Le cœur aurait-il parlé?
2 suites possibles … À vous de choisir!
Pour le coup! C’était fort de roquefort !!!
Robert, le costaud, celui qu’aucun virus n’avait atteint depuis de nombreuses années, à part quelques broutilles dans sa première jeunesse comme tout le monde, si non, rien!
Roberte fut espantée, elle, une petite femme de rien du tout avait détrôné le grand manitou, elle ne pouvait pas s’empêcher de rire aux éclats dans son fort intérieur.
Quelque part , c’était une victoire, d’autant plus qu’elle se permettait ce qu’elle ne s’était jamais autorisée auparavant.
Mais ce n’était pas tout, il fallait quand même gérer la situation, car Roberte n’était pas du genre à abandonner ceux qu’elle aimait parfois même à un prix qui pouvait lui coûter cher.
Mais, dans ce cas, la situation avait tourné à son avantage, la force tranquille avait pris le dessus, il n’y a pas mieux pour faire avancer le schmilblick. Une bonne recette chaude qui refroidit.
Robert de son côté, menait un combat intérieur gargantuesque, aussi géant qu’il se présentait, lui, comme l’homme de tous les secours, l’âme brossée à toute épreuve, un vrai colosse en quelque sorte…
Le pauvre ! Il faisait peine à tout le monde.
Sauf à Roberte, qui en avait connu d’autres, l’air de rien…
« Mon Robert » lui murmurait elle à l’oreille, pour qu’il entende tout bas, ce qu’il devait comprendre tout haut.
« Je t’aime beaucoup tu sais, mais rien ne me fera changer d’avis parce que tu es malade… »
Paf! une gifle n’aurait pas eu plus d’effet!!!
Robert reçu un second coup de massue encore plus fort que le premier…
Ils n’étaient pas les seuls à vivre ce genre de situation, c’était même monnaie courante de se mettre en désaccord dans une relation de couple qui, à priori, paraissait stable. Chacun s’en débrouillait à sa façon, avec les moyens du bord…
Dans ce cas c’était délicat, très délicat même.
On ne tirait pas la solution du chapeau, il n’y avait rien de magique la dedans, il fallait raisonner, se poser les bonnes questions, celles du pour et du contre.
Prendre en compte Robert, le Lot et le bistrot ce n’était pas une mince affaire. Il fallait s’y prendre à plusieurs reprises, c’était une belle pelote tout emmêlée.
De son côté Robert se remettait progressivement, il reprenait la forme, ce n’était pas du genre à se laisser aller.
L’idée de repartir dans sa banlieue et de retrouver son bistrot ne l’avait pas quittée un seul instant, ce qui le tenait encore debout.
Ce qui l’avait touché en plein cœur et mis dans la détresse, c’était la réaction inconsidérée de sa femme.
Il ne se doutait absolument pas d’un tel revers de manche , il lui en voulait et la colère commençait à faire surface.
« Comment peux tu me faire une chose pareille » s’était il aventuré à lui dire.
Roberte n’avait pas de réponse à sa question, car il ne s’agissait en aucun cas de lui faire du mal, mais à l’évidence, c’était tout de même ce qu’il ressentait et c’était bien normal.
Dans quelle galère, elle l’engouffrait!!
Roberte commençait à réfléchir autrement, mais sans fléchir…
Ni l’un ni l’autre ne savait comment se retourner, c’était comme dans le lit parfois, lorsqu’on ne trouve pas le sommeil.
Un conflit permanent les habitait, un désir de se rapprocher, ajouté à celui de s’éloigner avec toutes les questions qui n’arrêtaient pas de les tarabuster.
Tout leur entourage avait été mis au courant de leur dispute, ils allaient, bon train, dans leurs interprétations :
Certains, disaient que c’était la fin des haricots, que le couple allait se déchirer et que c’était bien malheureux toutes ces choses là, quand elles arrivaient.
D’autres, plus optimistes, pensaient que c’était normal de ne pas être toujours d’accord et qu’il ne fallait pas en faire un fromage, qu’ils en avaient vécu d’autres, les Roberts, avec tout ce qu’ils avaient traversé ensemble pendant ces années de bistrot.
