La région lance un pacte pour l’embauche et commence par Cauvaldor
« L’usine s’est installée ici parce qu’il y avait des vergers. Les vergers vont revenir parce qu’il y a l’usine ». Ces propos de la direction d’Andros, vendredi, en disent long sur l’ancrage de la société familiale sur le bassin de vie de Biars-sur-Cère. Une histoire qui s’écrit depuis la fin de la seconde guerre mondiale et qui se projette constamment vers l’avenir.
Afin de construire sereinement ce futur d’Andros, sans renier son savoir-faire et ses engagements, Frédéric Gervoson son PDG, se soucie du recrutement et de la formation de ses collaborateurs. Car si l’industrie agroalimentaire a su prendre les bonnes orientations et investir sans relâche dans son outil de production, elle n’oublie pas que la valeur vient aussi des hommes et des femmes qui y travaillent au quotidien. Ils sont plus de 10 000 au sein de l’entreprise, la plus grosse partie étant rattachée aux sites implantés en terres lotoises et corréziennes.
Un « Pacte pour l’embauche » avec de grands groupes pour fédérer ensuite les PME et TPE
Il était en effet question ce jour-là des salariés, de l’emploi et de leurs compétences, au travers du « Pacte pour l’embauche » porté par la Région Occitanie. » Ce dispositif comprend 40 mesures pour aider nos entreprises à recruter et pour accompagner leurs besoins en formation. Pour lancer cette dynamique, soulignait Carole Delga, nous avons besoin des grands groupes qui vont être des acteurs majeurs, moteurs incluants de ce projet, et ainsi fédérer avec eux nos petites et moyennes entreprises du territoire « .
Avec un objectif clair : répondre aux enjeux de l’emploi. Pour cela, la Région s’engage sur une déclinaison de son « Pacte pour l’embauche » par bassin de vie, et il y a en a 36 en Occitanie.
« Nous réfléchissons à la montée en compétences et l’ascenseur social au sein de nos équipes »
Dans le Lot, l’impulsion est donc donnée. Et, ça commence dans le bassin Nord Lot-Cauvaldor. Pour Florian Delmas, directeur général d’Andros : « Avoir une politique publique concrète est une chance. Si nous n’avons pas forcément d’enjeux d’attractivité chez Andros où nous enregistrons un taux de pleine activité, nous réfléchissons à la montée en compétences et l’ascenseur social au sein de nos équipes, à l’heure où s’opère une transformation de notre industrie qui s’informatise, se numérise, se digitalise… »
Une philosophie de l’emploi et de la valeur travail qu’a toujours faite sienne la famille Gervoson qui, au-delà de la stratégie économique, a constamment veillé à conserver ce lien de confiance et de proximité avec ses collaborateurs. C’est le message qu’a fait passer Frédéric Gervoson, évoquant cet enracinement, la vie des familles et de leurs enfants, l’attrait local, et parlant de « donner ici un avenir pour rester vivre sur ce territoire ».
Le temps est donc venu de mettre en adéquation les besoins des entreprises avec les propositions de formation. « Ce sera une action hybride entre le monde économique et le monde public, quelque chose d’innovant pour co-créer de la formation », ont insisté les partenaires. Qu’elles soient initiales ou continues, ces formations doivent aussi atteindre un autre objectif : susciter des vocations vers ces métiers de la maintenance, de conducteurs de ligne de produits ou même de l’électromécanique qui font défaut aujourd’hui tant dans l’agroalimentaire que dans d’autres secteurs d’activité.
Pour cela, la Région calibrera ses formations au sein de ses établissements en lycée agricole, en CFA… en les adaptant au plus près des besoins du bassin de vie économique avec des perspectives nouvelles pour les jeunes dès 2023-2024.
Chez Andros, la qualité fait recette
Confitures, compotes, jus de fruits, pâte à tartiner, desserts fruités ou lactés, confiserie… Andros s’est imposé comme l’acteur incontournable de l’agro-alimentaire. Autant de recettes qui ont fait le succès de ses marques comme Bonne Maman.
Ce modèle économique, né d’une activité familiale, connait un essor international, avec 44 entreprises à travers le monde. La qualité en est l’axe central.
- Pour ses consommateurs d’abord avec des ingrédients sourcés. Saviez-vous que 75 à 80% de l’approvisionnement en fruits vient de France. Ou encore que les vergers de pommes sont situés à moins de 200km de ses usines. Par ailleurs, Andros s’est doté d’un verger agro-écologique de 15 ha et s’implique dans la réimplantation de filière arboricole, en partenariat avec les agriculteurs. Et puis, elle s’engage dans un nouveau projet pour créer un atelier fruits rouges.
- qualité de vie de ses salariés. De gros investissements ont été fléchés en direction de la qualité de vie au travail, depuis 2016 notamment : baisse des températures dans les ateliers l’été, locaux sociaux (zones de pause et de repos), équipements de confort au travail. Mais aussi automatisation de certains taches pour soulager la pénibilité et notamment la construction d’un bâtiment de stockage logistique automatisé en 2020 qui a bénéficié d’une aide de 2M€ de la Région.
- qualité environnementale ensuite. Andros France atteindra la neutralité carbone en 2025, en ayant divisé par deux ses rejets carbone en 10 ans. Pour cela couverture photovoltaique, unités de méthanisation adossées à des stations d’épuration ou encore des entrepots dotés de pompe à chaleur,et transfert de l’énergie fuel vers le gaz, constituent quelques-unes de ses actions majeures en faveur du développement durable. Sans oublier la première gourde de compote 100% recyclable ! Et puis, rappelons-le, Andros Biars est située en zone Natura 2000.
Laetitia Bertoni ladepeche.fr
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