Le Département mobilise la société civile pour préparer le Lot au changement climatique

Pour répondre à la question de l’adaptation au changement climatique, le Département du Lot a lancé un diagnostic des vulnérabilités du territoire au changement climatique, en partenariat avec le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et le soutien financier de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et de l’Etat.

Une méthode participative pour un diagnostic partagé

Afin d’analyser les vulnérabilités de façon globale, de mieux anticiper les risques et de s’y préparer collectivement, la méthode retenue par les élus départementaux a été celle de la concertation. Après plusieurs mois de travail entre juin et septembre, Serge Rigal, président du Département et Catherine Marlas, vice-présidente en charge de la transition écologique, énergétique et du logement, ont réuni tour à tour les neuf intercommunalités du Lot pour une première phase d’échanges au mois d’octobre, puis une centaine d’acteurs de la société civile (élus, associations, acteurs socio-économiques, consulaires, institutions publiques et privées) lors d’ateliers destinés à partager et enrichir la version initiale du diagnostic les 29 et 30 novembre 2023 à Figeac et Cahors.

Anticiper le Lot en 2050 pour bâtir un territoire durable et solidaire

Le diagnostic table sur + 2°C à toutes les saisons, + 20 jours par an de vagues de chaleur, + 22 jours à + 30 jours de sols secs en été et en automne à échéance de 2050… Risques d’incendie accrus, tempêtes et orages plus fréquents et violents, dégradations des constructions suite aux mouvements des sols, fragilisation de la ressource en eau provoquant des conflits d’usage… Toutes les activités seront impactées, de l’agriculture à l’industrie, en passant par les mobilités, la santé ou le logement.

« Nos émissions de gaz à effet de serre continuent de croître. Nos ressources se raréfient. La biodiversité s’érode. L’eau manque. Il ne s’agit plus de scénarii, de conjectures. Tout ceci se vit au présent. La réduction de nos émissions de CO2 ne peut plus être notre unique objectif. Il est déjà trop tard. Nous devons désormais nous adapter et devenir plus résilients. Cela implique de connaître les éléments de fragilité de notre territoire, de connaître précisément ses vulnérabilités au changement climatique », a rappelé Serge Rigal en ouverture de l’atelier de Cahors.

« L’utilité de ce diagnostic des vulnérabilités, c’est d’être un document stratégique dont chacun va pouvoir se saisir, acteurs publics comme privés, pour mettre en place des actions et bâtir un Lot plus durable. Il s’agit par ailleurs de ne pas oublier le côté solidaire car nous ne sommes pas tous égaux face aux conséquences du changement climatique et il faut veiller à prévenir la formation de nouvelles inégalités. A ce titre, le Département donnera l’exemple. Nous allons continuer de l’enrichir avec les lotoises et les lotois et une fois le constat finalisé en 2024, nous nous mettrons en ordre de marche pour élaborer un plan d’actions », souligne Catherine Marlas.

Le Lot est le deuxième département français à lancer un tel diagnostic, après celui de la Nièvre. C’est l’un des principaux engagements du projet de mandat « Lot A Venir » décidé par les conseillers départementaux.

Source : Lot.fr