part (50 millions d’euros) serait maintenue pour 2024 et aussi pour 2025 et 2026, sans donner plus de précision à ce stade.

Ce fonds finance 17 000 lieux offrant des services postaux (bureaux de poste, agences postales communales et intercommunales, relais postaux commerçants, espaces France Services, etc.) en milieu rural, dans les quartiers de la politique de la ville et dans les outre-mer.

Cette obligation avait été imposée à La Poste, en vertu de sa mission de service public d’aménagement du territoire, par la loi de 2010 lors de l’ouverture du secteur à la concurrence. L’objectif est de permettre à au moins 90 % des habitants d’accéder aux services postaux essentiels à moins de 5 kilomètres et vingt minutes en voiture de leur domicile.

Mais cette loi sur la mission de service public de La Poste n’est en vigueur que jusqu’en 2025. Alors quel modèle quand on sait que la quantité de courriers à distribuer diminue.

Le journal Le Monde rapporte que « la plus grande crainte des élus concernant la présence de services publics sur leur commune est celle des répercussions politiques, alors que chaque élection nationale voit progresser les votes pour l’extrême droite dans les territoires ruraux ».

Mais on le sait bien, malgré les France services sensés améliorer la présence des services publics, il faut des moyens humains et financiers pour réduire ce sentiment d’abandon qui persiste, quand il nous faut prendre la voiture pour aller poster une lettre, ou effectuer une formalité …

Sources : Medialot – Le Monde