Le directeur de l’hôpital de Cahors fait le point

C’est une deuxième guerre qui ne dit pas son nom. Mais à l’hôpital de Cahors, les équipes ont déjà pris le pouls de cette nouvelle vague de la Covid-19. « On entre mieux armés dans ce rebond de l’épidémie car nous avons l’expérience de la première vague », assure Pierre Nogrette, le directeur de l’hôpital. Et il y a, dans les couloirs, comme un air de déjà-vu. « On remet en place la même organisation qu’au printemps en déprogrammant les hospitalisations non-urgentes et en libérant davantage de capacité pour les lits en réanimation », poursuit-il. Actuellement, 13 patients sont hospitalisés suite à la Covid-19 au centre hospitalier cadurcien dont 4 personnes en réanimation. L’une d’entre elles est originaire de Montauban. La capacité a dû être revue à la hausse : « Nous avons obtenu l’autorisation de passer de 8 lits à 10 en réanimation ». Comme lors de la première vague, le service d’hospitalisation Covid a été installé dans l’unité d’infectiologie. Quatre infirmières et deux aides-soignantes se relaient en réanimation. Les sorties de patients sont quant à elles accélérées pour libérer de la place le plus vite possible.

140 tests par jour

« On est en lien avec les centres de rééducation pour qu’ils prennent les patients plus rapidement que d’habitude à leur sortie d’hospitalisation, cette collaboration fonctionne bien », précise Pierre Nogrette. Et heureusement car le centre hospitalier est déjà quasiment à saturation. Mardi, il ne restait que cinq lits disponibles, tous services confondus. « On se réunit une à deux fois par semaine pour faire le point avec les équipes concernées », glisse le directeur.

Bref, l’hôpital assure être prêt. « La situation s’annonce moins difficile qu’au printemps car nous avions des postes vacants sur le personnel infirmier, cette fois ces postes ont été pourvus par des étudiants », note le directeur. Si des réanimateurs venaient à manquer- l’hôpital en possède 10- des appareils des centres hospitaliers de Figeac et de Gourdon seraient mis à disposition.

Pendant ce temps, sous la tente à l’extérieur, les tests continuent. Jusqu’à 140 par jour. « Et on développe depuis cette semaine les tests antigéniques pour les personnels qui travaillent en Ehpad », souligne Pierre Nogrette.

Manon Adoue La Dépêche