La région élabore un plan de soutien à la filière
Pour accompagner les mesures gouvernementales en faveur des éleveurs et accouveurs touchés par la crise de la grippe aviaire, la région réfléchit à un plan de soutien. Vincent Labarthe en décline les grands axes.
Vincent Labarthe, le dit d’entrée de jeu : «Je n’emploie pas le vocable de grippe aviaire, traumatisante pour les éleveurs, je parle de l’influenza aviaire.» Hier à Cahors, le vice-président du conseil régional en charge de l’agriculture a tenu à préciser la politique de soutien à la filière qu’entend mettre en œuvre la région, en accompagnement des mesures gouvernementales (déblocage de 130 M€).
«L’épizootie est un sujet que je suis depuis ma prise de fonction, elle affecte dans le Lot bon nombre de producteurs et beaucoup de transformateurs. Nous sommes dans l’œil du cyclone.» Sur les mesures prises par le ministre de l’Agriculture rencontré à deux reprises sur ce sujet (cessation progressive de la production et vide sanitaire), le vice-président de la région a ce commentaire: «Il fallait réagir, on ne peut pas se permettre de jouer avec ça.»
Il en vient à la réponse commune à la crise, apportée par les régions Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. Les mesures n’ont pas encore été arrêtées, mais les élus travaillent sur quatre pistes essentiellement : «La première consistera à prévenir les difficultés financières des éleveurs. Nous participerons à l’année blanche qui pourrait être instituée en prenant à notre charge une partie des intérêts des emprunts contractés.»
La région interviendra en proposant aux salariés temporairement en chômage technique, de profiter de cette période pour se former : «Nous allons dégager une enveloppe pour cela», précise l’élu du Lot. Une autre piste est explorée, celle d’un soutien aux investissements qui seront nécessaires à réaliser par les éleveurs lorsque l’arrêté biosécurité sera sorti (séparation physique et fonctionnelle de chaque unité de production, mesures pour prévenir la contamination etc.). «Nous accompagnerons les éleveurs», assure Vincent Labarthe. Enfin, dans le plan qui se dessine au niveau régional, un volet sera consacré à une grande campagne de promotion du foie gras, sans doute à la fin de l’été.
Hier matin, le vice-président de la région rencontrait les entreprises du secteur et il fut encore question de la nécessité d’exonérations fiscales. «En matière de charges patronales, il faudra aller vers la négociation d’un report ou d’un étalement.»
Ce plan de soutien sera d’autant plus nécessaire selon Vincent Labarthe que cette production de foie gras est «un marqueur fort et très identitaire pour notre grande région.»
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