l’Agence France locale fait le bilan des finances dans le Lot.
L’agence France locale vient de publier son baromètre des finances des collectivités. Le Lot est en dessous de la moyenne nationale. Rien d’inquiétant mais plus d’endettement qu’ailleurs.
Ce n’est pas un carton rouge. Disons un avertissement. Dans son dernier baromètre consacré à la santé financière des collectivités, l’Agence France locale (une banque publique de développement créé par les collectivités locales) fait le bilan des finances dans le Lot. Les experts ont tout passé en revue : les communes, les intercommunalités et même les comptes du Département. « Grâce à notre méthodologie, on est capable de mettre tout le monde sur la même échelle avec la même grille de notation », explique Philippe Rogier, directeur du crédit à l’agence France locale. Les équipes ont passé à la loupe la solvabilité, le poids de l’endettement et les marges de manœuvre budgétaires. Résultat : le Lot fait moins bien que la moyenne nationale avec 3,17 contre 2,86 (plus la note est basse mieux c’est).
« Le résultat du Lot est moins favorable que la moyenne nationale mais la tendance est à l’amélioration », note le directeur. Et de préciser : « Il faut relativiser car une commune qui a une fiscalité importante mais qui n’investit pas beaucoup aura forcément une bonne note ». Comment expliquer que le Lot soit en retrait ? Plusieurs facteurs à ça. « Ce qui pèse le plus ce sont l’autofinancement et l’endettement. L’autofinancement car il est plus faible dans les communes du Lot et l’endettement parce qu’il est plus élevé », répond le spécialiste.
La diagonale du vide
Plus précisément : « Le Lot est une zone rurale qui s’inscrit dans la diagonale du vide (NDLR une zone géographique faiblement peuplée de la Meuse aux Landes), comme d’autres départements français, il présente moins de richesses économiques, donc les communes ont moins d’autofinancements et celles qui investissent doivent davantage avoir recours à l’emprunt ». CQFD. Autre résultat de l’étude : les communes les plus petites sont celles qui se situent en meilleure santé financière avec une note de 3,11. Et là encore, c’est plutôt logique : « C’est ce que l’on appelle les charges de centralité, plus la commune est grande, plus elle supporte des dépenses liées aux services comme la culture, les équipements sportifs et scolaires, les petites communes n’ont pas ce souci ». La situation est nettement plus tendue pour les communes lotoises de 3 500 à 10 000 habitants. « Elles ont particulièrement souffert de la crise sanitaire, leur niveau de dépenses n’a pas évolué mais les recettes se sont arrêtées à cause de la crise, ces communes ont été privées des recettes de stationnement ou même du tourisme ». La note de ces communes de 3 500 à 10 000 habitants atteint ainsi 4,34 de moyenne soit la plus mauvaise note de l’étude. Les villes de plus de 10 000 habitants sauvent l’honneur quant à elles avec 3,91, talonnées par les communes de 500 à 3 500 habitants qui affichent 3,32 de moyenne.
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