Et puis, ils y avaient ceux qui ne disaient rien, soit parce que ça leur faisait peur, soit parce qu’ils avaient de l’animosité contre Roberte qui, soit disant, devait suivre son mari en toute circonstance.
Toutes ces considérations n’apportaient pas grand chose à notre moulin.
Comment se sortir d’un tel pétrin?
Sur le moment, rien ne venait, il fallait creuser à la source, décortiquer le superficiel, rentrer dans les profondeur et , encore une fois, ce n’était pas gagné!
Mais bon! Après tout, la vie n’était elle pas faite de turpitudes, de fils emmêlés, de stradivarius à scotcher?
Oui, bien sûr, je m’égare un peu… mais ça vaut le coup, dans des situations pareilles. Non?
On ne peut pas mettre le feu et l’eau ensemble, c’est tout l’un ou tout l’autre.
Il fallait y mettre du sien des deux côtés, lâcher un peu sur les deux bouts, entrer dans l’arène de la conciliation.
Ce n’était pas sans douleur de faire cet effort, il y avait des pleurs, de la rage et que du malheur qui surgissaient.
Quand on est malheureux, c’est un peu du n’importe quoi qui arrive.
Il y en a qui se tue ou se suicide.
Mais, on ne va pas aller jusque là , on aime bien les histoires qui se terminent bien, alors on va essayer dans une première version de trouver un happy end!!
«Près d’ici, il y a un bistrot restaurant à vendre, qui n’attend que repreneur pour faire revivre un village » énonça précipitamment Roberte
Dans un premier temps: silence…….
«C’est pas une mauvaise idée », reprit notre Robert, « on va regarder ça de plus près »
Roberte n’en croyait pas ses oreilles
« on va regarder ça de plus près!» qu’il avait dit…
Cette phrase là, résumait tout, Robert se sentait partie prenante…. Avaient-ils réussi à se retrouver sur un terrain d’entente ?
En tous les cas, ils avaient traversé vents et marées pour y parvenir…
Mais on ne va pas se contenter d’une seule version de l’histoire, il y en a beaucoup d’autres…
Autre version :
Alors reprenons le début:
Robert tomba malade…
Le lendemain matin Roberte alla voir pourquoi Robert n’était toujours pas levé. Elle le trouva les yeux ouvert allongé dans le lit.
Ben tu ne te lèves pas aujourd’hui ?
À sa tonalité elle comprit de suite que quelque chose n’allait pas. Il tenta de s’assoir, mais une douleur lui traversa la poitrine et il se laissa retomber sur le lit.
Elle redescendit l’escalier dévalant quatre à quatre les marches. Ce n’était pas normal, il fallait appeler le SAMU et rapidement se rendre aux urgences de Gourdon. Elle était inquiète, il lui avait semblé qu’il avait tenu son côté gauche et elle savait que c’était souvent une alerte cardiaque .
Elle tournait en rond, cela faisait plus d’une demi heure qu’elle avait appelé et les secours n’étaient toujours pas arrivés
Soudain elle entendit au loin la sirène Le camion des pompiers rentrait bientôt dans la cour de la ferme. Eh oui à la campagne se sont les pompiers qui se déplacent.
Deux hommes en descendirent, ouvrirent les deux battants de la porte arrière du véhicule et en sortirent un brancard. Roberte les accompagna jusqu’à leur chambre où Robert était toujours allongé. Ils le positionnèrent sur la civière et le descendirent dans les escaliers.
Le véhicule roulait vite, sirène hurlante , elle était assise en face de Robert qui à chaque virage ballait d’un côté à l’autre. Mon dieu, pourvu qu’il n’y ait rien de grave, se disait-t-elle. Elle s’en voulait. C’était sûr que leur discussion de la veille l’avait contrarié. Elle ne s’était pas imaginée que ça le mettrait dans un état pareil. C’est vrai, elle avait été directe et ne l’avait pas ménagé, mais ça lui semblait tellement vital pour elle !
