le Dasen du Lot éclaire le protocole sanitaire
Les rhumes d’avant l’automne ont eux aussi fait leur rentrée dans le Lot. Sauf qu’avec le virus de la Covid qui rôde, des élèves ont été adressés chez leurs médecins traitants, et parfois orientés vers un dépistage. Une situation inédite qui fait craindre aux parents qu’à la moindre toux on ne sonne l’alerte, cet hiver, et que l’Education nationale ne renvoie les enfants à la maison…
À la demande de La Dépêche du Midi, Xavier Papillon, le Dasen du Lot, apporte donc les précisions nécessaires.
Pourquoi d’un enfant « enrhumé » à l’autre, les mesures diffèrent selon l’établissement scolaire ?
Compte tenu de la taille de notre département, nous avons cette chance dans le Lot de pouvoir faire du sur-mesure, de faciliter la procédure, tout en appliquant le protocole sanitaire qui est excessivement clair.
Ainsi, chaque situation se traduit par le fait que le directeur d’école ou chef d’établissement prévient notre médecin, conseiller technique de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale, d’une suspicion. Celui-ci recueille les informations et si besoin concerte l’Agence régionale de santé. Au cas par cas, on analyse le contexte et la situation pour évaluer la suspicion Covid-19 en lien avec l’ARS. C’est à partir de cette première analyse médicale que des prescriptions sont édictées au responsable d’établissement.
En résumé, il faut distinguer un protocole identique pour tous d’une prescription individuelle.
« Il ne faut pas improviser. Ne pas jouer aux experts médicaux »
Sur quoi s’appuie cette analyse initiale ?
Sur un volet santé et sur le port du masque ou pas, les contacts proches, avec qui, etc. En ayant immédiatement ce retour médical par notre médecin-conseil on sécurise notre protocole sanitaire. Ce sont les parents aussi qui nous préviennent de symptômes. Il ne faut pas improviser. Ne pas jouer aux experts médicaux. En fonction de l’analyse médicale initiale, on donne des directives aux familles et on peut suggérer de s’adresser au médecin traitant.
Sur le collège Masbou-Figeac et des Castors-Bagnac, une dizaine d’enseignants et personnels ont été isolées le temps des dépistages. Y a-t-il d’autres cas ?
Sur le Lot, aucun établissement n’est fermé. Mais il y aura des situations observées ici ou là, on peut s’y attendre. On traite chaque situation au fur et à mesure et en direct. Je rappelle que même pour les virus hivernaux, la première chose est de mettre en œuvre les gestes barrières qui sont favorables contre la Covid, la grippe, etc.
Pourquoi tous les collégiens lotois n’ont pas eu leurs 2 masques gratuits offert par le CD46 ?
Autre sujet important pour les familles : les masques. Or, certains collégiens n’ont pas reçu leur dotation de 2 masques offerts par le Département du Lot.
« Le conseil départemental propose une véritable aide aux familles en termes de sécurité sanitaire et c’est quelque chose de très positif puisque les 20 collèges lotois en ont bénéficié », souligne le Dasen, signalant : « En effet, trois situations à la marge ont été relevées sur la distribution aux élèves. L’explication pour la première concerne une méprise, l’établissement ayant cru qu’il s’agissait de la dotation pour les élèves boursiers de niveau 3 et pour les oublis ponctuels ».
Prévenue l’Inspection d’académie a donc précisé la nature de cette livraison et la distribution a été effectuée. « Pour les deux autres établissements, ils étaient en attente d’avoir reçu le 2e masque pour procéder à une unique distribution aux collégiens, c’est chose faite désormais », répond Xavier Papillon, avant d’ajouter : « Nous avons bien sûr des masques en réserve en cas de besoin ».
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