Le Gourmet bag sur la table du restaurant
Le Syded poursuit sa lutte contre le gaspillage alimentaire. Il s’est associé aux Bonnes Tables du Lot pour promouvoir le concept du «Gourmet bag» dans une vingtaine de restaurants. Les clients pourront repartir avec les restes de leur repas.
Aux États Unis, les clients des restaurants ont l’habitude d’emporter les restes du repas dans un «doggy bag». Ce n’est pas une habitude française mais cela pourrait le devenir car la formule a été testée avec succès en Rhône-Alpes, et débarque dans le Lot à l’initiative du Syded (Syndicat départemental d’élimination des déchets), en partenariat avec l’association des Bonnes Tables du Lot.
Le «0 gaspillage, 0 déchet» cher au président du Syded, Gérard Miquel, trouve un nouveau terrain d’expérimentation dans une vingtaine de restaurants lotois, où le «doggy bag» est devenu dans sa version tricolore le «Gourmet bag», une marque déposée.
Le chef du Balandre, Alexandre Marre rappelle une formule de son arrière-grand-père : «Pour le restaurateur, le bénéfice est dans la poubelle.» Le gaspillage alimentaire coûte cher aux professionnels : «Le Gourmet bag peut être une réponse judicieuse», assure le chef cadurcien qui évoque les interrogations débattues dans les cuisines des restaurants : «Est-ce qu’on portionne trop large aujourd’hui ?» Pas question dans les grandes maisons de faire trôner sur la table le descriptif du «Gourmet bag», ce sont les équipes en salle qui feront passer le message aux clients qui souhaitent finir les restes chez eux. Un certain nombre d’entre eux ont, déjà, pris l’habitude d’emporter la bouteille de vin qui n’a pas été terminée, cela participe du même principe. «Ne pas gaspiller, c’est du bon sens», répète Hervé Bourg, le chef du restaurant Le Marché à Cahors. «Derrière un plat, il y a un produit, un producteur, le but du jeu est de dire à nos clients ce qu’on vous a amené à table, vous avez eu plaisir à le déguster, consommez la fin du plat chez vous, ce ne sont pas des restes.»
La promotion du «Gourmet bag» vient de démarrer elle sera testée sur une durée d’environ quatre mois avec le soutien de la profession l’UMIH46 et les Bonnes Tables du Lot. Aux clients aussi de jouer le jeu pour chasser le gaspi dans les assiettes.
Les restaurants volontaires
Voici à ce jour la liste des restaurants participant à ce défi : Le Balandre (Cahors) ; Le Marché (Cahors) ; Château de Mercuès ; Le Bardouquet (Castelnau-Montratier) ; Le Sept (Figeac) ; La Roue (Cabrerets) ; Crêperie le Rozel (Gramat) ; L’Auberge des 7 tours (Martel) ; Le Bureau (Cahors) ; La Presqu’île (Gorses) ; La Chartreuse (Cahors) ; Le Café du Palais (Gourdon) ; Les Allées des vignes (Cajarc) ; L’Auberge de Nadillac ; Le Giscard (Thégra) ; La Pause (Cajarc).
Les restaurateurs participant signent une convention d’engagement avec le Syded. Ils sont tenus de faire un suivi détaillé pour évaluer l’impact de l’opération.
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