Le département lance un diagnostic des vulnérabilités du Lot au changement climatique
« Penser global, agir local », cette formule est on ne peut plus d’actualité à l’heure du réchauffement climatique.
Lors de la séance du conseil départemental du 17 avril 2023, les élus départementaux ont lancé la réalisation d’un diagnostic des vulnérabilités du Lot au changement climatique.
Il s’agit de définir les enjeux d’adaptation auxquels le Lot et ses habitants devront faire face afin d’anticiper et préparer demain. Vagues de chaleur, précipitations abondantes et autres phénomènes météorologiques extrêmes… Quelles seront les conséquences sur l’agriculture, sur les ressources en eau, sur notre environnement, sur les réseaux et les équipements, sur les Lotois et leur santé… ?
Pour conduire ce diagnostic, le CEREMA (Centres d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, placé sous la tutelle des ministères de l’environnement et de l’aménagement du territoire) va accompagner le Département « pour avoir l’analyse territoriale la plus fine possible » a expliqué Catherine Marlas, vice-présidente du Département en charge de la Transition écologique et énergétique
Le diagnostic sera effectué en plusieurs étapes :
- identifier les enjeux du territoire,
- diagnostiquer le climat actuel et futur du Lot
- analyser les impacts,*
- faire participer les acteurs locaux pour enrichir les actions qui découleront de ce diagnostic…
,L’investissement est de 190 000 euros pour cette étude qui va mobiliser sept experts. Aux côté du Département du Lot, le CEREMA prend en charge 20 %, l’agence de l’eau Adour-Garonne et la Banque des Territoires devraient s’investir également dans le projet.
L’étude devrait être connue fin 2023, début 2024. Sa réalisation est l’un des engagements du projet de mandat Lot A Venir.
« Faire un diagnostic des vulnérabilités du Lot, ce n’est pas, dans notre esprit, nous embarquer dans la production d’une étude ou d’un rapport de plus. C’est avant tout un formidable guide qui va nous permettre, à court terme, de mieux agir et de mieux décider. Il y a des domaines où nous savons que nous sommes vulnérables. Je pense par exemple à la question de la ressource en eau et des conflits d’usages qui pourraient en découler demain.
Et puis il y a d’autres domaines où cette vulnérabilité n’est pas si évidente. Si nous prenons, par exemple, le tourisme. Par rapport à 2019, la saison 2022 a enregistré un volume de nuitées plus important de + 3%. En gros, nous avons eu plus de touristes présents dans le Lot. Pour autant, cela ne s’est pas traduit dans la fréquentation des lieux et équipements de loisirs car, outre la question lancinante du pouvoir d’achat, la canicule a eu aussi un effet anesthésiant pour certaines offres d’habitude prisées. Voilà un impact indirect du changement climatique, voilà une vulnérabilité qu’il nous faut traiter et prendre en compte dans le déploiement et le calibrage de nos actions futures.
Ainsi, ce diagnostic des vulnérabilités, démarche que nous voulons évidemment partagée avec le plus grand nombre d’acteurs, permettra d’éclairer beaucoup mieux nos décisions et nos investissements à venir »..
Serge Rigal, président du Département du Lot
Source : lot.fr