Le laboratoire de recherche de l’IUT teste un usinage innovant
Deux entreprises ont collaboré avec le laboratoire de recherche de l’IUT de Figeac et quelques étudiants. Ils ont testé un usinage innovant sur une pièce aéronautique produite par Figeac Aéro.
Améliorer l’usinage d’une pièce aéronautique, en trouvant les meilleurs rendements de la machine, pour gagner en productivité. C’était le défi qu’avait entre les mains un groupe de six stagiaires de l’IUT de Figeac, qui ont été intégrés au sein du laboratoire de recherche de l’institut universitaire.
«Nous avons ainsi suivi deux entreprises : GO2cam (éditeur de logiciels et de solution FAO, à Lyon) et Avantis Engineering (bureau d’ingénierie mécanique à Figeac), afin de répondre à un besoin de Figeac Aéro pour améliorer son positionnement sur une pièce complexe et coûteuse à produire», disent-ils.
Depuis plusieurs mois, calculs, modélisations et tests ont donc alimenté leurs travaux pour parvenir à un système de fabrication optimale, permettant à Figeac Aéro de gagner en performance et de baisser son coût de production.
«Il s’agit d’un transfert technologique innovant de nos recherches vers l’industrie, tout en impliquant nos étudiants de l’IUT», soulignait Étienne Valdes, enseignant-chercheur qui a pris en charge ces jeunes avec Nacer Harkati, chercheur.
Entre fin de stage et soutenances devant un jury, ces six jeunes ont rejoint GO2cam et Avantis Engineering au Salon du Bourget, cette semaine. «Cela marque l’aboutissement et la réussite de cette collaboration et de la mission qui nous était confiée», poursuit Étienne Valdes. Au Bourget, deux pièces seront présentées sur les stands des entreprises, une de démonstration et celle destinée à Figeac Aéro.
Pour Fabien Amoros, 21 ans, en licence pro CFAO à l’IUT, l’expérience était fabuleuse : «On a confronté nos idées, nos avancées, réfléchi au moindre aspect de l’usinage, pour optimiser les trajectoires d’outils, trouver les meilleures conditions de coupe, ralentir l’usure des outils d’usinage, garantir le maintien de la pièce, etc. C’est parce qu’on a été complémentaires, dans une véritable concertation et entraide, que le projet a abouti.»
Le laboratoire de recherche de l’IUT avait déjà travaillé sur ce programme en 2014, c’est en reprenant ces travaux initiaux que la solution a pu être améliorée. «La fabrication d’une première pièce en titane a été testée mardi 13 juin, à l’usine Figeac Aéro, pour préciser le gain pur de production», précise Fabien Amoros.
Une productivité gagnée qui restera à discrétion de l’industriel figeacois et de ses partenaires, tout comme la pièce et le modèle d’avion qu’elle équipe. Quant à Fabien et ses amis, ils reconnaissent «cette chance inouïe que l’on a eue de travailler dans un laboratoire de recherche et de voir l’aboutissement de nos travaux. On a énormément appris durant ces quatre mois de stage avec les entreprises. S’il fallait quitter Toulouse pour revenir faire mes études à Figeac, je le referai sans hésiter», dit Fabien.
Du laboratoire aux industries
«Go2cam travaille sur les trajectoires d’usinage et a accepté de valoriser nos recherches en les appliquant au monde industriel, précise Étienne Valdes. Or, il nous fallait aussi une expérience d’usinage, une expertise industrielle que l’on a trouvée auprès d’Avantis, qui a fait le lien avec Figeac Aéro.»
Ce projet novateur ouvre des perspectives au labo de l’IUT. «Nos travaux de recherche fonctionnent et sont applicables à l’industrie, poursuit-il. À l’heure où les coûts de production sont devenus un enjeu vital pour les entreprises, on a bon espoir pour la suite».
«C’est une belle reconnaissance, comme quoi notre petit IUT figeacois ne se débrouille pas si mal.»
C’est au salon du Bourget, la semaine dernière que les six jeunes étudiants de l’IUT qui ont participé aux travaux du laboratoire de recherche de l’Institut universitaire de technologie de Figeac, ont retrouvé les deux entreprises partenaires.(Lire notre édition du 22/06)
Le P.-D.G. de GO2cam, Éric Gerval (éditeur de logiciels et de solution FAO, à Lyon), mais aussi Lilian Salin d’Avantis Engineering (bureau d’ingénierie mécanique à Figeac) les ont accueillis sur place. Sur leurs stands étaient exposées deux pièces usinées sur lesquelles les jeunes ont concentré tous leurs efforts, ces derniers mois pour en améliorer la fabrication industrielle.
Dernière ligne droite pour une partie de ses 6 jeunes : leur soutenance de fin de stage devant un jury. La 2e et dernière session se déroulera donc à l’IUT, ce jeudi.
«Ce partenariat avec des entreprises et nos étudiants valorise notre activité de recherche, d’enseignement et de transfert industriel de l’IUT de Figeac vers les entreprises de production. Ces recherches permettent de gagner en productivité et donc de faire baisser les coûts d’usinage», rappelait Étienne Valdes, professeur-chercheur.