La région au secours des moulins
Le congrès national des moulins qui s’est réuni du 10 au 12 mai à Vers a notamment permis d’avancer sur un projet de réhabilitation ciblant une demi-douzaine de moulins dans le département du Lot.
Après un dossier validé en décembre 2018 par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), l’association des moulins du Quercy devrait de nouveau viser l’échelon régional pour peser dans un projet ambitieux : «réveiller» une douzaine de moulins à eau dans le Lot et le Tarn-et-Garonne.
Les trois jours d’un congrès national organisé à Vers ont permis d’en discuter, mais pas que. «Je voulais tester les élus», avoue Serge Despeyroux, le vice-président de l’association. Serge Rigal, Vincent Labarthe, Jean-Claude Requier et Angèle Préville ont répondu présent à ce congrès de la Fédération française des associations de sauvegarde des moulins (FFAM). «Ils ont été d’accord pour prendre en compte l’incompatibilité entre continuité écologique et transition énergétique», se réjouit Serge Despeyroux. La première dimension est purement écologique. Il s’agit d’assurer à l’eau des rivières et la faune qui la peuple un passage continu. Donc sans les «obstacles» que constituent les moulins, selon Serge Despeyroux, pointant du doigt la directive-cadre européenne sur l’eau du 23 octobre 2000.
Écologie versus Énergie ?
Ce fils de meunier insiste sur le fait que dans le même temps, «en 2050, 100 % de l’énergie produite doit être renouvelable». La transition énergétique dépend donc à ses yeux de la sauvegarde des moulins à eau, qui peut permettre de concilier écologie et énergie. À ce titre, l’association des moulins du Quercy, présidée par Roland Agrech, dénonce le montant des devis proposés aux propriétaires de ces moulins pour leur réhabilitation. «340 000 €» chiffre Serge Despeyroux pour le moulin de Sainte-Eulalie (Espagnac), dont 136 000 € à charge du propriétaire de l’ouvrage, Norbert Costes. «Il ne manque que la courroie pour qu’il tourne», juge Serge Despeyroux. Désormais, le «réveil» des moulins du Quercy pourrait se jouer à l’échelon régional. Une nouvelle strate pourrait être créée en lien avec l’Association régionale des amis des moulins (ARAM) afin de «s’adresser plutôt à la DREAL». Trois moulins retiennent l’attention de par leur propriété partagée avec des communes : celui de Marcilhac-sur-Célé, le moulin du Surgié de Figeac et celui de Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne).
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