le gel dévaste les vignes
Le cauchemar de 2017 semble bien recommencer. Deux ans après le terrible épisode de gel qui avait détruit 70% de la production, l’histoire se répète en 2019. En effet, les gelées tardives des 5 et 6 mai ont causé d’importants dégâts dans la vallée de Cahors : le syndicat de défense de l’appellation estime les pertes entre 60 à 70% à ce jour.
Gel exceptionnel
Maurin Berenger, président du syndicat, était déjà inquiet à l’annonce de la vague de froid qui allait s’abattre sur le Lot :
On sait que le gel à cette période-là de l’année, c’est terrible. Mais dans ce cas-là, il est arrivé très tard, c’est exceptionnel.
Il affirme que l’importance des dégâts est presque similaire à celle de 2017, où l’épisode de gel était historique. En effet, ce genre de dégradations avaient eu lieu la dernière fois dans les années 70. Mais à cause du réchauffement climatique, les vignes pourraient être de plus en plus impactées par le gel. Cette année par exemple, les températures exceptionnellement hautes de février ont fait sortir les bourgeons plus tôt. Ceux-ci étaient donc très vulnérables lorsque le gel tardif est arrivé.
Trois axes pour aider les vignobles
Suite à cette situation de crise, Maurin Berenger avance trois axes pour aider les vignerons à tenir le coup. Le premier est de tout faire pour garder la trésorerie grâce à un report des mensualités et un gros travail avec les partenaires financiers. Ensuite, il faut aussi rassurer la clientèle :
On a du stock. Donc il faut dire aux partenaires, aux négoces et aux clients qu’on va approvisionner le marché. Et espérer que les 30% restants sur le millésime de 2019 seront très bons…
Enfin, il faut aussi protéger les vignobles et les vignerons, car beaucoup ne sont pas assurés. Mais avec la multiplication des évènements climatiques, le président du syndicat aimerait proposer une assurance obligatoire. Il faudrait aussi mettre en place des moyens techniques de lutte contre le gel (filets anti-gel, ventilations…), mais ceux-ci représentent un très gros investissement.
15% de pertes dans l’Aveyron
Du côté de l’Aveyron, les vignerons ont eu plus de peur que de mal : les professionnels pensent que la perte sera limitée à 15% au pire. Même si à Marcillac, ont a constaté quelques dégâts :
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