L’air que nous respirons dans le Lot est-il pollué ?
Après le Grand Figeac, ce sont les résultats de la qualité de l’air du Grand Cahors qui viennent d’être publiés. Une étude d’un an réalisée par l’association Atmo sur une soixantaine de polluants.
L’air que nous respirons dans le Lot est-il pollué ? Sa qualité se dégrade-t-elle ? Quels sont les points de vigilance à surveiller ? Ou encore sur quels domaines les Lotois peuvent-ils agir pour moins impacter leur air environnant ?
Autant de questions auxquelles les collectivités et l’ARS, Agence régionale de santé, ont souhaité apporter des réponses, en sollicitant les services de l’association agréée Atmo Occitanie.
Les premiers résultats divulgués avaient concerné la campagne de mesures du Grand Figeac 2016-2017. La 2e étude détaillée 2017-2018, dont le bilan vient d’être publié ces jours-ci, concerne le Grand Cahors.
« Globalement, les résultats sur la communauté d’agglomération cadurcienne sont ceux que l’on attendait. La qualité de l’air est correcte et nous n’avons pas relevé de pollution caractéristique», dévoile Joseph Benoît, responsable santé-environnement à la délégation lotoise de l’ARS, tout en nuançant : «Ces valeurs doivent s’interpréter au regard des deux sites de mesures choisis, l’un en basse vallée du Lot et l’autre au stade Ilbert à Cahors. Il va de soi qu’en fonction de notre lieu d’habitation ou de travail, nous ne sommes pas soumis aux mêmes expositions. Ces résultats sont des indicateurs ».
Ozone, particules fines, produits phytosanitaires, etc.
Ces deux stations ont ciblé la liste des polluants réglementés au niveau national. Sur l’ozone (O3), la norme européenne exige de ne jamais dépasser le seuil. Or, Cahors, a enregistré 10 jours de dépassement. Même si cette pollution locale est l’une des plus modérées d’Occitanie, l’objectif pour la protection de la santé humaine n’est pas respecté. «Les Lotois ne sont pas acteurs directs de cette pollution à l’ozone, qui est issu d’un processus de modification chimique entre plusieurs polluants. Plus rarement, il peut s’agir d’une diffusion dans l’air porté par les vents jusque dans le Lot», signale Benoît Joseph.
Concernant les particules fines, le niveau est respecté, avec une concentration de 13 (pour les PM10), contre 15 à Albi. L’origine principale est le résidentiel (38 %), c’est-à-dire nos moyens de chauffage au bois. Suivi du transport 29 % (avec une exposition chronique au dioxyde d’azote NO2 aux heures de pointe du trafic) et de l’industrie 24 %. Pour le benzo (a) pyrène, les mesures sont dans la moyenne (0.19 ng/m3).
Sur les produits phytosanitaires 60 substances ont été recherchées. 58 % des concentrations relevées sont des herbicides, 23 % des fongicides et 19 % des insecticides. Des données lotoises de 2013 ont permis un comparatif qu’interprète le référent de l’ARS : «On observe une baisse de 78 % des concentrations de ces produits dans l’air, entre 2013 et 2018. Avec une précaution à prendre dans cette interprétation, l’année pluvieuse de 2013 a vu s’intensifier les traitements sur la vigne».
Cela n’explique pas tout, l’évolution des pratiques viticoles y a aussi contribué, note Joseph Benoît.
L’air de Cauvaldor fait également l’objet d’une étude, le bilan devrait être divulgué en 2020.
Seulement des modélisations
Le Lot étant un département rural, avec une trop faible population, il ne sera pas équipé de station de mesures permanentes. Cependant, son air est surveillé à distance par Atmo Occitanie qui a modélisé un programme informatique lui permettant d’estimer sa qualité en tenant compte de multiples facteurs.
Ces études sur le Lot vont donc permettre à Atmo de réajuster leur logiciel et les scénarisations qui en découlent. Toutes les données départementales sont disponibles sur le site www.atmo-occitanie.org
Même en Bouriane, la qualité de l’air n’est pas au top. On pourrait penser que dans le Lot, Oh my Mot ! les habitants sont sensibles à l’environnement et à la qualité de l’air. Idée de vacancier qui se fait un film paradisiaque de la campagne. En tant que nouvel habitant du Lot, je déchante un max ! En plus du chauffage au bois pas très écolo, pelouse au carré, rien qui dépasse, jardin-golf tondu sans arrêt avec débroussailleuse en bonus. Pollution sonore, olfactive, tous les jours ou quasi. Vive le pétrole ! Le changement climatique ne semble pas concerner la plupart des Lotois. Finalement, Il semblerait que les citadins soient plus éveillés voire… plus silencieux !!!
Sourire…. pas faux !!….
tout a fait d’accord, il manque toute une éducation du savoir vivre et changement de comportement, une sensibilisation aux nuisances qu’occasionnent tondeuses debrousailleuses souffleurs à feuilles à tout va maintenant nous avons aussi les nuisances des mini quads pour enfants !!! laissons la nature avec faune et flore dans quelques endroits magiques pour s’émerveiller
Faut pas exagérer notre département est quand même bien moins pollué. La pollution nous vient par le sol et non par l’air que l’on respire. Moi qui suis amoureux de la nature quant je découvre des décharges sauvages alors que tout est fait pour le tri sélectif dans les déchèteries je suis révolté.
C’est pas en disant que c’est pire ailleurs qu’on va améliorer la qualité de l’air dans le LOT.
La pollution, c’est pas fromage OU dessert ! On peut dénoncer les atteintes à la qualité de notre vie à tous (le bruit et l’odeur et la pollution de l’air par le pétro-jardinage) ET déplorer les décharges sauvages, la pollution par le sol.
Je connais aussi la nuisance des mini quads pour enfants. A pleurer ! Quelle belle initiation à l’environnement !!!
« ÇA COMMENCE PAR MOI, SOYONS LE CHANGEMENT ! » C’est le titre d’un livre de Julien Vidal.A bon entendeur…
Et si on regardait le verre à moitié plein ?
Oui, il reste beaucoup à faire pour vivre plus en harmonie avec notre environnement. Mais félicitons-nous lorsque nous allons dans la bonne direction !
Les pratiques agricoles évoluent
Les pesticides et herbicides utilisés par les particuliers sont en réduction voire interdits.
Les nouveaux moteurs diesels n’émettent que très peu de NOx
La conscience de la nécessaire préservation de notre environnement est une réalité, même si notre plan d’action est encore un peu brouillon.
Il reste malheureusement des points dans l’ombre qui nous touchent de près et que nous ne traitons pas : la pollution de nos intérieurs (maison et appartements) qui est souvent plus élevée que celle des espaces publics ! Comme cela nous touche de très près, nous ne le voyons pas ! Les pesticides d’extérieur sont interdits. Il faudrait réglementer aussi ceux d’intérieur…