Le Grand Figeac progresse à tout va

La situation économique du Grand Figeac, beaucoup nous l’envient. De nouvelles entreprises sont attendues et l’intercommunalité doit réfléchir à l’évolution de ses zones d’activités.

Ratier et Figeac Aéro, en véritables cargos de l’aéronautique, entraînent dans leur sillage une flotte d’entreprises locales, de sous-traitants, de partenaires qui maillent notre industrie locale et font l’essor de ce territoire.

Vincent Labarthe, le Monsieur économie de la communauté de communes, se réjouit de ce développement remarquable. Pour le Grand Figeac, le défi est d’accompagner cette réussite. Tour d’horizon avec le 1er vice-président.

À Quercypôle, le bâtiment fermé de PMA (Petite mécanique appliquée), situé à l’entrée de la zone, va être repris par la société Eiffage Énergie qui prospectait depuis quelque temps sur le secteur. Juste en face, sous Calfatech, le devenir de l’une des rares parcelles encore disponibles sera connu rapidement. «Elle devrait porter le projet de Centre de formation de l’industrie (ex-Perform) du CFAI et de l’UIMM. Les décideurs et partenaires se sont mis d’accord ce lundi à Toulouse, ils n’attendent plus que la confirmation du financement de l’État. Dès lors, le projet sera lancé».

La pépinière d’entreprises Calfatech fait, elle aussi, le plein. «Depuis septembre, elle accueille dans deux ateliers : AMG Aérostructure, un sous-traitant aéronautique basé en Loire-Atlantique. Reste l’espace partagé qui ne trouve finalement pas l’usage attendu. «Il pourrait être divisé et transformé en de nouveaux espaces de travail, comme des bureaux de télétravail ou autres».

à l’Hôtel d’entreprises, après deux années, la société KMK, spécialisée dans le béton armé et l’expertise, envisage d’investir dans son propre bâtiment.

C’est le cas aussi de 2AS. L’Atelier Aéronautique du Sud, usinage de pièces aéronautiques, y est installé depuis mars 2015.

Ils seront rejoints dès lundi par l’entreprise ABOR, qui ouvrira son 4e site. «Nous sommes déjà présents sur le secteur, depuis 30 ans, à Rodez, Decazeville, Villefranche de Rouergue, avec une équipe de 27 collaborateurs. Nous proposons les équipements de reprographie, impression, informatique, aménagement d’espaces, mobilier de bureau, papeterie…», nous précise l’entreprise.

Sous cet hôtel, le terrain libre a trouvé preneur auprès d’un artisan Olivier Fages, Quercy Solaire : «C’est une évolution, dans le cadre du développement et de la structuration de mon activité. Je devrais engager les travaux de construction au début de l’année 2018».

Des hectares à débloquer et des parcelles à acheter

Pour remédier au manque de terrain, le Grand Figeac va débloquer 1 ha aménageable à proximité de l’hélisurface. «L’APEAI est intéressée par cet emplacement pour son projet de légumerie et de cuisine centrale-restauration. L’association nous demande d’intervenir dans le cadre d’un atelier-relais, c’est à l’étude», mentionne Vincent Labarthe.

Du côté de Whylot, une option était mise sur les parcelles attenantes à la société. «Nous avons besoin de connaître leur projet, poursuit-il, car c’est du foncier constructible que nous avons gelé pour eux provisoirement, mais nous avons des demandes à Quercypole».

Là et ailleurs, mais partout sur la communauté, les zones font déjà le plein…


Des zones d’activités où il faut pousser les murs

L’extension de la ZA de Quercypôle sur une 3e tranche à Lissac et Mouret est engagée, la signature des actes d’acquisition des terrains aux différents propriétaires se fera prochainement.

Et dans le même temps, le Grand Figeac se met en quête de nouvelles surfaces sur son territoire, car la quasi-totalité de ses zones est pleine. «Même cas de figure côté aveyronnais où il y a quelques projets économiques intéressants qui se précisent à Capdenac Gare. Mais les trois zones arrivent au bout de leur possibilité», souligne Vincent Labarthe. «Nous attendons les conclusions de l’étude lancée sur l’agrandissement des zones existantes ou la création de nouvelles, en compatibilité avec l’aménagement du territoire».

À L’Aiguille. «Nous travaillons sur un protocole avec le P.-D.G. de Figeac Aéro pour poser clairement les choses dans le temps et s’assurer de certaines garanties sur les perspectives d’emploi. Nous avons d’ailleurs acquis de nouvelles parcelles dans la continuité de l’Aiguille 2, sous la route départementale.»

Laetitia Bertoni La Dépêche