La visite de Barbara Pompili au Syded de Catus

Pour sa deuxième journée en Occitanie, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique a visité les nouveaux locaux du Syded de Catus qui n’avaient pas pu être inaugurés pour cause de Covid. C’est désormais chose faite. 

 » Je suis très heureuse d’être ici, depuis le temps que j’entends parler de ce Syded « , lance Barbara Pompili aux élus devant le site de Catus. La ministre de la Transition écologique est de passage dans le Lot pour inaugurer Valotri, la nouvelle unité de tri des déchets sur le site des Matalines. L’équipement mis en service en 2020 traite 5 tonnes de déchets par heure et emploie 35 agents. L’investissement de 11 millions d’euros a été soutenu à hauteur d’un million d’euros par le programme France relance. Hier matin à 9h40, la ministre est accueillie par Stéphane Magot, président du Syded et Gérard Miquel, fondateur et président honoraire du Syndicat mixte départemental pour l’élimination des déchets. Après le couper de ruban, casque sur la tête, elle suit la visite guidée par Muriel Descamp, la directrice du Syded. Tout y passe : le courant de Foucault qui récupère l’aluminium, la machine de cribles à disques cette  » grosse machine à laver qui sépare par taille  » selon la directrice, la machine optique, le tapis de ferrailleur… Il y a de quoi s’y perdre. Pourtant :  » Je suis impressionnée par l’organisation et la structure « , glisse-t-elle à l’oreille de Muriel Descamps.

La ministre veut savoir  » s’il y a besoin d’opérateurs sur tous les postes ».  » Non, répond la directrice, car la qualité de la sortie machine notamment sur l’aluminium est suffisamment bonne pour envoyer directement dans les scieries ». Dans la pièce d’à côté, Barbara Pompili constate pourtant par elle-même à quel point les petites mains qui trient toute la journée sont précieuses.  » C’est ici que l’on voit les incivilités », souffle une agente de tri des déchets. Il y a quelques jours, elle a vu passer un mouton entier. Avant ça, il y a eu une tête de sanglier, un radiateur, des pneus ou même des balles d’armes à feu. Mais de tout cela, l’agente ne dit mot. Gérard Miquel explique à la ministre :  » Dans le Lot, la consigne a été conçue pour être la plus simple possible  » et  » pour qu’on n’ait pas 36 poubelles différentes dans les ménages « . Barbara Pompili approuve :  » Il est nécessaire d’avoir une communication simple, compréhensible par tous ».

 À la tribune aménagée dans le bâtiment administratif, la ministre se dit  » heureuse d’être dans le Lot et à plus d’un titre » : pour le charme du département et parce qu’ici les élus sont  » engagés « . Elle reprend :  » Si je suis ici, c’est pour que chacun s’inspire de ce modèle pionnier, de ce territoire actif et à la pointe, pour que les autres départements suivent nous devons montrer que cela existe et grâce à une gestion publique, c’est un cercle vertueux ». Un exemple à suivre donc.

 

Barbara Pompili a procédé à la traditionnelle coupure du ruban, pour inaugurer Valotri.
Barbara Pompili a procédé à la traditionnelle coupure du ruban, pour inaugurer Valotri. DDM- Manon Adoue

 

 

La ministre de la Transition écologique clot son déplacement de deux jours en Occitanie, ce matin, dans le Lot.
La ministre de la Transition écologique clot son déplacement de deux jours en Occitanie, ce matin, dans le Lot. DDM- Manon Adoue

Une  » responsabilité trop lourde  » à 17 ans

Au sujet de l’accident de chasse de samedi dans le Cantal qui ravive dans le Lot le douloureux souvenir de Morgan Keane, la ministre a affirmé que  » les premiers responsables de la sécurité sont les chasseurs, ce n’est pas aux randonneurs d’assumer cette responsabilité ». Alors que les candidats à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot se sont déjà prononcés en faveur d’un jour sans chasse, la ministre reste plus réservée :  » Il existe déjà dans certaines forêts domaniales, c’est le plus simple à mettre en place ». Et puis, concernant le projet de réforme de la chasse du collectif Un jour un chasseur, né après la mort de Morgan Keane en décembre 2020, Barbara Pompili rappelle  » qu’il y a déjà eu des évolutions des mesures de sécurité, notamment depuis 2019″.  » Le drame qui est arrivé samedi doit nous interroger sur les conséquences, j’ai une pensée bien sûr pour la famille de la victime et je pense aussi à cette jeune fille de 17 ans à qui on a confié une responsabilité trop lourde sur les épaules, on doit questionner les responsabilités », ajoute-t-elle encore.

Manon Adoue et Laetitia Bertoni ladepeche.fr