Le bio s’organise pour servir les cantines
Une quinzaine de producteurs bio se sont regroupés mercredi 16 mars à Labastide-Murat, le but étant d’organiser la filière bio afin de répondre à la demande croissante de la restauration collective. Aujourd’hui, même si le Sénat n’a pas voté l’amendement qui prévoyait l’obligation de 20 % de bio dans l’approvisionnement des restaurations collectives, les demandes se font de plus en plus fréquentes de la part des gestionnaires de cantines, des parents d’élèves et des élus locaux. Il est important alors pour les producteurs de se structurer collectivement et d’être accompagné dans leur démarche.
En charge de cette importante mission, c’est Fanelli Walter, coordinatrice de Bio 46 (le groupement des producteurs bio du Lot) qui animait le débat. «Aujourd’hui, le volume et la diversité des produits bio sont là, a-t-elle souligné. Mais on les retrouve de façon éparse sur l’ensemble du territoire. Il est primordial pour les producteurs bio de réussir à travailler ensemble, d’autant que notre territoire rural ne facilite pas les flux.»
La logistique est un des principaux sujets qui a été abordé tout au long de cette réunion. L’objectif pour les producteurs est d’optimiser au mieux leur circuit de livraison tout en s’assurant de couvrir le maximum du territoire. Des passerelles peuvent être créées en les producteurs du nord du département et ceux du sud. Il suffit pour cela de prendre du temps et du recul. Bio 46 va notamment accompagner les producteurs afin de les doter d’outils simples leur facilitant le travail.
Un autre point crucial abordé lors de cette rencontre fut celui de la tarification. Les professionnels ont en effet un fort besoin d’être accompagné dans la détermination de leur coût de revient ainsi que dans la mise en place de leur grille tarifaire. Même si les gestionnaires de restauration collective ont conscience que ce n’est pas aux agriculteurs d’assumer le coût social de menus qu’ils proposent, ils ne comprennent pas toujours les prix des produits bio. À charge pour les producteurs d’être donc en capacité d’expliquer qu’à qualité équivalente, le bio n’est pas forcément plus cher.
Le bio n’est pas forcément plus cher qu’un produit dit conventionnel. Avec la structuration de la filière viande bio en marche sur le département, et le travail de fond mené par Bio 46 sur la logistique et les mercuriales, les agriculteurs bio savent sur qui s’appuyer pour répondre sereinement à la forte demande en produits bio et locaux de la restauration collective.
Si vous avez besoin d’information, n’hésitez pas à contacter Bio 46 au 07 81 35 12 96 ou sur le site: bio46.org
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