Le budget du département.

Après deux jours de débat, les élus du conseil départemental du Lot ont voté hier le budget 2017 qui s’élève à 238 millions d’euros. Le président Rigal a défendu un projet à la fois «solidaire et moderne» qui consacre 30 millions d’euros aux investissements, sans pour autant augmenter les impôts.

Jeudi 26 et vendredi 27 janvier, le conseil départemental du Lot s’est réuni en séance publique pour le vote du budget 2017. Un exercice toujours fastidieux marqué par des choix de raison et des paris sur l’avenir. «C’est un budget de 238 millions d’euros qu’on a voulu solidaire avant tout mais tourné aussi vers la modernité. Ce n’est pas incompatible» a défendu Serge Rigal, le président du Département, lors d’une conférence de presse organisée hier matin, avant la reprise de la séance. L’équation s’articule autour de trois grands axes : la solidarité en faveur des personnes âgées, handicapées et de l’insertion (46 % du budget), l’avenir via les infrastructures routières, la jeunesse et l’enfance (45 %) et l’attractivité du territoire (pour près de 10 % soit 21 millions d’euros). «Si on a pu mener un tel budget, c’est qu’on a maîtrisé nos dépenses. On fera 30 millions d’investissements. Peu de départements de notre strate investissent autant» a souligné Serge Rigal, satisfait de pouvoir annoncer, qu’en prime, la fiscalité ne sera pas revue à la hausse cette année.

Les grands chantiers à venir

Parmi les grands projets 2017, le démarrage du tant attendu projet de collège à Bretenoux est annoncé. «Nous en sommes au choix de l’architecte» a glissé Serge Rigal. Des opérations d’améliorations dans les 20 autres établissements lotois sont également prévues.

Autre gros morceau : les infrastructures routières. Plus de 43 millions d’euros sont consacrés aux travaux d’entretien, de sécurisation et de modernisation du réseau lotois en 2017. L’important chantier de la déviation de Cambes devrait arriver à son terme tout comme celui de la nouvelle route départementale 19 à Cahors Sud sur laquelle un giratoire a été construit pour garantir un accès sécurisé à la zone d’activités. Pour la déviation de Vayrac, les travaux vont s’achever à Saint-Michel-de-Bannières. A la fin de l’année, doit être lancée la déviation de Sauzet (par un giratoire côté ouest) et le pont de Carennac sera entièrement rénové. Enfin ont été annoncés le lancement des travaux au mont Saint-Cyr à Cahors qui fait partie des Espaces naturels sensibles gérés par le Département et le financement du déploiement de 60 bornes de rechargement pour les voitures électriques.

Création d’un fonds d’aide unique pour soutenir les communes

Côté nouveauté, le Département a choisi de simplifier cette année son soutien financier aux collectivités du territoire en créant un fonds unique d’aide pour les solidarités territoriales, le FAST. Concrètement, 15 millions d’euros seront dédiés aux projets des collectivités répartis désormais en trois catégories : les microprojets en faveur des communes de moins de 1 000 habitants, les projets structurants pour les communes ou communautés de communes et les projets d’initiative départementale. Pour cette dernière catégorie, le Département a affiché sa volonté de rénover dans les trois ans les piscines et les gymnases du Lot.

Dernier point mais non des moindres, la solidarité qui reste le principal poste budgétaire du Département (personnes âgées, handicapées, insertion, logement, petite enfance). «Avec 55 % du budget, c’est notre ADN» a rappelé le président Serge Rigal qui a souhaité une réorganisation totale de ses services sur le territoire «pour être au plus près de la population». A compter du 1er février, 48 sites ouverts pour les usagers seront ainsi répartis dans tout le département.

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Bus scolaires : plus de gratuité ni d’accompagnateurs

Le Département du Lot ne prendra plus en charge le transport scolaire, la loi NOTRe prévoyant le transfert de cette compétence à la Région. La gratuité des bus scolaires – qui était une exception lotoise -devrait être reconduite à la rentrée 2017 pour l’année scolaire suivante. Les règles changeront donc à la rentrée 2018. L’accès aux bus scolaires deviendra payant comme dans tous les autres départements de la Région Occitanie. Autre changement de taille : la suppression des accompagnateurs scolaires. Le président du Département du Lot a confirmé hier que les 87 agents qui s’occupaient dans les bus des enfants seront licenciés. Parmi ces temps très partiels, figurent 20 personnes en CDI à qui une proposition de reclassement sera faite par le Département. «Avoir des accompagnateurs dans les bus scolaires n’est pas une obligation. Nous étions les seuls à offrir la gratuité et à les employer dans la Région. Ailleurs ce sont les communes, des communautés de communes ou même des associations de parents d’élèves qui les financent.»