La pyrale du buis contre-attaque
Elle est déjà de retour, et pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas du tout attendue avec impatience ! La pyrale du buis, cette chenille invasive importée accidentellement en Europe depuis l’Asie au début des années 2000, grignote lentement mais sûrement la végétation lotoise depuis plusieurs années. Il ne faudra donc pas s’étonner si, dans les prochaines semaines, des nuées de papillons de nuit blancs sont visibles autour des lampes et réverbères dès la tombée du jour.
En 2019, la pyrale semblait avoir donné un peu de répit aux buis après une saison 2018 très compliquée, marquée notamment par ces images de plantes entourées d’un voile blanc caractéristique de la présence des chenilles parasites. En 2020, la crainte de revivre ce scénario est bien réelle alors que l’hiver passé a été plutôt doux et que le printemps a pointé son nez de façon précoce : des conditions climatiques qui sont propices au développement de la pyrale qui a déjà commencé à s’en prendre aux jeunes pousses.
Repérer la pyrale…
Même si elle peut sembler lente et discrète, l’invasion a déjà commencé depuis le mois de mars ! Dans les jardins, on constate déjà les micro-œufs posés sur le revers des feuilles ou encore des petites tâches ou des débuts de nécroses, ça et là. Enfin, pour certains, les toiles de soies sont déjà visibles sur les buis, cachant des chenilles déjà bien développées. Dès lors, il ne fait aucun doute que ces parasites d’Extrême-Orient ont déjà commencé le grignotage du buis.
… Pour mieux la combattre
Spécialisée dans la biotechnologie, la société M2i Biocontrol, basée sur la commune de Parnac depuis 2015, recommande en tout premier lieu l’usage du Bacille de Thurynge comme traitement à appliquer dès l’émergence des premières chenilles. Ce dernier doit être pulvérisé directement sur le buis par temps sec, car le produit, censé empoisonner la chenille, est détruit par la pluie. Pour être totalement efficace, ce traitement doit se coupler avec l’utilisation de phéromones pour piéger les papillons et ainsi limiter les dégâts qui pourraient être occasionnés jusqu’à l’été. Ainsi, depuis 2018, l’entreprise lotoise a développé un gel, le “Box T Pro Press”, à appliquer au cœur du buis, tous les deux mètres. Ce dernier reproduit l’odeur de la femelle de la pyrale et permet d’en saturer l’air pour désorienter le mâle qui ne pourra pas se reproduire.
Pensez à traiter juste avant la tombée de la nuit, afin d’impacter le moins possible les insectes utiles.
Merci de ce conseil. C »est parce que les insectes utiles sont en moins grand nombre dans les buis la nuit?
Mal maîtrisée, la bactérie sera nocive pour les insectes auxiliaires:
« Pour éviter les dommages collatéraux sur les autres insectes (en particulier les abeilles et les pollinisateurs), il est conseillé de la pulvériser à la tombée du jour pour éviter les périodes où ces insectes précieux pour les cultures sont encore présents. Le bacillus Thuringiensis bénéficie de la « mention abeille » qui légifère ce type de recommandation et signifie : « ne pas appliquer lors de la présence des abeilles ». Lors de l’épandage, le produit doit avoir la bonne consistance de façon à ne pas couler vers le sol. »
https://www.lamesangeverte.com/fr/24-les-pulverisations-de-bacillus-thuringiensis-contre-la-chenille-processionnaire
Merci
J’ai traité à coté de ruches il ya deux ans, le bacille n’agit que par ingestion et pas par contact (comme les merdes chimiques que beaucoup de pro emploi encore …) et les ruches n’ont rien eu.
Par contre, 2 sur 3 ont crevée de faim, car les papillons pyrale tellement nombreux et vivant 15j, boive et « mangent » surtout en occupant tout l’espace. (Avez vous vu d’autres insectes que la pyrale lors d’une invasion ?).
Le bacille craint les uv surtout et un peu la pluie, (ce que m2i n’a pas appris tout seul en 2018) donc c’est pour ça qu’il faut traiter le soir en cas de fort ensoleillement.
Ensuite le bacille traite toutes les chenilles, donc oui la pyrale mais aussi la processionnaire et maintenant le bombyx disparate qui fait son retour chez nous (feuilles de chene microperforées et chêne défoliés en juillet).
Pour sauver des buis, il n’y a pas 36 manières, quelques pièges à phéromones oui pour vous indiquer les pics (mais faut les vider régulièrement avec un filet pour qu’il ne vous en échappe aucun … et régulièrement veut dire 8j en période cool, et 2 à 3 j en forte infestation). Le bacille en 3 à 5 appli sur l’année selon les cas. Mais vous n’avez absolument pas besoin de la phéromone décrite en fin d’article. C’est un bon produit, une bonne béquille, surtout pour les grand espaces, mais vraiment pas nécessaire, car vendu très très cher !
Et puisque m2i y va de sa pub gratuite, pourquoi ne pas vous parler de moi : j’ai sauvé pas mal de buis en plus des miens depuis deux ans, je n’emploie que des produits bio contrairement à des « collègues » adeptes du fameux « décis ». Je suis efficace et pro (je possede siret et certiphyto). Je ne fais que la pyrale du buis, et suis donc un spécialiste expert. Et depuis peu je fais aussi la processionnaire, et le bombyx disparate.
Je m’appelle Thierry, société APS (Agro Pulvé Service).
Vous me trouverez facilement sur youtube ou facebook.