Le Bio dans le Lot

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À la Chambre d’agriculture, Fanelly Walter est madame bio. Elle fait le point sur les actions qu’elle mène avec Bio 46 pour promouvoir ce genre de culture dans le Lot.

Elle est l’égérie de l’agriculture biologique lotoise mais le grand public ne la découvre que lors des foires bios de décembre dont elle est la cheville ouvrière. Coincée dans son petit bureau de la Chambre d’agriculture qu’elle partage avec son collègue Alain Bier en charge de l’élevage, allons à la découverte de Fanelli Walter, une ardente défenseuse, sans en être obnubilée, de ce type de culture.

Comment êtes-vous tombée dans le bio ?

J’ai un parcours atypique. Avec en poche un DESS en développement du territoire, j’ai été en charge de jardins collectifs bio à Lille où le lien à la terre m’a séduite. Mère au foyer, j’ai prolongé l’expérience en suivant un BTS production horticole puis j’ai suivi mon mari à Cahors. J’ai commencé à la Maison des artisans jusqu’au moment où le Département a voulu redynamiser la filière bio en réveillant Bio46, une structure dormante, dans laquelle je suis en CDD depuis 2013. (D’ajouter avec émerveillement) En suivant mon mari, je ne pouvais pas imaginer trouver un emploi comme celui-là !

Comment se porte le bio dans le Lot ?

Très bien. La région Occitanie est la plus dynamique et le Lot est en constante progression. Nous y recensons 12 % des exploitations en bio (1) couvrant plus de 10,000 ha ce qui représente près de 6 % de la surface agricole utile.

Quelles sont vos actions ?

La Foire Bio n’est que la partie émergée de l’iceberg. Avec mon collègue, nous effectuons des visites de fermes et surtout accompagnons les agriculteurs qui veulent passer en bio dans les domaines juridiques et administratifs et la structuration des filières économiques en bio. En revanche, l’installation des agriculteurs, bio ou non, relève des compétences de l’ADEAR. Actuellement, avec la loi Égalité et Citoyenneté de décembre 2016, 20 % de l’alimentation en restauration collective devra être bio à l’horizon 2020. Cela représente un enjeu énorme ! Enfin nous propageons la culture bio dans les établissements scolaires en réalisant des interventions ou nous effectuons des mises en place de formations, comme le maraîchage biologique.

Quels liens entre bio et écologie ?

On peut rouler en 4 x 4 et faire du bio ! Ces deux domaines peuvent s’interpénétrer. Le bio est un ensemble de techniques agricoles adaptées aux terroirs ou au bien-être animal, contenu dans un cahier des charges. Le bio balaie de l’industriel à la micro-paysannerie en permaculture; alors que la notion d’écologie est plus vaste car elle représente un mode de vie.

(1) : en 2015, 326 agriculteurs bios dont 51 viticulteurs contre 245 en 2013 !

(2) : culture durable inspirée du fonctionnement de la nature.

Propos recueillis par  J. Swaels. La Dépêche