Le véhicule avait ralenti, ils arrivaient. Deux infirmiers les attendaient et Robert fut rapidement pris en charge. Elle les suivait dans les couloirs. Malheureusement, il y avait de nombreuses personnes qui étaient arrivées avant eux et deux heures plus tard ils attendaient toujours. La civière avait été positionnée le long d’un couloir et Roberte se tenait debout à côté de son mari lui tenant la main. Elle avait bien essayé à plusieurs reprises d’interpeller les personnes en blouses blanches qui passaient près d’eux sans s’arrêter, mais à chaque fois on lui répondait la même chose : il faut attendre !
Elle se retenait, elle aurait bien fait un scandale !
Elle se disait que tomber malade à la campagne n’était pas évident, que les hôpitaux étaient submergés et dépassés par les événements . Était- ce si rassurant que ça de venir s’installer ici à leur âge ?
C’est le moment où on vint chercher Robert et qu’on la laissa seule attendre dans le couloir.
Elle faisait les cent pas dans cet espace qui sentait toutes ces odeurs de malade qu’elle détestait. Ça lui rappelait sa mère quand dans ses derniers jours elle l’avait accompagnée. Ces odeurs là ça rendait triste, ça donnait des idées sombres. Elle, qui il y a quelques heures à peine jubilait d’avoir terrassé Robert, d’avoir pour une fois osé s’opposer à lui, se sentait mal. Et si elle l’avait tué !!!
Elle se sentait coupable mais en même temps elle s’était juste autorisée le droit à, pour une fois, la première de sa vie, prendre une décision ! Elle était perdue… elle n’avait rien fait de mal …
Elle s’était assise et longtemps elle resta ainsi , la tête entre ses mains attendant le verdict des médecins.
La porte s’ouvrit enfin et elle eut la surprise de voir Robert sur ses pieds. Elle n’en revenait pas, ils l’avaient ressuscité ! Il était un peu pâle. mais son pas était ferme, il semblait avoir retrouvé un état normal. D’un seul coup tout se remit en place dans sa tête, Robert était de nouveau là, la situation redevenait ce qu’elle avait été la veille.
Le médecin s’avança vers elle et dans un ton rassurant lui dit que le cœur n’avait rien , qu’il avait juste fait une très grosse montée de tension mais que tout était rentré dans l’ordre et qu’il pouvait rentrer chez lui.
Dans le taxi qui les ramenait à la ferme Roberte était silencieuse, elle réfléchissait.
Robert, lui, ne disait rien non plus, il attendait la réaction de sa femme et espérait secrètement que son séjour aux urgences l’aurait fait réfléchir.
En fait, aucun des deux n’avait changé d’opinion, ils étaient resté chacun sur leur décision.
Plus le temps passait, plus Roberte se disait qu’il avait joué la comédie et que ça avait bien failli fonctionner. Elle avait tellement eu peur qu’elle était à deux doigts de mettre un terme à son projet de s’installer dans le Lot, mais tout avait changé, maintenant elle était en colère ! Elle lui en voulait.
Comment avait-il pu agir de la sorte, jouer avec ses sentiments, lui faire croire qu’elle était coupable ? Elle pensait bien le connaître, mais là, elle découvrait un côté de sa personnalité qui ne s’était jamais dévoilé. Elle savait qu’il était parfois autoritaire avec elle, qu’il passait toujours devant et que lorsqu’il y avait du monde, il avait toujours tendance à la minimiser , mais ça, non, elle ne le savait pas !
Une petite voix dans sa tête, la voix de la sagesse, lui disait qu’elle s’emballait et que Robert avait peut être eu réellement une alerte, mais elle avait des difficulté à le croire, et la colère reprenait le dessus.
Sa décision était prise, demain elle appellerait le notaire et mettrait le bistro en vente. Avait-il oublié qu’il était à son nom, ayant été payé avec l’héritage qu’elle avait reçu à la mort de sa mère.
Alors, il fera son choix, elle, c’était tout vu !
Allo, les lecteurs !
Deux possibilités s’offrent à nous, pour continuer l’aventure. Soit nous les prolongeons en parallèle, soit vous nous dites celle que vous voulez continuer: Ils reprennent un resto dans le Lot ou Roberte met en vente leur resto. Alors à vous de nous le dire en commentaire. Merci pour votre participation !
ils reprennent le resto dans le lot ( pour la beaute de l histoire parce qu en fait je n y crois guere….)