La vie à l’EHPAD de Souillac

En cette période difficile de pandémie liée au Covid 19, rencontre ce 2 avril avec Thierry Albouys, le directeur du CIAS CauValDor (Centre Intercommunal d’Action Sociale) et en charge plus particulièrement des établissements sur Souillac

Pouvez-vous en quelques mots nous parler de l’impact de cette pandémie ?

Depuis le 11 mars, avec un renforcement des mesures autour du 20, dont la suspension des visites de personnes extérieures aux établissements à l’EHPAD (66 personnes âgées) ou à la Résidence Autonomie (51 personnes âgées), nous vivons en vase clos.

Des exceptions peuvent être décidées pour des cas, déterminés par le directeur en concertation avec le médecin coordonnateur, le personnel médical, en s’appuyant sur les bases des préconisations délivrées par l’Agence Régionale de Santé, de la sous-Préfecture et du Conseil départemental avec lesquels nous sommes en audio conférence de façon hebdomadaire, ou aussi avec les élus, qui mettent en place des appels téléphoniques et des aides pour les plus âgées à domicile.

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez pour assumer ce confinement ?

Nous sommes bien entourés par tous, comme je le disais à l’instant. Nos établissements ont du personnel réactif et d’un grand professionnalisme, à Souillac, comme dans tout le département du Lot, une grande solidarité existe, cela se confirme en ce moment avec le personnel de santé et acteurs du maintien à domicile. Nous sommes bien secondés par les hôpitaux, sans oublier le travail fait par la filière « personne âgée » du Groupement Hospitalier du territoire du Lot, Ce confinement demande de l’organisation en interne avec la création d’une cellule de crise coordonnant le quotidien et en externe pour les familles afin de garder ce lien avec leur proche, par la création d’une page Facebook et d’échanges par messagerie instantanée.

Quelles sont vos attentes quant au personnel, équipements… ?

Tant que le virus ne touche pas nos établissements, nos services, comme pour le Service de Soins à Domicile (SSIAD), nous pourrions avoir assez de masques, sur-blouses… Mais au moment où les premiers cas seraient avérés, la situation pourrait devenir critique pour ces équipements de protection. En ce qui concerne le personnel, l’ARS Occitanie met en place une plateforme afin de lancer un appel à la mobilisation permettant ainsi de venir en renfort.

Quelle est la situation de vos établissements et Service à ce jour ?

Au moment où nous avons cet échange, la situation est calme, nous redoublons de vigilance sur les gestes barrières, sans oublier ceux qui se trouvent à domicile, isolés et vulnérables… croire que la fin de crise est pour demain n’est pas réaliste, car d’un instant à l’autre tout peut basculer.

Avez-vous un message à faire passer ?

Nous sommes tous dans l’action afin d’organiser et repousser ce virus, il ne fait aucun doute que nous allons le croiser à un moment, donc plus que jamais redoublons de vigilance, car l’après crise pourrait être aussi difficile à gérer.