L’avenir du barrage du Surgié à Figeac
La commune de Figeac, propriétaire du barrage du Surgié situé sur le Célé en amont immédiat du centre ville, a lancé plusieurs études avec l’appui du Syndicat mixte du bassin Célé – Lot médian pour dresser dans un premier temps un diagnostic de l’ouvrage et de ses abords puis dans un second temps définir les scénarios d’aménagements envisageables. Au vu des enjeux réglementaires et des usages du site du Surgié, une démarche de mise en conformité et de réhabilitation du site du Surgié pour l’accueil du public doit être entreprise par la Ville.
Au conseil municipal du 21 décembre
Deux options possibles ont été dévoilées le 11 décembre : la reconstruction du barrage ou la renaturation du plan d’eau artificiel avec l’effacement du seuil. La deuxième option dont le coût est estimé à 2,7 millions d’euros est largement privilégiée, offrant des possibilités de subvention conséquentes de la part de la Région par le biais d’un appel à projet intitulé « Revalorisons nos milieux aquatiques urbains ». Lundi soir, les élus figeacois étaient invités à se prononcer sur ce choix en approuvant la candidature de la ville à ce programme. Une aubaine défendue avec force par Antoine Soto, adjoint au maire en charge de l’environnement qui voit l’occasion de « tourner la page » et de « tirer les leçons du passé » : « Aujourd’hui le plan d’eau devient une tache qui nous a coûté très cher, environ 10 millions d’euros […] L’opportunité est même financière, qui l’eut cru par les temps actuels » a plaidé l’élu qui avait voté en 1985 contre les réalisations devenues obsolètes.
Barrages et écosystème; Solutions
Les barrages perturbent de différentes manières le fonctionnement des rivières: Ils modifient leur régime hydrologique, perturbent les conditions écologiques à l’amont comme à l’aval de la retenue, diminuent les capacités d’auto-épuration, modifient les processus d’érosion et de transport solide, stockent les sédiments et les polluants, fragmentent l’habitat des espèces aquatiques et font obstacle aux déplacements des grands migrateurs. Enfin, ils constituent un danger en cas de rupture et peuvent aggraver les risques d’inondation en amont.
La suppression du seuil ou du barrage va en effet libérer des sédiments souvent pollués et modifier les conditions écologiques artificielles que l’ouvrage avait instituées. Il faudra souvent un peu de temps pour qu’un nouvel équilibre ne s’installe.
Une autre solution possible consiste à aménager l’ouvrage de façon à diminuer certains de ses effets négatifs sur l’écosystème: diminuer sa hauteur, ouvrir des vannes, installer des dispositifs de franchissement, etc.Dans tous les cas la décision de suppression ou d’aménagement doit résulter d’une réflexion comparant, sur la durée, les avantages et les inconvénients des différents scénarios envisageables. Elle doit être prise dans le cadre d’une réflexion globale sur la rivière et son bassin versant.
extrait de Graie: groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau
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