Le lycée Clément-Marot explique ses options
Quatorze spécialités seront proposées dès la première pour les élèves engagés dans les filières générales connues jusqu’ici : S, ES et L, et leur tronc commun habituel.
Cette formule en spécialités introduit plus tôt la dimension de vœux d’orientation du côté des élèves. «L’école de la confiance, c’est la confiance dans la capacité des élèves à choisir», répond Alain, bientôt enseignant de la future option «numérique et sciences informatiques». Mais surtout, certains enseignants voient dans ces réformes pédagogiques une volonté de mutualiser les moyens, en créant des groupes homogènes et avec donc moins de distinction des cas. Pour les options les plus valorisées, «les exigences théoriques seront plus importantes quelles que soient les ambitions des élèves», prédit toujours Alain. Son collègue Fabrice, professeur de physique, souligne l’importance de ces choix pour l’orientation post-bac. «Ça transparaît dans Parcoursup», dit-il.
Des élèves de 3e et de seconde de la cité scolaire Gaston Monnerville ont été sensibilisées hier sur la thématique de la place des filles dans l’industrie. Plusieurs intervenants ont exposé leurs parcours, échangés avec les élèves. Parmi eux, Mathilde Foulquié, avec son école d’ingénieurs, elle a fait son apprentissage en alternance chez Ratier. Elle explique avoir tâtonné pour trouver sa voie. «J’aurais aimé avoir ce genre de table ronde au lycée. Les femmes attirées par les sciences ne sont pas forcément médecins» confie-t-elle. Elle résume son quotidien. «Je fais beaucoup de rédactions de documents, les marches à suivre». Après avoir été carrossier Valerian Kalafate est aujourd’hui, ingénieur système et réseau à Cahors Sud. Sa journée type porte sur la gestion de développement des entreprises sur l’informatique et sur l’intégration des objets connectés. «Mon outil, c’est la clef USB. On n’a palus besoin de venir avec un ordinateur. L’entreprise où il est salarié est dirigée par deux femmes Coralie et Lucie. Coralie s’occupe de la maintenance informatique, Lucie est chargée de clientèle. «Nous traitons entre 30 et 40 PC par jour. Une entreprise, c’est une affaire de personnes. Le point de vue des femmes a beaucoup amélioré l’entreprise et les échanges au travail» explique-t-il. En 30 ans, le nombre de femmes ingénieures en informatique est passé de 30 à 15 %. «Pourtant, au collège et au lycée, les filles autant que les garçons se déclarent majoritairement prêtes à faire des études scientifiques» observe Geneviève Tapié. Un lycéen demande à Mathilde Foulquié si son salaire est le même que celui des hommes, mêmes diplôme et compétences en poche. «Je ne sais pas» répond la jeune femme. «Je suis venue à la rencontre des élèves pour partager sur nos savoirs. C’est ainsi que l’on pourra faire évoluer les mentalités sur la place des filles dans l’industrie» indique un intervenant.
Marielle Merly La Dépêche