La truffe : un partenariat stratégique pour un nouvel enjeu

Jeudi 18 janvier à Cahors, les équipes de la SAFER du Lot ont accueilli le président de la Fédération régionale des trufficulteurs d’Occitanie, Alain GINIES, et le président de la SAFER Occitanie, Dominique GRANIER, pour la signature d’une convention de partenariat.

William SAENZ, de la Station trufficole du Lot, a introduit cet événement en plongeant les participants dans l’histoire fascinante de la production truffière dans le Lot. Il a rappelé qu’à la fin du 19e siècle, la production de truffes dépassait les 1000 tonnes par an, une splendeur qui a décliné au fil des décennies. Dans les années 70, la production française était réduite à 50 tonnes, chutant à 27 tonnes dans les années 80.

Face à ces défis historiques, il est impératif de permettre à ceux qui souhaitent planter des truffiers de le faire pour augmenter la production truffière . Il s’agit

  • de faciliter l’accès au foncier pour la trufficulture. la SAFER Occitanie et la Fédération régionale des trufficulteurs d’Occitanie ont ainsi conclu un partenariat qui vise à lever les obstacles qui limitent actuellement la plantation de truffiers sur des terrains en friche.
  • de généraliser la pratique de l’arrosage des plantations qui devient incontournable pour assurer une production soutenue. Cela contribuera à maximiser les rendements et à garantir la pérennité de la trufficulture dans la région.

Dans son article sur ce nouvel enjeu Marie-Françoise PLAGÈS d’Actulot rapporte les propos d’Alain Génies « Il faut savoir qu’aujourd’hui la production de la France c’est 40 tonnes toutes truffes confondues pour une consommation d’environ 100 tonnes et nous en importons plus de 80 %. C’est dire si nous avons des efforts à faire à tous les niveaux ».

Beaucoup de pays sont en avance sur la France, comme l’Espagne, l’Italie, des pays de l’Est, cela pose question. mais « malgré tout, nous ne sommes pas si mal placés. Il y a 10, 15 ans derrière, l’Espagne a décidé d’y mettre les moyens, mais d’une manière collective. Là où nous plantons des centaines d’arbres pour un résultat de 20 à 32 % de production les Espagnols en plantent des milliers. Et ces plantations, aujourd’hui, ont une dizaine d’années et sont en pleine production. Comme ils n’ont pas la fibre gastronomique que l’on peut avoir en France, c’est l’Espagne qui fournit ses truffes à l’import. Nous avons les capacités de produire plus parce que nous avons des moyens, on le voit au niveau de la Safer, il y a des terres disponibles. Je crois qu’il faut que l’on développe le fait de travailler ensemble ». Et, cette convention va aider dans ce sens à développer la production de la truffe dans la région.

Source : la défense paysanne du Lot.- Actulot