Le congrès des maires du Lot remplacé par un vote par correspondance
Jean-Marc Vayssouze, président de l’Association des maires du Lot (AMF 46), candidat à sa propre succession, l’a annoncé ce lundi à Cahors : « L’annulation du congrès des maires pour la première fois et ceci pour un motif préventif, n’empêche pas la tenue d’un vote par correspondance, jusqu’au 8 octobre, pour déterminer la gouvernance de l’AMF 46 ». Une seule liste assez largement renouvelée est en lice. La nouvelle équipe sera connue à la mi-octobre lors de l’assemblée générale de l’AMF 46.
Si le congrès avait pu se tenir, dans son discours d’ouverture, le président de l’AMF 46 avait prévu de décrire le paysage municipal lotois en se réjouissant que « parmi les 313 maires élus du Lot, 71 sont des femmes (soit 22,7 %) contre 63 pendant le précédent mandat ce qui place le Lot au-dessus de la moyenne nationale affichant 20 % de représentativité féminine. 131 élus sont des nouveaux maires qui ont pris leurs fonctions dans un contexte très particulier lié à la Covid-19. »
Le bon sens de la circulaire Dupond-Moretti
En insistant sur cet aspect inédit, Jean-Marc Vayssouze a voulu saluer le sang froid et la faculté d’adaptation des élus locaux dont la mission est de plus en plus compliquée à assumer, surtout lorsque la violence verbale ou physique s’invite dans le quotidien des maires ou de leurs adjoints. Jean-Marc Vayssouze s’est attardé sur ce sujet avec une certaine gravité.
« C’est un nouveau phénomène qui doit nous amener à réfléchir et à agir. On sait que les pompiers, les personnels hospitaliers, les enseignants… font l’objet d’agressions dans une société de plus en plus violente. Ce n’est pas acceptable. J’estime que la circulaire Dupont-Moretti va dans le bon sens. Le recours à la qualification d’outrage lorsqu’il s’agira d’insultes ne conduira pas, comme auparavant, à un simple rappel à l’ordre, mais à des sanctions plus fortes » déclare le président de l’AMF 46.
Jean-Marc Vayssouze s’est également réjoui de la création d’un observatoire lancé par l’AMF afin de mesurer clairement le nombre de faits commis contre les élus locaux et leur évolution dans le temps.
Une mesure nationale déclinée au niveau local
« Nous avons décidé d’inciter nos propres élus lotois à nous faire remonter les faits subis des derniers mois. Ce n’était pas toujours le cas. En général, lorsqu’un élu subit une agression, qu’elle soit verbale ou physique, il hésite à porter plainte. Je considère qu’il faut marquer sa désapprobation. Nous avons lancé cette démarche incitative auprès des élus du Lot. Certains ont été insultés, d’autres ont été agressés physiquement et d’autre encore ont reçu des menaces de mort. Les élus doivent être respectés tout comme ceux qui assurent un service public » poursuit Jean-Marc Vayssouze.
Les témoignages ne manquent pas. Les élus victimes souhaitent rester anonymes, mais pas muets. En frappant du poing sur la table contre ceux qui frappent sur eux, les élus locaux espèrent que la circulaire Dupond-Moretti permettra qu’une loi plus stricte incite les maires agressés à briser la loi du silence.
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