L’annulation de Festi’ValCéou
« On avait déposé en tant qu’association une demande d’autorisation auprès de la sous-préfecture. On devait établir un protocole extrêmement lourd. Le port du masque et la distanciation sociale, ça c’était facile à mettre en place. Ce qui était très lourd c’était d’empêcher les gens d’être debout dans les concerts et, en restauration, de servir les gens à table », explique Régine Souques-Lacan, présidente du festival et adjointe au maire. « On avait quand même écrit un protocole dans ce sens, mais nous n’avons jamais reçu de réponse écrite. Lundi dernier, la sous-préfecture nous a assuré par téléphone qu’ils ne voulaient pas empêcher la vie sociale et culturelle des villages et que notre protocole était conforme. Par contre, en cas de non-respect des consignes, on devait faire appel aux forces de l’ordre pour faire verbaliser. Pour moi, c’était inenvisageable ! »
Des mesures à deux vitesses
L’élue dénonce des mesures à deux vitesses et réclame un positionnement clair de l’Etat. Pour son association, la note est salée : les frais d’hôtellerie et du matériel de restauration étant déjà avancés. Les coûts liés à la communication sont les plus lourds : 6 000 programmes, 10 000 flyers, 500 affiches ont été imprimés en juillet. « À l’époque on était optimiste. En juin et juillet, l’épidémie s’était calmée », souligne le maire Gérard Gaydou. Lui, de son côté, craignait que le festival ne conduise à de nouveaux cas de COVID-19. « D’autant plus que, parmi les bénévoles, nous avons plusieurs personnes qui ont plus de 80 ans », ajoute-t-il. Heureusement certaines subventions et dons privés ont été maintenus. « Financièrement, on pourra se relever. Mais ce qui va être compliqué, c’est garder la motivation de l’équipe. Il faut vraiment que la vie culturelle reprenne », assure l’organisatrice.
Habituellement, le festival se déroule en plein air, devant la salle des fêtes de Concorès. Jouant sur une programmation éclectique qui propose aussi bien de la variété française, des spectacles de rue ou de la musique classique, l’évènement se décline au cours de deux soirées payantes et deux journées gratuites. Tous les artistes et techniciens prévus pour cette quatrième édition ont d’ores et déjà accepté de revenir le premier week-end de septembre en 2021. « Cette année, on avait beaucoup de chansons françaises, parce que cela plaît beaucoup. On avait notamment le groupe de jazz manouche Amélie les Crayons et les Doigts de l’Homme. Ils sortent de résidence et la première date devait être chez nous », précise Régine Souques-Lacan. « Tant pis on aura la dernière date ».
Marché et balade contée
Du programme initial, une seule animation est maintenue : la balade contée de Jean-Marc Biolley, « le conteur des cimes ». Rendez-vous est pris samedi à 10 h devant la salle des fêtes de Concorès.
Une boutique éphémère sera également organisée du 2 au 5 septembre. Gourdes, t-shirts et autres accessoires à l’effigie du festival y seront vendus. Les bénévoles y vendront également leurs créations.
Commentaires les plus récents